Coté PS on manie également l’arme de l’humour pour annoncer par l'intermédiaire d'une vidéo l’ouverture d’une ligne d’information ce week end. Les citoyens pourront poser des questions sur le programme des rouges. La référence musicale et le numéro vert retenu renvoie aux campagnes de pub des numéros de renseignements en France (un bel exemple de privatisation d’un service public, mais on n’est plus à cela a du échapper au concepteur). En fin de séquence apparition d’ Elio himself… qui dimanche au moins, devrait plutôt être au Doudou qu’au bout du téléphone.
Au carrefour de la politique et de la culture... Belgique, Bruxelles, la communication, le pouvoir, les idées, le théâtre ou la musique ... le blog perso du journaliste Fabrice Grosfilley
31 mai 2007
Humour de campagne
Coté PS on manie également l’arme de l’humour pour annoncer par l'intermédiaire d'une vidéo l’ouverture d’une ligne d’information ce week end. Les citoyens pourront poser des questions sur le programme des rouges. La référence musicale et le numéro vert retenu renvoie aux campagnes de pub des numéros de renseignements en France (un bel exemple de privatisation d’un service public, mais on n’est plus à cela a du échapper au concepteur). En fin de séquence apparition d’ Elio himself… qui dimanche au moins, devrait plutôt être au Doudou qu’au bout du téléphone.
30 mai 2007
Suivez le guide (publicité non électorale)
Tant qu’à faire de la pub le site www.politique2.be, auquel RTL collabore, vous propose une sélection de la blogosphère belge. Un bon outil pour découvrir les blogs des partis et des commentateurs plus ou moins engagés. Ce site est personnalisable : vous pouvez modifier la mise en page, incorporer les flux d’autres sources que nous n’aurions pas référencées ou zapper celles qui ne vous intéressent pas.
Si après ces deux conseils d’amis vous ne votez pas en connaissance de cause la semaine prochaine, je ne peux plus rien pour vous.
29 mai 2007
Le délicat équilibre du CDH
Revenons à notre campagne et à son épicentre carolo. Le PS, à Charleroi, et le CDH, à Bruxelles, ont tenu de nouvelles conférences de presse aujourd’hui sur les suites de l’affaire. Léon Casaert pour le PS carolo a pris acte du départ des réformateurs et indiqué, pour faire court, qu’il ne les regrettera pas.
A Bruxelles autre discours : le CDH attend le 10 juin mais précise déjà que rester tout seul avec le PS n’est pas du tout à son goût.
Décodons : si le CDH veut ouvrir à tout prix la majorité carolo à un troisième partenaire ce n’est pas par charité chrétienne. Ce n’est pas non plus parce que le CDH aurait peur d’être seul face aux socialistes carolos. Non, ce que cherche le CDh aujourd’hui c’est surtout d’éviter le piège tendu par le mouvement réformateur. A Charleroi les libéraux ont polarisé la campagne, se posant en adversaire résolu du parti socialiste. Et apportent du coup de l’eau à un moulin qu’ils font tourner depuis quelques mois : voter CDH c’est voter PS. Pour le CDH il fallait donc prendre des distances avec le PS carolo. Question de survie, pour éviter que le vote pour le parti du centre ne soit perçu comme un vote inutile. Joëlle Milquet va devoir naviguer entre deux écueils : être suffisamment critique vis à vis du partenaire socialiste pour contrer la manœuvre du MR. Sans renier pour autant le travail effectué en commun dans les régions et à la communauté française, ce qui risquerait de la faire passer pour une renégate. Et de compliquer encore un peu plus le débat.
28 mai 2007
Le cas carolo
Une fois ce préambule posé intéressons nous aux derniers développements.
L’inculpation d’un échevin est un fait grave. Plus encore lorsqu’il s’agit d’un délit commis dans l’exercice de ses fonctions. Personne ne devrait pouvoir tolérer qu’un élu soit suspecté de faux et usage de faux, à fortiori lorsqu’il s’agit d’une fausse délibération d’un conseil communal. En attendant que la justice statue définitivement (l’homme serait alors soit condamné, soit blanchi) cet échevin ne peut pas décemment continuer à exercer ses fonctions. C’est vrai pour toute la Belgique, cela l’est plus encore pour Charleroi. JeanPol Demacq devait donc démissionner immédiatement. En souhaitant entretenir le doute et faire traîner les choses en longueur le Parti Socialiste ne rend pas service à la démocratie.
Faut il pour autant approuver la décision du Mouvement Réformateur ? Quitter une majorité ne peut pas être un acte irréfléchi. On ne peut que s’étonner de la différence de ton entre les déclarations apaisantes de samedi (la majorité carolo reste unie disait-on alors) et la rupture décidée lundi matin. Il semble évident, même si Olivier Chastel s’en défend, que la position réformatrice a évoluée sans que de nouveaux éléments ne l’explique. Cette volte face doit donc apparaître pour ce qu’elle est : une manœuvre de campagne électorale qui n’est pas digne du débat sur la bonne gouvernance que ses auteurs entendent mener.
On peut comprendre que le MR quitte une majorité parce qu’un échevin inquiété par la justice refuse de s’effacer rapidement. On ne peut pas comprendre qu’il le fasse pour un obscur communiqué de presse publié 48 heures plus tôt. L’ambiguïté autour de la date du départ réel de Jean Pol Demacq aurait pu être levée dès ce mardi à l’occasion d’un collège échevinal. Au pire le MR aurait pu demander la convocation d’un conseil communal extraordinaire pour acter le remplacement immédiat de l’échevin démis.
A Charleroi, on est bien tenté ce lundi soir de renvoyer les deux principaux acteurs de la crise dos à dos. Vu l’état avancée de la maladie il faudrait davantage de courage et de détermination pour affronter les brebis galeuses. et les écarter sans ménagement de la vie publique. Le PS se grandirait en ne permettant pas à des élus visés par une enquête de continuer à siéger. Il serait même sain qu’il songe à exclure de ses rangs ceux dont la culpabilité est avérée. En rejoignant les bancs de l’opposition le MR fait le choix de ne plus pouvoir faire pression sur son partenaire. S’il crée un électrochoc celui ci sera de courte durée.
Même si la poussée de fièvre du jour peut bien s’expliquer par le scrutin du 10 juin, le conseil communal, avec le rapport de force voulu par l’électeur, restera lui bien en place jusqu’en 2012. Pour stopper la maladie, il est peut-être encore temps. Mais les discussions sérieuses ne pourront reprendre sur ce sujet qu'à partir du 11 juin.
27 mai 2007
Parlons-en, entre programme et divorce
La traduction des grands axes du programme libéral est globalement assez fidèle, même si l’on peut reprocher l’un ou l’autre oubli peut être pas tout à fait involontaires (par exemple l’idée de développer 2ième et 3ième pilier pour le financement des soins de santé figure bien dans le programme, pas dans ce résumé). Sans surprise on retrouvera dans « parlons en » un plaidoyer pour une baisse des cotisations sociales, l’idée d’instaurer des peines incompressibles, la possibilité pour les pensionnés de continuer à travailler s’ils le souhaitent, l'instauration d'un service minimum dans le secteur des transports en commun, etc.
Le parti le plus ouvertement critiqué est le parti socialiste , avec une phrase lapidaire sur le bilan de Laurette Onkelinx « la modernisation de la justice, c’est clair, n’a pas été menée à bien par le dernier gouvernement. Je dois le reconnaître. » et un paragraphe déjà bien rodé lors des discours de meetings, sur la situation carolo « Sur le plan politique, ce n’est pas de promesse éternelles et non tenues de rénovation d’un parti dont nous avons besoin. Ce n’est pas non plus de codes de bonne conduite ou de règle plus explicites. Les règles existent déjà, elles sont claires et connues de tous. Ce dont nous avons besoin, c’est de personnes et de partis fiables immédiatement, qui incarnent la rigueur et l’honnêteté et qui opèrent le vrai changement ».
On peut bien sûr regretter la sortie tardive de l’ouvrage, en plein week end de pentecôte et 15 jours avant les élections c’est un peu court. Réponse de Didier Reynders : « il vous reste une semaine pour le lire, et une semaine pour en débattre ».
25 mai 2007
Deux partis, une facture
Le plus beau ? Apprenant qu’ils allaient utiliser le même type d’installation au même endroit, les deux partis (dont on a déjà suffisamment souligné qu’ils étaient susceptibles de travailler ensemble au fédéral dans les mois à venir) ont décidé de partager le même chapiteau. Selon un principe de saine gestion faire monter une tente pour 3 jours est moins onéreux que d'en monter deux pour 24 heures et cela permet de négocier les prix. Le CDH a donc fait appel au même prestataire de service, et les deux formations vont se partager la facture. Prémonitoire ?
Inauguration + élections = communication
Ce vendredi a lieu l’inauguration du « Wiels », nouveau centre d’art contemporain à Bruxelles. Le carton d’invitation recèle une petite pépite. Il précise en effet que des discours d’inauguration seront lus par « Bert Anciaux, Vallams minister van Cultuur », « Benoît Cerexhe ministre du gouvernement de la région de Bruxelle-Capital » et « Pascal Smet, minister van de Brusselse Hoofdstedelijke Regering ». Rien de choquant ? Nous sommes en campagne électorale, et ces ministres sont candidats à la chambre … Le 26 mars dernier les présidents d’assemblée avaient pourtant signé un protocole d’accord sur la prudence à observer lors de la campagne 2007. Le texte (j'ai vérifié) s’applique bien aux ministres régionaux et stipule que « toute communication ou campagne d’informaton destinée au public (…) doit être diffusée ou menée de manière dépersonnalisée ».
Le document, dans le souçi d'être pratique, précise même qu’il ne peut y avoir ni photo, ni nom, ni signature…
Sur mon même carton d’invitation à l'inauguration du Wiels on indique d’ailleurs la présence de la ministre de la culture de la communauté française … sans préciser qu’il s’agit de Fadila Laanan, visiblement plus stricte dans l’interprétation de la loi que ses collègues masculins.
23 mai 2007
Ce qui est excessif est insignifiant
Arrêtons nous un instant.
L’institut Tell Me More, auteur de l’étude, n’était pas connu jusqu’à présent pour ses études sur les intentions de vote. Ce n’est pas lui faire injure que de souligner que ce travail nécessite une certaine expertise et que plus un sondage a une histoire longue plus il est facile de vérifier sa pertinence. Les études du Soir et le baromètre La Libre-RTL ont donc sur le papier une crédibilité d’avance.
Regardons un peu plus loin encore. L’étude annonce une marge d’erreur de 3,2%. Statistiquement exact. Mais il faut souligner que si une répartition géographique a été observée la méthode des quotas n’a pas été suivie (ce n’est pas annoncé en tout cas). Ce qui veut dire que l’échantillon n’offre aucune garantie de représentativité : les ouvriers , les agriculteurs ou les cadres supérieurs, peuvent y être sous représentés ou su représentés. Quand il s’agit d’intentions de vote c’est un tout petit peu embêtant.
Enfin cherchez le score de l’extrême droite ou les « sans opinions ». Inexistant. L’ensemble des « petites formations » serait aux alentours de 3%, alors que Le FN à lui seul est susceptible de faire le double. Les personnes sans opinions n’ont pas été prises en compte. Vers l’avenir écrit pudiquement que le score de l’extrême droite est sous estimé. J’ose, même si ce n’est pas très confraternel je le reconnais, être plus franc : ce sondage souffre d’une méthodologie inadaptée.
Voilà la vérité : la publication d’un sondage sur les intentions de vote crédibles coûte cher et les rédactions n’ont pas toujours les moyens de se l’offrir. Si vous n’avez pas beaucoup vu de sondages belges ces dernières semaines c’est que les caisses sont vides et que les rédactions bruxelloises ont décidés de se garder un bon sondage pour le dernier moment (sans doute la semaine prochaine ou la suivante).
Doit on se gausser de l’étude publiée un peu vite par Vers l’Avenir ? Pas tout à fait. Toute étude de ce genre conditionne le commentaire et les analyses des acteurs médiatiques et peut donc jouer un rôle sur la suite de la campagne. Publier ou relayer une étude qui porte à caution c’est prendre le risque de « fausser le jeu ».Quand Joëlle Milquet avait proposé peu après les communales d’interdire les sondages en période électorale j’avais trouvé cela excessif et contraire à la liberté d’informer. Peut être serait il utile en revanche que l’on s’accorde sur un code de déontologie sur les sondages politiques.
Pour en revenir au paysage politique actuel il existe probablement un « effet sarkozy » (ceux qui arpentent les marchés dans leur campagne de terrain et ceux qui analysent les scores d’audiences des JT français ne me contrediront pas). Qui en est le bénéficiaire ? Le Mr probablement. Cela aura-t-il encore un impact dans 15 jours ? Peut être. Peut le mesurer ? Sûrement, mais pas avec ce sondage ci. Et c’est dommage.
22 mai 2007
Reynders en librairie (tome III)
21 mai 2007
Le sarko show, épisode belge
19 mai 2007
Question de personnes
C’est un élément qui revient régulièrement dans les commentaires des observateurs : les relations personnelles que nouent entre eux les présidents de parti influent-elles sur leur positionnement politique et sur les perspectives d’alliance au lendemain du 10 juin prochain ?
Observons d’abord la qualité de ces relations. Entre Elio Di Rupo et Didier Reynders les contacts sont aujourd’hui peu soutenus. Ils semblent même se tendre depuis le début de la campagne et la nouvelle stratégie du Mouvement Réformateur qui consiste à cibler le PS comme adversaire principal après avoir longtemps réservé ses critiques les plus assassines au CDH ne peut pas arranger les choses. Le président du PS laisse même régulièrement entendre qu’il pourrait en conserver une forme d’amertume. En petit comité Elio Di Rupo n’épargne pas Didier Reynders et se plaint du peu de considération que semble avoir pour lui le brillant ministre des finances. Ainsi le montois regrette-t-il parfois que le liégeois ne l’appelle que très rarement pour discuter de l’une ou l’autre décision à prendre. « Avec Louis Michel les conversations téléphoniques étaient quotidiennes » glisse Elio Di Rupo.
Toujours en petit comité, Didier Reynders hausse les épaules lorsqu’on évoque ce type de considérations. Pour Reynders visiblement les relations humaines ont peu de chose à voir avec la conduite d’une stratégie de parti, et lui préfère se concentrer sur les rapports de force et les positions de fond. La bonne entente entre Di Rupo et Michel ? « cette bonne relation nous a coûté cher en ministres » siffle-t-il (allusion à 2004 quand les réformateurs perdent 7 cabinets d’un coup).
Si Reynders et Di Rupo s’ignorent, le président du MR et sa collègue du CDH se vouent une franche hostilité. Ces deux là ne s’estiment pas et ne se voient guère en dehors des cérémonies officielles. Joëlle Milquet garde même une certaine rancœur de l’opération « pôle des libertés », qui si elle s’était achevée sur le départ de Richard Fournaux (député) et Luc Pâque (sénateur), aurait pu avoir en cas de succès des conséquences plus fâcheuses pour les centristes (d’autres élus, Benoît Cerexhe entre autres, avaient hésité, mettant la survie du CDH dans la balance). Evoquez un rapprochement avec les réformateurs dans les rangs CDH aujourd’hui ? « ils nous ont longtemps snobés, nous avons été ostracisés » glisse-t-on souvent dans les rangs humanistes. Y a t-il une prise de contact récemment ? « C’est trop tard » me répondait encore hier un dirigeant du CDH.
Entre Joëlle et Elio tout baigne en revanche. Les photos en duo donnent en tout cas cette impression et les artisans de la majorité wallonne prennent bien garde de ne pas se critiquer en public, à fortiori quand un journaliste est présent. Visiblement ces deux là on passé un pacte et se font confiance. « Elle est loyale » indique parfois le président du PS. Soulignons tout de suite que la qualité de cette relation ne lie que les principaux intéressés. J’entends souvent des barons socialistes ne pas partager la même estime que leur président pour Joëlle Milquet. Et ils plus nombreux encore à être irrité par l’activisme d’André Antoine à la région wallonne. Au point de suggérer que les choses étaient parfois plus simple sous l’ancienne majorité.
Reste Jean Michel Javaux. Un entente correcte sans plus avec Elio Di Rupo (celui ci ne dédaigne pas afficher un certain mépris avec les écolos, à l’exception de ceux qui se rallient au PS), et à peine meilleure avec Joëlle Milquet. En bon liégeois c’est avec Reynders que Javaux s’entend le mieux (les deux hommes s’estiment et se croisent parfois en dehors des circuits officiels).
Posons maintenant la question cruciale : la qualité des rapports humains a-t-elle un impact sur la conduite d’un parti ? La réponse se doit d’être nuancée. En politique la première logique est arithmétique (quelles sont les coalitions possibles, en fonction du résultat électoral ?). Viennent ensuite des considérations programmatiques (qui me permet d’aller loin dans mon programme ? ) et stratégique (qui ai-je intérêt à renvoyer dans l’opposition ? Ai-je intérêt à entrer dans cette majorité ?). Les questions de personnes, ne viennent qu’après. Un parti peut toujours changé de dirigeant et il est des haines farouches qui peuvent s’effacer devant un intérêt commun soudainement révélé. Et là, c’est l’électeur qui peut demain forcer la main de présidents qui aujourd’hui ne s’entendent pas.
15 mai 2007
Le MR en froid avec le climat... et avec Ecolo ?
Sans doute les dirigeants libéraux ont ils pensé que le flirt avait assez duré, et qu’il fallait envoyer un signal à leur électorat traditionnel. Ecolo, dans un communiqué, s’étonne du coup que le parti de Didier Reynders « découvre à 29 jours du scrutin l’ampleur des mesures concrètes à prendre pour enfin passer du baratin de précampagne à des actes écologiques efficaces... ».
Toute la presse aura souligné combien MR et Ecolo semblaient proches ces derniers mois. Ce début de semaine permet de relativiser la portée de ce rapprochement. Si réformateurs et écologistes partagent une stratégie et des adversaires électoraux, certaines positions communes sur la gouvernance… ils n’ont pas de programme commun. Et on peut aller jusqu’à se demander si leurs positions environnementales sont compatibles. Même si des contre exemples existent (MR et Ecolo gèrent le brabant wallon ensemble) l’axe turquoise aura désormais plus de mal à convaincre.
14 mai 2007
Elio Di rupo, gauchiste ou shizophrène ?
Florence Reuter hébergée au MR
Concours de photos (2)
Le karaoké version Christian Dupont (PS, au centre), dommage qu’il n’y ait pas le son, il a l’air d’y mettre du cœur
Marie Dominique Simonet, invitée de la haute école HEMES et mise à contribution par les étudiants ..... Mention spéciale pour le costume.
13 mai 2007
Verhofstadt félicite Sarkozy... pour de vrai ?
Merci beaucoup pour ce beau moment de télévision que vous avez bien voulu partager avec nous sur Youtube et que je découvre grâce à Damien. Cette séquence confirme ce que j’ai déjà écrit sur ce blog : : la campagne du 10 juin ne pouvait pas se passer d’internet. Les hommes politiques ont semble-t-il un fort besoin de se mettre en scène sur ce nouveau média (pas de journalistes qui vous contredisent, pas d’adversaire à neutraliser du regard, pas de temps d’antenne à comptabiliser, bref, youtube pour un candidat c’est que du bonheur, et le bonheur ça se partage).
Monsieur le Premier Ministre, après avoir bien regardé votre vidéo, permettez moi quelques remarques. D’abord que si vous aviez écouté l’autre télévision belge francophone vous n’auriez pas du attendre 20 heures pour féliciter le nouveau président français (allez, c’est de l’humour, je sais bien que les deux chaînes ont diffusé le résultat bien avant le 20 heures).
Ensuite, et plus sérieusement, je constate que vous n’avez pas renoncé à faire un bon score auprès des francophones (BHV cela compte), sinon je ne comprends pas bien pas bien l’intérêt de cette rubrique. Nicolas Sarkozy est -il populaire auprès de vos électeurs gantois ?
Enfin, Monsieur le Premier Ministre, je m’étonne de la familiarité du ton que vous employez avec un nouveau chef d’état pas encore en fonction : tutoiement et « je vous embrasse » de rigueur, cela ne fait-il pas un peu négligé. Je me réjouis en revanche de voir que vous avez la direction de la conversation. Visiblement, Sarko n’est pas un bavard…Dans la séquence diffusée ici, vous lui laissez à peine le temps de répondre. C’est de bonne augure pour les négociations serrées que vous pourriez avoir avec lui dans les prochaines semaines. Je sais qu’avec vous les interêts du royaume seront bien défendus et que le petit Nicolas ne vous contredira pas.
Je voudrai également vous féliciter pour le travail important que vous accomplissez pour les archives du royaume. Savoir que vous filmez chacune de vos conversations téléphoniques avec un collègue européen ravira les historiens.
Allez franchement Monsieur le Premier Ministre, vous voudriez nous faire croire que Nicolas Sarkozy répondait au téléphone ce soir là ? Sur les chaînes française qui ne le quittaient pas d'une semelle, on ne l’a pas beaucoup vu le gsm en main…Ou alors c’était le lendemain ?
12 mai 2007
Louis Michel vise-t-il le 16 ou le MR ?
Ainsi Louis Michel fait il de l’œil aux électeurs belges. Son retour à la commission après le 10 juin ? Cela dépend de son score explique-t-il. Au delà de 100 000 voix il se posera la question. Le grand mérite de l’interview réside dans l’obtention d’un chiffre. 100 000 voix pour Louis Michel c’est plus que jouable. En mettant la barre assez bas le « soutien de liste » met ses compagnons du MR sous pression : attention, le 11 juin si on a besoin de moi, il faudrait pas m’oublier.
On l’imaginait passif ? C’était mal le connaître . Louis Michel estime que son parti peut faire la différence en trente jours et glisse « on me reconnaît des qualités de meneur de campagne ».
Et le 16 dans tout çà ? Dans le journal Metro ou sur RTL TVI l’ancien patron du PRL avait déjà indiqué qu’il ne l’excluait pas. Il apporte désormais cette précision : « le premier choix du parti c’est Didier Reynders. Si pour certaines raisons cela n’est pas possible nous sommes deux ».
Transposons la situation dans un peloton cycliste : Michel qui n’est plus le capitaine de son équipe, veut bien laisser rouler Reynders devant, mais il est dans sa roue, et au sprint final, si l’autre avait la moindre défaillance il fournirait le coup de rein nécessaire à la victoire. Entre ces deux là la concurrence fût toujours latente et la course à la suprématie jamais complètement réglée. Didier n’avait pas le temps ni les moyens de s’opposer à l’ascension de Louis après le décès de Jean Gol. Les deux hommes se sont partagés les rôles intelligemment (l’un au parti l’autre au parlement) mais n’ont jamais collaboré sans arrière pensées. L’interview du soir pourrait bien réveiller quelques douleurs enfouies.
Revenons quelques mois en arrière si vous le voulez bien. Lorsqu’on interrogeait Didier Reynders en début d’année sur l’opportunité d’un retour de Louis Michel à l’occasion des élections législatives sa réponse est invariable : si celui-ci souhaite soutenir la liste, ou s’il veut accompagner son parti c’est utile répondait à chaque interview le président du MR. L’emploi du terme « soutenir » n’était pas anodin. Dans l’esprit de Reynders Michel devait pousser une liste, pas la tirer. Jamais le président du MR n’envisage publiquement la tête de liste même si à l’époque le choix de la liste (sénat ou chambre, avec une préférence pour l’arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde) n’était pas arrêté.
Que dit Louis Michel lorsqu’il officialise son retour lors de l’émission le Grand Défi sur RTL TVI ? Que son président lui a proposé la tête de liste mais qu’il a du la refuser. L’affirmation avait surpris tous les observateurs (en fin d’émission Kathryn Brahy l’avait d’ailleurs souligné avec ironie « votre président qui vous aime bien et qui vous a proposé la première place ») à commencer par l’auteur de ces lignes.
Entre les déclarations de Didier Reynders en début d’année et les affirmations de Louis Michel quelques mois plus tard il y a donc un sérieux décalage. Dans son interview David Coppi a donc raison d’y revenir. Louis Michel maintient sa version : « Il (ndlr Didier Reynders) m'a sollicité en me disant : « Serais-tu prêt à mener la liste du Sénat ? » J'ai refusé. Dans ce cas de figure, quel que soit le résultat que j'aurais fait, j'aurais dû par avance quitter la Commission européenne. »
Quand on demande à Didier Reynders, il ne confirme pas, souligne le journaliste du soir.
« Peut-être par déférence pour l'excellent Armand De Decker, qui mène l'équipe. Et vous croyez vraiment que si j'avais voulu être tête de liste, quelqu'un au MR aurait pu m'en empêcher ? Sauf, évidemment, si Didier avait choisi d'y aller. Sachez que je serai tête de liste aux Européennes en 2009. Qui va contester ça ? »
Deux conclusions s’offrent à nous.
Soit Louis Michel dit la vérité. C’est légitime mais en s’éloignant de la communication officielle il déforce son président de parti (qui n’aurait semble-t-il pas beaucoup de sens politique ni d’autorité pour proposer une telle place et essuyer un refus) et affaiblit la tête de liste finalement retenue (il serait étonnant que personne ne fasse remarquer à Arman De Decker qu’il n’est qu’un second choix). C’est inélégant.
Soit Louis Michel a menti. Son ego refuse de s’inscrire dans un scénario où il n’apparaît pas comme le sauveur du parti et son image personnelle passe avant la stratégie du groupe. On pourrait attendre un autre comportement d’un candidat premier ministre.
Dans les deux cas de figure Louis Michel fait coup double. Se déclarer candidat premier ministre est désormais un passage obligé pour jouer un rôle de premier plan. Il est évident qu’il en a la carrure et les capacités. Et on peut fort bien l’imaginer en recours acceptable pour les partis flamands si les négociations s’enlisent à la fin de l’été. C’est la stratégie numéro 1, celle que l’on affiche..
A la lecture du Soir on peut aussi s’interroger sur l’existence d’ une stratégie numéro 2, inavouable. Celle qui consisterait à se positioner pour la tête du MR. En se posant comme l’égal de Didier Reynders, en se présentant comme disponible, en soulignant le poids qu’il pourrait peser dans un éventuel succès et en prenant des libertés avec la communication du président en titre Louis Michel vient d’adresser un bulletin d’alerte à la rue de la toison d’or : peut être que le sommet du parti l’intéresse encore.
10 mai 2007
Reynders chante Johnny
Il faut sauver la politique belge
Prenons donc acte de ce désintérêt et tentons d’en identifier les causes. Il ne saurait y avoir de fatalité à voir les belges se passionner pour la politique française alors qu’ils semblent bouder celle du royaume où ils exercent leur droit de vote.
On oppose parfois la qualité des débats belges et français en affirmant que leurs principaux acteurs (hommes et femmes politiques) ne seraient pas du même niveau. L’argument est disgracieux et ne me convainc pas vraiment. La moralité et le sens de l’Etat seraient une exclusivité de Ségolène et Nicolas alors qu’Elio, Didier, Jean Michel et Joëlle seraient diablement machiavéliques, médiocres et peu inspirés ? François Hollande serait meilleur orateur que Louis Michel et Philippe Moureaux moins incisif que Philippe Douste Blazy ? Cette interprétation, outre qu’elle repose sur un sentiment populiste désagréable à mes oreilles, ne tient pas la route. Cherchons ailleurs.
Les hommes et femmes politiques belges souffrent-ils d’une exposition au public inférieure à celle de leurs collègues français ? Je note au contraire que l’on assiste à une starification de la vie politique belge désormais organisée autour de président(e)s de parti fortement médiatisé(e)s. Didier Reynders, Elio Di Rupo ou Joëlle Milquet ont droit à autant d’interviews que François Bayrou, et je ne suis pas sûr que le chef de groupe Udf de l’assemblée nationale soit plus connu en France que Melchior Wathelet (fils) en Belgique.
Observons plutôt les modes de scrutin et leurs impacts. Il est indéniable que le scrutin majoritaire permet de clarifier les enjeux et favorise la bipolarisation, tandis que notre mode proportionnel assure une représentation plus juste et nuancé de la société. Mais dans le débat qui nous occupe le scrutin majoritaire a un avantage qui fait défaut à son concurrent proportionnel : le sentiment que l’élection permet un vrai choix, tranché par l’électeur.. Si une majorité adhère au projet de Nicolas Sarkozy, c’est bien celui-ci qui sera appliqué, pas une combinaison des programmes PS/UDF/UMP. Le scrutin majoritaire a donc l’avantage de la clarté. A l’inverse l’électeur belge a le sentiment que son bulletin n’a pas un effet immédiat, le rapport de forces issu de l’élection se diluant ensuite dans une négociation gouvernementale qui lui échappe.
Ajoutons que la personnalisation du pouvoir permet une relation forte entre un peuple et son dirigeant : cette dimension nous est étrangère. Médiatiquement parlant, le partage de l’arène politique à 4 n’est en outre pas toujours très facile à décoder (qui est avec qui à quel niveau de pouvoir et sur quelle question ?). Le débat politique gagnerait sans doute à être plus frontal, sans que cela ne signifie une brutalité déplacée chez un homme ou une femme qui aspire à représenter le plus grand nombre.
Interrogeons nous sur les thèmes de campagne. Est il logique que le débat communautaire, le climat et les alliances possibles soient les seuls thèmes émergeants ici ces derniers mois ? Certes, tous les partis évoquent l’emploi. Mais comment se fait-il que la sécurité, la fiscalité, le temps de travail, les transports, l’accès à la culture, l’immigration et l’intégration, l’Europe ne fasse-t-il pas plus débat ? On serait tenté d’exhorter les partis politiques a-à se montrer plus imaginatifs pour se démarquer. Il existe d’autres thèmes porteurs que ceux utilisés jusqu’à présent.
Bien sûr la moralité des hommes politiques n’est pas étrangère au débat. On mesure mal l’impact des affaires à répétition sur le crédit des hommes politiques, quel que soit le parti auquel ils appartiennent. Chaque affaire révélée (et c’est le rôle normal de la presse et de la justice) atteint l’ensemble des formations démocratiques. Même dans une rédaction il faut parfois rappeler que la gestion des affaires publiques ne se résume pas aux instructions en cours et que la décision politique n’est pas la répartition des strapontins. Pour retrouver la pleine confiance du citoyen il serait sans doute plus sage d’écarter à l’avenir franchement et définitivement tous ceux dont la moralité est douteuse.
Enfin je ne veux pas exonérer ma profession d’une légitime interrogation. Si les belges ne se passionnent pas pour le débat politique, n’est-ce pas aussi parce que les journalistes ne feraient pas leur travail aussi bien que leurs collègues français ? En suivant la campagne électorale française je constate que le temps d’antenne accordé aux différents candidats a permis un débat de qualité. Les différences de programme des candidats ont été clairement établies et soulignés, y compris sur une chaîne de télévision privée à une heure de très grande écoute, sans qu’il faille attendre d’être dans la dernière semaine de campagne. Cela implique que les journalistes eux-même comprennent et suivent la politique…et si possible qu’ils l’aiment même un peu pour avoir envie de la défendre. Cela implique aussi qu’ils soient capables de relater le débat avec neutralité et sans céder à la tentation populiste du « tous pourris » qui gangrène trop souvent l’opinion publique de ce royaume.
Bref au lieu de nous demander pourquoi la politique française nous passionne, demandons nous plutôt comment rendre la politique belge attirante. Ce sera déjà un premier pas.
09 mai 2007
Un site complet pour les élections
La grande nouveauté est l'intégration de ces billets au nouveau site lancé par RTL pour suivre le dernier mois de campagne (www.rtl.be/federales). Nous l'avons voulu le plus complet possible, et très vivant. Pascal Delwitt (ULB) et Thierry Dupiereux (Bel RTL) y apporteront également leurs éclairages. Vous pourrez aussi y voir des interviews videos réalisées spécifiquement pour le net (il n'est pas ininteressant de les visionner si l'on veut comparer le style des candidats ou en savoir un peu plus sur leurs priorités), l'invité de 07h50 de Katrhyn Brahy et tout le contenu politique des JT. Le site est alimenté tout au long de la journée par une équipe de journalistes qui surveillera l'actu de la campagne pour vous. Bref, si vous aimez la politique (ou si à défaut d'adorer cela , ça vous interesse un peu quand même) vous devriez vous demander comment vous avez pu vivre sans nous jusqu'à présent...
Bon surf.
08 mai 2007
Parenthèse française (bis) et impact belge
Si les présidents de parti belges francophones ont fait si souvent le déplacement en terre française ces derniers jours c’est bien qu’ils en espèrent un retour électoral. On aura ainsi vu Elio Di Rupo se rendre rue de Solférino le soir du premier tour et prendre la parole à Lille lors d’un meeting de Ségolène Royal. On notera qu’au second tour Elio s’étant perdu, c’est Anne Marie Lizin qui assurait le commentaire belge de la défaite française.
Didier Reynders eu également son heure de visibilité salle Gaveau. Il pourrait faire mieux encore : une poignée de main avec le nouveau président français lors d’un prochain passage à Bruxelles serait du meilleur effet. Nicolas Sarkozy a en effet annoncé son intention de consacrer son premier déplacement présidentiel à l’Union Européenne, et s’il pouvait pousser son escapade jusqu’au 16 rue de la loi ses amis libéraux seraient ravis.
De ces démonstrations de proximité, le MR peut sans doute bénéficier d’un effet d’image. Sur les sites internet du MR et du MRI vous pourrez donc lire les réactions très enthousiastes de Reynders et Ducarme aux résultats français (notez au passage que le second a pu se faire prendre en photo avec Nicolas, pas le premier).
S’afficher aux cotés du vainqueur est toujours valorisant, et (accessoirement) bon pour le moral. Il n’est donc pas tout à fait exclu que l’élection française modifie une tendance qui semblait, dans les dernieres vagues de sondages, peu favorable aux libéraux d’ici.
Apportons une nuance quand même : au premier tour Didier Reynders avait un peu de mal à choisir entre Sarkozy et Bayrou. Un ralliement trop appuyé pourrait paraître tardif.
Les thèmes développés par l’UMP ne sont pas toujours ceux du MR et le discours sarkozien n’est sans doute pas importable tel quel. Coté PS on ne renonce d’ailleurs pas à « diaboliser » le nouveau président français (dans son communiqué le président du PS se borne d’ailleurs à prendre acte de sa victoire pour ensuite s’inquiéter des orientations « très libérales » de l’Union Européenne).
Enfin méfions nous des images. Le porteur de drapeau de la Concorde était un élu MR de la ville de Bruxelles. On ne sait pas si le président du MR l’a personnellement félicité. Mais on peut déjà avancer que la dimension belge de son geste ne lui avait certainement pas échappée. Le mouvement n'est pas si spontané qu'il n'y parait. En politique, il n’y a pas de soutiens gratuits.
04 mai 2007
Le vlog politique et son pastiche
Plus fort encore, le VLOG parodique. Sur le site lemdr.be vous pourrez voir un pastiche de la MRTV débusqué par Thierry Dupiereux. Regardez en bas à droite la signature. Cet outil de campagne est lancé par le PS. Ce n'est pas parce qu'on est sur le net que cela doit être moins méchant/percutant (biffer la mention inutile selon votre opinion) que dans les médias classiques...
02 mai 2007
Nuances et portes flingues
Remarque symétrique coté PS : Laurette Onkelinx et Philippe Moureaux ont eu des mots durs pour le MR, pas Elio Di Rupo. Tout est ici une question de dosage. Sans doute les deux présidents de parti en peuvent- ils pas injurier l’avenir en accomplissant le pas de trop, ne pas froisser définitivement un partenaire potentiel avec lequel ils pourraient devoir négocier demain. Mieux vaut donc dans ces occasions laisser la besogne aux « portes- flingues », ces lieutenants qui peuvent monter la voix sans que cela ne porte trop à conséquences. Ce qui ne nous empêche pas de constater que PS et MR se regardent désormais en chien de faïence. On soulignera même qu’en indiquant qu’Elio Di Rupo était «onaanvardbaar » au poste de premier ministre Charles Michel a peut être fait passer un peu vite l’intérêt partisan devant l’intérêt francophone (Le MR préfère-t-il Yves Leterme ?). Et que Philippe Moureaux en traitant ses opposants de « salopards » a très probablement dérapé. Se distinguer et s’affronter fait parti du débat politique, insulter l’autre est une perte de sans froid.
01 mai 2007
1er mai : la fête des chamailleurs
Prenons l’ordre chronologique. A Bruxelles ce mardi ce sont les socialistes qui ouvrent le bal. Discours de Laurette Onkelinx, qui cible les flamands, le VLD et égratigne même un peu le CDH.
Décodons : si le mouvement réformateur vise le parti socialiste c’est parce qu’il veut se poser en alternative au PS. Les libéraux tentent de passer d’un match à 4 à une confrontation à 2. Avantage évident : le MR se pose ainsi en égal du PS et marginalise le CDH. Même stratégie pour le PS. En concentrant ses attaques sur Yves Leterme, Elio Di Rupo indique quels sont les partis qui comptent (le VLD n’est plus l’ombre que lui même dans les sondages) marginalise le MR et s’installe en rival du ministre président flamand dans la course au fauteuil de premier ministre. Pour le MR comme pour le PS il est toujours préférable de se mesurer à plus gros que soi et à ne pas daigner répondre au plus petit. Inconvénient pour l’électeur : si chacun choisit son adversaire on passe à coté du débat global. Avantage : cette fête des chamailleurs relance l’intérêt pour la campagne. Il suffit de jeter en œil vers la France pour comprendre que des opinions tranchées et des débats francs réconcilient les citoyens avec la politique. Et d'espérer du coup que ce premier mai 2007, ne sera pas qu'un feu de paille...