30 septembre 2007

Van Rompuy, colonne vertébrale de la négociation


Yves Leterme, comme RTL TVI vous l'annonçait samedi dès 19 heures, est donc à nouveau formateur. C'est à lui qu'incombe la responsabilité de faire mûrir l'orange bleue. Cette deuxième chance est la dernière et l'homme le sait. On n'ose pas écrire que la négociaiton repart sur de bonnes bases, et le pari est loin d'être gagné, même si un pas important a pu être franchi grâce à Herman Van Rompuy.


En un mois Yves Leterme n'a pas regagné la confiance de tous les partenaires, loin de là. Son absence de prise de position publique dans le débat entre participationnistes et régionalistes au sein du cartel CD&V-NVA inquiète coté francophone. Pire, certains acteurs n'excluent pas qu'il soit à l'origine de l'une ou l'autre fuite dans la presse flamande.


Yves Leterme est malgré tout sans doute capable de rebondir. Son "mea culpa" dans l'affaire de la "brabançonne" prouve qu'il est capable de reconnaitre ses erreurs lorsque c'est nécessaire. C'est une qualité, elle ne sera pas suffisante. Jusqu'à aujourd'hui Yves Leterme n'est pas parvenu à modifier son image de "flamand pressé et peu respectueux des francophones" (on caricature un peu, mais c'est l'image qu'il donne au sud). Au passage on s'étonnera qu'il n'ait pas encore croisé la route d'un docteur en communication qui lui prodiguerait quelques conseils de base : ne pas donner l'impression de s'enfuir à grandes enjambées devant les caméras detélévision, regarder ses interlocuteurs dans les yeux, éviter de baisser la tête lorsqu'il répond à une question gênante sont autant de recommandations succeptible de le rendre plus "franc" et donc plus sympathique.


En attendant que la chenille flamande se transforme en papillon belge, Leterme pourra continuer à s'appuyer sur Van Rompuy. Si je suis bien informé le président de la chambre co-présidera le groupe des commissaires royaux chargé de déblayer le terrain d'une future réforme institutionnelle. C'est également lui qui devrait organiser la négociation sur BHV au sein de l'accord de gouvernement. Mais que les francophones ne s'y trompent pas. Si Van Rompuy reste actif c'est parce qu'il a la confiance des deux camps : francophones et flamands.


Update le 1er octobre à 16 h : j'avais indiqué dans une première version que l'impôt des sociétés figurait dans cette fameuse note. Il semble que cela ne soit finalement pas le cas, et que c'est l'une des raisons pour lesquelles le CD&V n'a pas marqué son accord sur le document. En revanche le programme de travail mentionne l'impôt sur les personnes physiques.



26 septembre 2007

La petite lueur de l'orange bleue

On craignait le pire… il sera peut être évité. Ces dernières heures les signaux positifs se multiplient en faveur d’une décrispation orange bleue. Certes les négociateurs se garderont de crier victoire trop vite et trop tôt, et une accalmie passagère ne présage en rien de l’atmosphère pour la suite des évènements, mais il y a si longtemps que les partisans de l’orange bleue attendent de bonnes nouvelles, qu’il est temps de leur en donner.
D’abord deux réunions entre Herman Van Rompuy et les chefs de délégations. La première a eu lieue à la côte, à l’heure du dîner… et il semble que la vaisselle en soit sortie indemne.
Ensuite la commission de l’intérieur. Certes on a bien entamé la lecture des propositions de loi sur la scission de ce célèbre arrondissement BHV que le monde entier nous envie… mais on n’est pas allé bien loin. Surtout, lorsqu’il a fallu interrompre les travaux vers 17 heures, les députés flamands n’ont pas opposé de résistance. Il a suffit que Corinne de Permentier leur explique que les francophones désiraient assister à la cérémonie organisée au parlement francophone bruxellois (ex-cocof) pour les fêtes de la communauté française. Le CD&V a voté pour la suspension de séance… Le VLD s’est abstenu.
Embellie il ya donc bel et bien, et cela est de bonne augure avant la remise d’un rapport écrit au souverain (fatigué, et on comprend désormais mieux pourquoi il ne quittait pas Ciergnon la semaine passée)… et la fin de la mission de l’explorateur. Mais on s’empressera de rajouter deux sérieux bémols. Lorsqu’ils se sont vus à la côte les négociateurs n’étaient que 5 : ni Bart De Wever ni Olivier Maingain n’étaient présents. Et il semble qu’on a surtout parlé ce soir là de la réforme de l’état… pas de BHV.

25 septembre 2007

La photo de Didier 1er... et son pastiche


C’est une couverture "choc". Cette semaine le magazine le Vif/l’Express se demande « en une » si Didier Reynders peut être premier ministre. Ce n’est pas une question anodine dans le contexte tendu des négociations actuelles, même si l’interrogation n’est pas neuve. A vrai dire l’idée que le président du MR pourrait avoir une carte personnelle à jouer est dans l’air depuis l’échec d’Yves Leterme à la mi-aout. Pour illustrer son propos le Vif a trouvé une photo très accrocheuse : on y voit le ministre des finances dans le décor solennel de son cabinet, dans une posture très présidentielle. Renseignement pris auprès de son porte parole la photo ne serait pas neuve, et daterait de plusieurs années. Reynders n’a donc pas voulu provoquer ses partenaires avec un cliché « en habits de premier ministre ».






La preuve que cette une a du succès ? Il existe sur le net des contrefaçons qui détournent cette image. Le cliché ci joint se trouvait ainsi sur le site « politique show » de la DH. La posture « royale » y avait encore été renforcée...jusqu'à la caricature...

Herman en voiture et le calendrier des négociations


L’explorateur a levé ce mardi matin un (petit) coin du voile sur les négociations en cours entre les partenaires de l’orange bleue. Joint par des confrères de la VRT alors qu’il était en route pour l’université de Gand l’explorateur a accepté une courte interview par téléphone où il indique que « les commentateurs peuvent bien être pessimistes ils en savent moins que moi ». Et donc, oui, Herman conserve un espoir d’y arriver. Au cours de l’entretien l’explorateur a confirmé que la piste d’un « droit d’inscription étendu » avait bien été évoqué. En clair cela permettrait à chaque électeur de choisir la région où il souhaite. Les francophones de la périphérie pourraient donc choisir de voter à Bruxelles, ou en Wallonie. Un flamand installé à Nivelles pourrait également voter en Flandre, et un fouronnais en Wallonie. On voit bien l’intérêt de la piste mais « son importance ne doit pas être surestimé » ajoutait dans l’interview Herman Van Rompuy. Traduction : tout le monde n’a pas marqué son accord. Interrogé par le journaliste pour savoir si l’orange bleue était toujours une psite politique, le président de la chambre répondait, laconique : « il y a toujours une volonté des 4 partenaires d’y arriver ».


Pas abordé par la VRT mais également sur la table : l’organisation d’un calendrier. L’idée d’un comité des sages semble désormais avoir fait son chemin. D’après les bribes d’information que j’ai pu recueillir et recouper à plusieurs sources, on pourrait lui confier deux phases importantes d’une réforme de l’état. D’ici un an ce comité ferait des propositions pour la réforme de la chambre et du sénat. Avant 2009 il devrait accoucher d’une nouvelle régionalisation de compétences actuellement confiées au fédéral.


Cette piste n’est valable que si on y adjoint une solution au casse-tête BHV, qui devrait, elle, être trouvée dès la formation du gouvernement. Et c’est là que le scénario est délicat : certains partenaires rechigneront surement à accepter un compromis sur BHV s’ils ont le sentiment qu’ils risquent devoir faire de nouvelles concessions 6 mois plus tard. Ce communiqué du FDF, passé inaperçu lundi, est de ce point de vue une piqûre de rappel.

23 septembre 2007

Piégés... comme Yves Leterme ?

Le journaliste namurois Diederick Legrain a réussi une belle séquence au parlement régional wallon. En traduisant en Français les premières phrases de l'hymne wallon il interroge, l'air de rien quelques célébrités politiques wallonnes. Cela n'est pas révolutionnaire, mais c'est plaisant, bien monté et rythmé. La plupart des élus n'ont pas reconnu l'hymne (seul Marcel Cheron ne s'est pas fait piégé). On est à mi chemin entre Christophe Deborsu et Raphael Mezrai (ortographe non garantie mais ceux qui regardent Canal Plus savent de qui je parle). Conclusion : Yves Leterme n'est peut être pas le seul à avoir un problème avec les hymnes régionaux...

Ecolo : Javaux-Durant restent en tandem


Il était difficile d'en douter, mais la confirmation officielle figure désormais sur le site d'Isabelle Durant : les deux sécrétaires fédéraux d' Ecolo, élus pour 4 ans en 2003, se représenteront ensemble. La sénatrice et le bourgmestre d'Amay ont même déjà rédigé leur acte de candidature, consultable en ligne depuis quelques jours.

Rencontre indispensable

Herman Van Rompuy est au pied du mur. Ce lundi, s’il veut éviter l’échec, l’explorateur doit impérativement réunir les 4 composantes de l’orange bleue, et obtenir que la réunion ne s’achève pas par un claquement de porte. Faute de réunion à 4 constructive, il faudra constater que sa mission est un fiasco.
Car cela fait maintenant 3 semaines que l’explorateur consulte. Avec la méthode qu’il a choisi et sur les thèmes qu’il a jugé prioritaires. Et après trois semaines de palabres exclusivement consacrées à BHV et aux réformes institutionnelles l’explorateur n’est pas en mesure de produire le moindre résultat.

Officiellement francophones et néerlandophones ne se sont croisés qu’à une seule reprise en trois semaines. Toujours officiellement, les progrès enregistrés sur les deux dossiers ne permettent pas de dessiner les contours d’un accord, même partiel. Seul point positif : tout le monde parle avec Herman. C’est maigre. Cela l’est d’autant plus que des pièces sensibles de l’échiquier, comme Olivier Maingain sont laissées de côté, que l’on ne sait toujours pas si la majorité compte travailler avec une majorité simple ou des deux tiers, et que le programme socio-économique et les questions de société sont restés dans un placard (imaginer que la diminution du nombre de fonctionnaire ou la mise en place d’une nouvelle politique d’asile tels qu’ils figurent dans certains programmes pourront se négocier en quelques heures relève d’un optimisme béat).

On peut bien sûr admettre que les négociateurs ont besoin de discrétion pour progresser. A condition que la discrétion demandée, et obtenue, ne serve à camoufler les difficultés et l'absence de volonté d'aboutir. Après trois semaines l’opinion publique est en droit d’attendre qu’on lui confirme que les négociations progressent et que la formation d’un gouvernement est envisageable… ou le contraire. Vendredi dernier le silence imposé aux négociateurs amenait chez l'observateur que je suis un sérieux malaise : en fonction des interlocuteurs rencontrés on entendait tout et son contraire sur les chances de réussites de Van Rompuy. En l'absence d'éléments tangibles et vérifiables (un document commun que les 4 partenaires accepteraient de discuter par exemple) il est impossible de trancher entre optimistes et pessimistes, et c'est bien cela le problème.


Dans un pays où l’on vote avant la mi-juin, il n’est pas sain que le gouvernement en affaire courante s’attèle désormais au budget de l’année suivante (ce que Freya Vanden Bosche et Guy Verhofstadt doivent pourtant maintenant envisager sérieusement) et que l'on ne sache toujours pas si le gouvernement orange bleue est plus qu'un concept. Imaginez qu’une véritable crise (une grande entreprise en faillite, un scandale sanitaire, une catastrophe écologique, une grève des routiers, un attentat, etc…) survienne dans de telles circonstances…cela achèverait de décrédibiliser l’Etat et ceux qui en ont la charge.


Pour convaincre qu’il ne fait pas du surplace (et que l’on est donc toujours derrière la ligne de départ) l’explorateur a donc besoin d’un progrès visible au moment où il se rend chez le roi pour la 4ième fois. C’est vital pour lui et pour le CD&V : dans le cas contraire le parti social-chrétien flamand risque de perdre la main.


19 septembre 2007

101 jours... et après ?

Il faut laisser le bénéfice du doute à Herman Van Rompuy : au 101ième jour de la législature ouverte le 10 juin dernier, on ne sait toujours pas vraiment où en est l’explorateur. Ces derniers jours le baron CD&V alterne les rendez-vous entre francophones et flamands, et s’en tient pour l’instant aux seuls dossiers institutionnels. Les négociateurs eux-même n’ont pas de visibilité sur les tractations avec le « camp d’en face ». Selon le Soir, le CD&V n'exclurait plus de créer un "comité des sages" sur les questions institutionelles. Evolution notable : jusqu'à présent ces réformes devaient être intégrées à l'accord de gouvernement, si l'information ce confirmait elle est donc importante.
A ce stade, et vu le peu d'informations, on peut faire plusieurs remarques :
  1. L’explorateur s’en tient aux chefs de délégations : Milquet et Reynders pour les francophones, Vandeurzen-De Wever-Sommers pour les néerlandophones. La NVA de Bart De Wever est donc associée aux négociations, alors que le FDF d’Olivier Maingain n’est pas directement consulté. Le parti amarante doit donc compter sur Didier Reynders pour jouer les intermédiaires et représenter ses intérêts. On voit pourtant mal comment une solution globale pourrait voir le jour sans le soutien du FDF.
  2. L’annonce de la reprise des négociations a été plusieurs fois annoncée et repoussée. Sans doute l’explorateur juge –t-il que le moment n’est pas opportun. Il est possible que la tenue de réunions discrètes et restreintes soit plus favorable à la progression que les grandes négociations à 4, style Val Duchesse.
  3. Herman Van Rompuy n’a plus beaucoup de temps devant lui. Comme on pouvait le prévoir le cap des 100 jours se traduit par une nouvelle donne médiatique : l’orange bleue sera de moins en moins considérée comme la coalition incontournable. Et l’impuissance d’un gouvernement fédéral en affaires courantes face aux licenciements annoncés par Jansens pourrait accentuer l’impatience des milieux économiques.
    Au mieux Van Rompuy a une ou deux semaines devant lui, concèdent, en off, certains partisans de l’orange bleue. Passé ce délai la coalition de centre droit aura du plomb dans l’aile.


En vidéo : le point sur les négociations au 100ième jour



Karel et les mauvaises langues




Le rapatriement de Stephan Boeve aura coûté 600 000 euros à la Belgique. C’est ce qu’écrivent les quotidiens flamands ce mercredi matin. L’addition qu’ils présetent comprend le coût du vol affrété par la défense (un peu plus de 28 000 euros), les frais de séjour des diplomates envoyés sur place pour négocier et surtout la « subvention » de 500 000 euros octroyée à un plan régional de lutte contre la drogue en guise de « remerciements ». Pour les éditorialistes flamands c’est une addition salée, surtout quand on entend Stéphan Boeve indiquer qu’il entend bien retourner dans la région où il a été enlevé… pour récupérer sa voiture.

A titre d’information complémentaire, Stephan Boeve est domicilié à Berlare… la commune de Karel De Gucht. « On comprend mieux pour quoi le ministre est allée en personne jusqu’à Téhéran pour le rechercher » glissait une mauvaise langue socialiste ces derniers jours avant d’ajouter, avec un brin d'amertume, « imaginez que Flahaut fasse le même trajet pour un Nivellois, c’est la une des gazettes assurée ».

17 septembre 2007

Technorati Profile

L'orange bleue repasse par la case BHV

Herman Van Rompuy a donc revu Albert II pour un 3ième rapport intermédiaire ce lundi. A la veille du 100ième jour de l’après élection le communiqué que palais précise que l’explorateur CD&V « explorera aussi au moment opportun les problèmes sociaux, économiques et de société ». Etrange précision, puisque le mandat initial de Van Rompuy ne semblait pas limitatif, mais qui semble indiquer l’imminence de nouvelles réunions qui ne seront plus cantonnées à l’institutionnel. Au passage on relèvera l’attitude étrange du palais qui a organisé l’entrevue au château de Ciergnon et non au Belvédère : sans être un républicain acharné on est en droit de penser que la situation actuelle peut exiger du roi quelques déplacements, et qu’une entrevue à Bruxelles, cœur de la vie politique du royaume, semble plus opportune qu’une impression de weekend prolongé en province de Namur. Ne pas s’en rendre compte et offrir le baton pour se faire battre par les éditorialistes s'apparente à une erreur de communication.
A peine rentré de Ciergnon, et avant de recevoir ce soir les présidents Milquet et Reynders, l’explorateur a eu en début de soirée un entretien ave Pieter De Crem, président de la commission intérieur de la chambre, sans doute pour évoquer Bruxelle Hal Vilvorde. Demain une partie de l’orange bleue se jouera à nouveau sur ce dossier. La réunion de la commission de l’intérieur devrait permettre d’inscrire BHV à l’agenda et de faire (re)monter un peu la pression sur les francophones. Jusqu’à présent l’orange bleue ne semble nulle part sur ce dossier. Seuls les chefs de délégation rencontrent l’explorateur, ce qui veut dire que ni Olivier Maingain ni Bart De Wever ne sont en première ligne, susceptibles de faire entendre leur point de vue. Ce n’est pourtant surement pas un point de détail. De même l’information, sortie vendredi sur ce blog et désormais reprise par le Standaard, d’une mission de bons offices de Jean Luc Dehaene ne laisse pas supposer d’avancées majeures. Ce mardi, la commission de l’intérieur pourrait bien connaître quelques emballements médiatiques.

Le reportage Vidéo :

14 septembre 2007

Dehaene cherche les deux tiers


Cela ne va pas fort pour l’orange bleue. Ce vendredi soir le FDF demande à la NVA des excuses pour l’incendie de drapeau révélé hier (voir ci dessous). La NVA veut bien formuler des « regrets » pas des excuses. Les deux formations sont donc de nouveau dans le registre de l’affrontement direct. Moins spectaculaire mais plus grave : l’absence de progrès enregistrés par l’explorateur. Sur BHV il semple qu'Herman Van Rompuy ne soit toujours pas en mesure d’indiquer quelle piste de travail il veut suivre pour aboutir à un accord, ni même le type de majorité nécessaire. Ce n’est pas anecdotique :
A la majorité simple : on peut envisager de refinancer Bruxelles ou obtenir de la région flamande qu’elle retire les circulaire Peeters.
A la majorité des deux tiers : on peut remettre sur la table des compensations (évoquées en 2005) qui permettent à la communauté française d’être compétente pour certaines interventions dans les communes à facilité.
Ce vendredi deux sources distinctes m’ont confirmé que Jean Luc Dehaene a approché le PS en début de semaine pour le « tester » dans le cadre d’un scénario deux tiers. A ce stade il ne semble pas que le PS souhaite donner une suite à l'entretien.

On peut en conclure :
  1. qu’Herman Van Rompuy ne travaille pas seul et que le plombier de Vilvorde a été rappelé à la rescousse
  2. que l’orange bleu après une semaine de travail sur BHV n’est toujours nulle part dans ce dossier
  3. que le CD&V n’a pas encore renoncé à la majorité des deux tiers… à moins que la mission Dehaene ne consiste justement à démontrer qu’elle est inatteignable.





13 septembre 2007

Les photos de la NVA


On devrait passer plus de temps sur internet. Le visiteur du site des jeunes NVA peut désormais avoir la confirmation que cette formation souhaite réellement la fin de la Belgique. Faites un tour par ici : vous découvrirez un barbecue où l'on brûle le drapeau belge.

Les clichés ont été pris lors d'un rencontre d'été au cours de laquelle le (pas encore) explorateur a eu l'occasion d'intervenir, c'était aux alentours du 21 juillet.

Ce soir le porte parole de la NVA indique que cet incendie de drapeau ne correspond pas à la ligne du parti. Vraiment ?






Update à 22h22 : il semble que les photos aient été retirées du site. Vous pouvez visionner le reportage de RTL TVI ici.

Règlement de comptes à Courcelles





La section de PS de Courcelles est traversée par des tensions particulièrement vives. L’information n’est pas neuve, les échevins locaux se déchirent depuis quelques mois . Mais là on a franchi un nouveau cap. Voici un tract diffusé par email…Il vise Axel Sœur, considéré comme un « rénovateur » dans le parti et qui a pu devenir bourgmestre grâce au décret « démocratie locale ". A priori pas de goût de tous les camarades. Ambiance festive…




11 septembre 2007

Laurette s'installe au boulevard


Laurette Onkelix disposera à l'avenir d'un bureau au siège du parti socialiste, boulevard de l'empereur à Bruxelles. La chef de groupe PS pourra ainsi choisir entre deux lieux de travail distincts : l'un au parlement et l'autre au parti. Un pièce pouvant servir de secrétariat devrait également être mise à sa disposition. Il semble que Laurette Onkelinx ait souhaité pouvoir disposer d'un lieu discret pour pouvoir recevoir ses interlocuteurs sans que tous les parlementaires soient au courant. On peut également penser que cette double installation permettra à Laurette Onkelinx d'avoir un oeil sur ce qui se passe au parti et se poser ainsi en numéro deux du PS (rang qu'elle peut revendiquer aujourd'hui avec son titre de vice première mais qu'elle perdrait demain avec l'orange bleue puisqu'elle n'est pas vice-présidente du PS). Le bureau de la chef de groupe sera situé au premier étage ... alors que le président et ses collaborateurs directs occupent le dernier étage du bâtiment.

Hervé Hasquin en tenue de surfeur



Le centre Jean Gol, centre d’étude du MR administré par Hervé Hasquin, a présenté hier son nouveau site internet. La volonté est de proposé un portail qui mène vers des sites internet (une 70aine de blogs francophones recensés comme « libéraux ») et surtout l’index de la bibliothèque du centre, outil pratique pour les étudiants dont le sujet serait le libéralisme. Petit recherche amusante dans cette base de donnée, si l’on tape « Gol » on trouve la référence de 22 ouvrages, « Hasquin » 18, et Reynders « 5 ». Avec "Louis Michel" on monte à plus de 180 références, mais le moteur de recherche a additionné tous les "Louis " et tous les "Michel" de la bibliothèque. Indicatif ?

10 septembre 2007

Van Rompuy gagne une semaine

Herman Van Rompuy continue d'avancer... par petits pas, si légèrement que cela ressemble à un piétinement, mais il avance. Ce lundi après midi l'explorateur s'est entretenu pendant plus de deux heures avec Albert II pour un rapport intermédiaire. En parallèle c'est à la chambre, que l'élément le plus significatif est intervenu. L'installation de la commission de l'intérieur, qui doit se saisir des propositions de loi flamandes dont le but est la scission de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde, a été reporté à mardi prochain. Initialement prévue pour mercredi la séance est donc discrètement décalée pour des raisons d'agenda. Il semble qu'Ecolo (pour mercredi) puis le MR (pour jeudi) aient fait savoir au président de la commission (ce sera Pieter De Crem) que ses propositions de date et heure se télescopaient avec leur réunion de groupe... Le CD&V a visiblement trouvé l'argument suffisamment valable pour décaler cette réunion et donner un peu d'air à la négociation. Voici l'explorateur avec 8 jours devant lui. Et comme une bonne nouvelle peut en cacher une autre, il faut aussi souligner la bonne tenue d'un débat potentiellement houleux au parlement flamand.
Il en aura sûrement besoin. Ce lundi on pouvait constater une tension toujours palpable entre MR et CDH, un rappel du FDF qui ressemble à un raidissement tandis que des (futurs) bancs de l'opposition le PS raillait l'image désastreuse du pays à l'étranger, demandant des avancées rapides si l'on ne veut pas conclure à un échec de l'orange bleue. A une encablure des 100 jours on ne peut complètement donner tort aux socialistes : la mayonnaise orange bleue a bien du mal à prendre.

09 septembre 2007

Au dessus de la mêlée


C’est l’un des rares moments où je trouve la télévision indispensable : lorsqu’elle propose la diffusion d’un match de rugby. Samedi soir j’avais donc le plaisir de suivre chez un couple d’amis la rencontre France-Argentine, match d’ouverture de la coupe du monde. Si le rugby a longtemps été la propriété de France 2, c’est TF1 qui a cette fois ci acquis les droits de retransmission. Avant le coup d’envoi, surprise : un entretien en direct avec Nicolas Sarkozy. Le président français encourage l’équipe de France, salue les organisateurs et défend les valeurs de ce sport d’équipe. On ne le contredira pas sur le fond. On ne lui reprochera pas non plus de profiter d’un micro et d’une caméra qui lui offrent une audience record. On s’interrogera en revanche sur les motivations de TF1 (la chaîne avait déjà fait le coup de l’interview duplex le 14 juillet et on ne peut pas dire que les questions aient été dans un cas comme dans l’autre irrévérencieuses)… et sur l’étrange apathie qui semble avoir gagné les confrères français. Sarko communique, occupe tous les fronts, c’est sa stratégie d’accord, mais faut-il vraiment participer au show mis en place par le président et lui servir la soupe ? Transposons la situation : pour le prochain match des diables rouges, un direct de Verhofstadt sur la VRT ? Pour l’ouverture du mémorial Van Damme, Herman Van Rompuy « live » sur la RTBF ? Même pour les fêtes de Wallonie qui sont pourtant un événement politique (la semaine prochaine) les hommes politiques de chez nous n’ont pas droit à un tel tapis rouge audiovisuel.

06 septembre 2007

Les solutions BHV

La séance de la chambre de ce jeudi après midi s’annonce houleuse. Voici les ingrédients :
  • Au programme, après plusieurs reports : la désignation des présidences de commission.

  • A la manœuvre : Herman Van Rompuy qui met sa mission d’exploration quelques heures entre parenthèses pour reprendre sa casquette de président de la chambre.

  • Comme point sensible : la commission de l’intérieur qui pourrait commencer à travailler dès les prochaines semaines sur les propositions de loi ( à majorité simple) portant sur la scission de l’arrondissement électoral Bruxelles Hal Vilvorde.

La portée symbolique de l’arrondissement n’échappant sûrement pas aux lecteurs de ce blog, inutile que je vous fasse un dessin. Les francophones surveilleront de près les faits et gestes de l’ « explorateur-président » dans les heures à venir tandis que les négociateurs flamands sont sous la pression grandissante de leurs amis parlementaires ( et la présence d’un groupe « Dedecker » ne facilitera pas les choses).

Est ce faire injure aux négociateurs et aux francophones de la périphérie que d’affirmer pourtant que ce point n’est pas le plus délicat de la négociation ? Certes BHV est un enjeu crucial, mais les solutions existent comme le rappelle opportunément Paul Piret dans la libre Belgique de ce matin (voir aussi, dans le même journal, le papier de Martin Buxant pour comprendre les enjeux ou ce texte, pas très récent mais complet, de François Schreuer sur son blog "des bulles"). Proposons donc quelques pistes de travail, qui ne sont peut être pas si éloignées de celles qui traînent sur les tables de Val Duchesse et de la place de la nation (coté présidence de la chambre).

Scission ? Oui. Elle est incontournable pour les flamands. Refuser le terme revient à faire éclater la Belgique. Les négociateurs francophones devront donc avaler cette couleuvre : l’arrondissement sera bel et bien scindé, mais toute la question réside dans l’aménagement qui permettra de sauvegarder les intérêts des francophones de la périphérie. Il va sans dire que cette partie du problème n’est pas rencontrée par les propositions de loi déposées par les partis flamands à la chambre. L’objectif des négociateurs est donc un classique belge : permettre aux flamands d’exhiber la scission de ce vil arrondissement tandis que les francophones brandiront les compensations obtenues en échange.

Quelles compensations faut-il imaginer ? Pour les francophones concernés (entre 120 et 200 000 selon les sources) il est légitime de pouvoir continuer à voter pour des listes qui représentent leurs intérêts et parlent leur langue (tous les flamands sensés le reconnaissent). On ajoutera à cette légitimité démocratique qu’il est politiquement indispensable que ces listes soient les mêmes que celles présentées aux électeurs bruxellois (ou du brabant wallon, ou les deux, pourquoi pas ?) pour maintenir un lien et affirmer le caractère « bilingue » de la zone. Il faut donc écarter une scission pure et simple qui permettrait certes de présenter des listes type « union des francophones » qui décrocheraient à coup sûr l’un ou l’autre siège, mais qui à terme consacrent le caractère « flamand » des territoires concernés et de leurs électeurs.

Quel dispositif peut-on avancer ? Simple mais considéré comme une provocation par les flamands : l’élargissement de Bruxelles. C’est la position officielle des francophones. Si elle paraît peu tenable à moyen terme cette position est cohérente…mais s’apparente à une redéfinition des frontières linguistiques. Suggestion aux négociateurs : en cas de divorce ne faut il pas préciser aux séparatistes flamands qu’une consultation des populations serait éxigeable (et sans être un expert des relations internationales cela me semble assez démocratique) et que ces frontières sont toujours susceptibles d’être redessinées, au besoin avec l’aide de la communauté internationale ?

Moins tranché, mais plus réaliste, un droit d’inscription pour les électeurs francophones. Je réside en Flandre mais je vote à Bruxelles (c’est la scénario du pacte d’Egmont). Le diable, comme toujours est dans les détails. Ce droit accordé aux francophones s’accompagne-t-il de l’installation de bureaux de votes dans leurs communes, ou bien doivent il se déplacer physiquement en région Bruxelloise ? Et surtout, ce droit est il accordé à tous les francophones de l’arrondissement ou aux seuls habitant des communes à facilités, pour une législature, une génération ou sans limitation de durée ? Il y a là de quoi négocier…

Ajoutez des aménagements spécifiques pour les communes à facilités, permettant à la communauté française d’y subventionner écoles et activités culturelles (c’est le scénario de 2005) et vous obtenez une reconnaissance de fait du bilinguisme de la périphérie.

En combinant ces deux pistes (le droit d’inscription et les aménagements) les francophones peuvent donc négocier une scission apparente de l’arrondissement. En ayant en tête que ne pas obtenir suffisamment de garanties sur les deux tableaux à la fois revient à abandonner les francophones de la périphérie, consacrer la vision d’une « Flandre-Etat » et donc préparer l’éclatement de la Belgique.

04 septembre 2007

Mise à jour et ebullition

J'étais parti avec un Yves mal en point, me voici de retour avec un Herman qui patine. Sur le casting certains collègues pourront témoigner : je l'avais senti venir. Sur les détails de l'affaire et les subtilités du scénario accordez moi quelques heures (ou un peu plus) que je mette mes connaissances à jour. Là où j'étais (le grand nord) le feuilleton de la formation n'avait même pas droit à une brève dans les gazettes locales. Heureusement qu'il y a TV5, et la diffusion en milieu de journée du 13 heures de la RTBF pour ne pas paraître totalement largué à un retour de vacances... Sur le fond je n'ai pas le sentiment d'avoir raté grand chose. C'est l'avantage des sagas : on peut sauter l'un ou l'autre épisode et reprendre le train ensuite. En politique belge comme dans les séries TV, si l'intrigue évolue avec le temps le caractère des acteurs et les rapports de force ne changent jamais beaucoup, question de crédibilité.
Un rapide tour sur la toile me réjouit : beaucoup de nouveauté et la confirmation que cela se passe désormais en partie sur internet.
Elio di Rupo (le mauvais langues diront qu'il a plus de temps) se sert de son blog pour communiquer : non nous ne préparons pas notre entrée dans la négociation glisse-t-il en substance. J'apporterai une contradiction à la prose présidentielle : il me semble me souvenir que le scénario d'un éclatement de la Belgique a bien été étudié discrètement, il y-a quelques mois déjà (et je trouve cela plutôt normal, j'espère même que les autres partis en ont fait autant).
Mateusz propose désormais , sur le modèle à succès de Damien, une sélection quotidienne de liens (le blog donne l'impression d'être remis à jour, ce qui n'est pas toujours le cas, c'est intelligent et pratique). Enfin, Molenews, après une longue parenthèse, semble en forme pour la rentrée.
Pour "rue de la loi", un petit essai de mise en page, et , puisque Blogger le propose, une petite "consultation" en ligne. Petit test cette semaine sur la participation d'Ecolo aux négociations, on verra si ça vous amuse...
Avec modestie : ce genre de gadget en ligne n'a rien d'un sondage scientifique, l'échantillon de mes honorables lecteurs n'étant en rien représentatif et la méthodologie ne permettant pas de corrections statistiques ( à supposer que vous soyez suffisamment à vous exprimer pour que cela soit possible...).