17 juillet 2006

Au Soleil


Vous êtes à peu près une centaine (en moyenne) à consulter ce blog chaque jour. Je vous en remercie. Il est temps pour moi de faire une petite pause et d'évaluer l'intérêt de ce blog et son fonctionnement. Je vous donne rendez vous fin août pour la suite. C'est l'été pour tout le monde, profitez en bien.

13 juillet 2006

La CIA en son royaume

C’est une confidence d’une personnalité politique de premier plan, faite sous couvert de l’anonymat. En substance : « on ne pourra pas établir que les avions de la CIA sont passés par des aéroports belges, car il existe un accord tacite entre services belges et américains autorisant ces derniers à opérer sans entraves sur le territoire du royaume ». C’est bien sur invérifiable (l’intérêt des accords tacites est de ne pas laisser de trace) mais cela expliquerait la très mauvaise information des parlementaires lorsqu’ils tentent de contrôler les activités des services de renseignements étrangers. Ce fût le cas ces dernières semaines lors de la « crise » des avions de la CIA où le Sénat, chargé de ce contrôle a du se contenter de lire la presse.
Selon notre interlocuteur la confiance entre services belges et américains implique un secret absolu notamment vis à vis des décideurs politiques. Comité R et comité de suivi mis en place au sénat sont donc condamnés à rester des spectateurs passifs. LA CIA sait qu’elle peut opérer en toute tranquillité sur le territoire belge, et des arrangements comparables existent probablement ailleurs en Europe. L’amitié belgo-américaine a donc un prix : renoncer à exercer une souveraineté totale sur son territoire. Avec une question subsidiaire : les américains sont ils les seuls à bénéficier d’un tel accord tacite ? Peut-on imaginer que les services britanniques, français, ou même israéliens bénéficient de la même latitude ? Réponse de mon interlocuteur : "il n'est pas exclu que cela soit le cas..."

11 juillet 2006

Le retour du fédéralisme à deux

C’est peut être immoral, mais la Belgique est un mariage à trois (et parfois 4 si l'on tient compte des germanophones). Pour avoir feint d’oublier cette vérité constitutionnelle le président (en partance pour la banque nationale) du parlement flamand, Norbert de Batselier (SPA) provoque ce mardi un tir de barrage des francophones. Une petit phrase, prononcée l’air de rien dans un discours, qui sous des allures de main tendue fait bondir les francophones, cela mérite une explication. De Batselier propose donc de consolider la solidarité entre le nord et le sud. Pour cela glisse-t-il il faut un « contrat » avec des devoirs et des obligations entres les deux grandes communautés du pays. C’est là que se dissimule le piège : les deux grandes communautés, la flamande et la francophone seraient donc amenées à se parler directement… dans ce scénario le gouvernement fédéral et le comité de concertation se retrouvent hors jeu, la région bruxelloise réduite au rôle de spectateur. Présents dans la salle Didier Reynders et Elio Di Rupo ont immédiatement pris leurs distances. Le cdH a publié un communiqué allant dans le même sens. Mais le message est clair : s’ils ne veulent pas que Bruxelles soit marginalisée, puis absorbée, les francophones devront réfléchir et proposer un scénario alternatif, de préférence en front francophone. La région Bruxelloise, sous les coups de butoirs flamands, est déjà asphyxiée économiquement, dépendante financièrement, déchirée dans ses institutions et gangrenée par un taux de chômage record. La mort clinique n’est pas loin.

Marshall, enfin !


C’est un changement d’atmosphère perceptible. Depuis quelques jours les journaux (qu’ils soient de papier ou hertziens) consacrent de l’espace au plan Marshall. Cela a commencé vendredi avec le gouvernement. Cela s’est poursuivi lundi avec l’union wallonne des entreprises. Certes tout n’est pas encore parfait : lacunes dans la formation, définition du pôle « génie mécanique » à réviser, mais l’appréciation des milieux d’affaires est plus que positive. Pour une fois la Wallonie innove et laisse de côté clientélisme et sous régionalisme soulignaient hier les chefs d’entreprises. Pour l’équipe Di Rupo c’est plus qu’une embellie : enfin un peu de communication positive, après une longue mauvaise passe consacrée aux affaires carolorégiennes. Même si le changement d’atmosphère arrive en juillet, après Rolland Garros et le Mondial, ce qui en diminue sensiblement la portée…

10 juillet 2006

L'allocation de rentrée rate son entrée

On prend les mêmes et on recommence. Après le chèque mazout à l’automne, l’allocation de rentrée pour l’été divise le gouvernement fédéral. L’idée de départ était simple et sympathique : proposer un montant pour les familles dont les enfants sont en âge scolaire. MR et PS se disputaient la paternité de l’initiative et avançaient même des montants précis : 75 euros pour un élève du fondamental, 100 euros pour l’enseignement secondaire et 125 dans le supérieur. Patatras, le fédéral n’et pas compétent pour une matière qui relève des communautés et les socialistes flamands ont depuis fait part de leur peu d’enthousiasme pour la mesure. L’allocation de rentrée est donc devenue un supplément d’allocations familiales. Celui-ci serait versé pour chaque enfant âgé de 6 à 18 ans (scolarisé ou pas) et son montant désormais fixé à 75 euros… A moins que cela ne soit pas pire encore. Il se susurre que l’allocation pourrait encore descendre (50 euros, soit la moitié de ce que les ministres avançaient publiquement) … ou être carrément renvoyée à l’année prochaine…