28 février 2008

Joëlle Milquet future ministre et présidente ?


Pendant l’été, pendant l’automne et même au début de l’hiver Joëlle Milquet n’en démordait pas. Le poste de vice –première ministre ne l’intéressait pas, répétait-elle à ceux qui lui posaient la question.


Ces dernières semaines la présidente du CDH a infléchit son discours. Le démenti est moins catégorique. Dans 3 semaines Josly Piette, ministre CDH de l’équipe Leterme pourrait donc bien céder sa place à celle que certains de ses lieutenants appellent « la cheftaine ».


Au CDH il existe en réalité trois scénarios. Le premier c’est la nomination de Melchior Wathelet au poste de ministre. Simple et logique, mais certains estiment au CDH que « ce ne serait pas rendre service à Melchior qui doit encore s’aguerrir ».
Scénario numéro 2 : Milquet devient vice-première. Benoit Lutgen prend sa place à la présidence du parti et Melchior Wathelet prend sa place au gouvernement wallon.
Scénario numéro 3 : Joëlle cumule le gouvernement fédéral avec la présidence. « Kinou » Wathelet hérite alors d’un secrétariat d’état (dans le cas contraire, les noms de Maxime Prevost et Anne Delvaux sont régulièrement cités). Car le CDH est face à une difficulté interne : il sera délicat d’installer un nouveau président dans une période instable à quelques mois d’élections régionales sensibles.


Bien sûr tout cela dépend aussi de la répartition des compétences au sein du gouvernement fédéral : le CDH n’est pas assuré de conserver l’emploi, même s’il semble plus logique d’éviter une nouvelle négociation sur la distribution des départements.
Ce matin sur Bel RTL le "sage" Philippe Maystadt en réponse à mes questions « conseillait » à Joëlle Milquet de monter au gouvernement, et indiquait qu’un cumul présidence-gouvernement n’était pas totalement exclu « puisque d’autres le pratiquent ».

27 février 2008

Leterme I, sans SPA ni ecolo


Yves Leterme devrait sortir ce jeudi de l’hôpital et reprendre une vie politiquement active dès la semaine prochaine. Son parti n’a pas attendu pour remettre un peu de pression : pas de gouvernement si le CD&V n’obtient pas de réforme de l’état conséquente. Ces propos, tenus au parlement flamand, ressemble avant tout à une diversion au lendemain du lâchage de la NVA. Les francophones feraient bien malgré tout de ne pas sous-estimer l’avertissement. Pas parce que l’on pense sérieusement à retourner aux urnes, argument qui en l’état actuel relève de la menace gratuite (aucun parti n’y a vraiment intérêt, ce n’est pas moins vrai pour le CD&V que pour les autres, et les finances de la plupart des formations politiques ne permettent pas de payer deux campagnes électorales à quelques mois d’intervalles) mais parce qu’un échec des négociations communautaires exacerbera les passions et nous précipiterait dans une aventure incontrôlable après 2009.

Ces jours-ci les commentateurs s’interrogent aussi sur la forme que prendra le gouvernement Leterme I. Ce mardi, invitée sur Bel RTL, Joëlle Milquet suggérait d’approcher le SPA. D’autres évoquent l’appoint d’Ecolo et de Groen. Des contacts que je peux avoir avec les uns et les autres je retire le sentiment qu’aucune de ces pistes n’est sérieusement envisageable. Une négociation avec le SPA se heurterait au refus du VLD (les libéraux du nord et du sud ont suffisamment dit leur refus d’un tripartite classique pour ne pas avaler sans douleur cette couleuvre). Ecolo ne peut pas envisager de monter dans un gouvernement qui laisse planer le doute sur un prolongement des centrales nucléaires (pour écrire vrai le doute n’est même plus permis, puisqu’il s’agit de monnayer auprès d’Electrabel cette prolongation).

La pentapartite actuelle se maintiendra donc probablement, même si elle est un peu juste coté flamand (42 députés, il en faut 45 pour décrocher la majorité dans le groupe linguistique flamand). Guy Verhofstadt lors du journal de RTL TVI a clairement indiqué qu’il ne voyait pas où était le problème « nous avons une majorité » a indiqué le premier en précisant que le groupe octopus allait au delà des deux tiers nécessaire pour le vote d’une réforme de l’état. En clair SPA et Ecolo apporteront leur soutien au cas par cas pour les questions institutionnelles quand c’est nécessaire, et c’est suffisant. Au passage notez que le premier a bien confirmé qu’avec ou sans la N-VA il céderait son fauteuil à Yves Leterme. La question de soutenir ou non Didier Reynders ne se pose donc pas. Sans le soutien du PS et du CDH, et avec une indifférence polie du coté du VLD le ministre des finances sait qu’une candidature au poste de premier ressemblerait à un suicide politique.

25 février 2008

La NVA ne croit plus en Yves Leterme


Il fut un temps pas si lointain ou envisager une scission du cartel CD&V-NVA était ressenti comme une insulte par les dirigeants du parti démocrate chrétien flamand. « Le cartel est insubmersible » assénaient-ils aux journalistes francophones « vous avez tort, vous les francophones, de ne pas y croire » ou encore « ensemble nous avons gagné les élections, ensemble nous gouvernerons, c’est le choix de l’électeur ».


Ce lundi soir la NVA a pourtant décidé de rester sur le bord de la route. Dans son communiqué de presse le parti de Bart de Wever précise que ce fameux deuxième paquet est sûrement un élément positif mais qu’il reste « vague ». Conséquence : la NVA s’abstiendra lors du vote de la confiance et attend le 21 juillet pour évaluer le travail effectué par l’équipe Leterme I et décider ou non de soutenir le gouvernement. En théorie la porte reste donc à moitié ouverte. En pratique, avec un tel communiqué la NV-A vient de quitter la majorité, si tant est qu’elle en fasse encore partie.


N’en déplaise à ceux qui ont maintenu le contraire pendant de long mois l’issue d’aujourd’hui était prévisible. Car c’est bien la NV-A qui a recalé un accord négocié par Yves Leterme, le contraignant, après une pirouette destinée à faire porter le chapeau au CDH, à démissionner de son mandat de formateur une seconde fois. Depuis ce jour là Yves Leterme lui même avait des doutes. Il en faisait part discrètement et jamais publiquement. Pour rompre un cartel il faut du temps et des hommes. Si la NV-A prend aujourd’hui ses distances c’est en partie à cause des nouvelles fonctions qu’occupent Jo Vandeurzen et Etienne Schouppe et sans doute pas si étranger à l’éloignement temporaire d’Yves Leterme.


Je m’explique : Vandeurzen et Leterme étaient de farouches partisans du cartel. En entrant au gouvernement Vandeurzen a perdu ses contacts quotidiens avec Bart De Wever. Le cartel ne fonctionnait plus. Etienne Schouppe ouvertement moins tenté par l’aventure régionaliste avait pris ses distances. L’ancien président du CD&V, très diplomate, appelait ses alliés pour régler avec eux le moindre détail. Son successeur agissait en patron qui prend ses décisions tout seul et les assume.


Depuis son lit d’hopital , outre ses doutes, Leterme n’a pas pu contrôler la situation.


Au moment même ou la NV-A annonçait sa décision les conseillers d'Yves Leterme diffusaient un communiqué où le futur premier ministre se disait « satisfait de voir que les efforts de huit mois de négociations et de travaux préparatoires ont aujourd’hui mené à un premier résultat.C’est par le biais de l’engagement soutenu de tant de personnes, qu’un processus de réforme de l’Etat dynamique est lancé ». Yves Leterme remerciait également le groupe des sages pour « leur grand engagement ». Pas un mot sur la NV-A qui claquait pourtant la porte au moment ou ces lignes arrivaient sur les mails des rédactions.


En publiant son communiqué Bart De Wever met Yves Leterme au défi d’attraper dans ses filets une grande réforme de l’Etat (un « gros poisson ») pour le 21 juillet. Et signifie publiquement qu’il n’y croit plus trop.


Dans l’immédiat ce n’est pas la catastrophe, au contraire. Les voix de la NVA n’empêche pas de constituer une majorité. SPA, Ecolo et Groen apporteront leur soutien pour les réformes nécessitant les 2/3. A ce stade Yves Leterme gagne une plus grande marge de manœuvre et se débarrasse d’une épine flamingante désagréable. Doit-il craindre les prétentions supposées d’un Didier Reynders, qui serait en position de réclamer le fauteuil de premier ministre ? Officiellement Reynders ne réclame rien et si il le faisait il n’aurait vraisemblablement pas le soutien des autres formations francophones pour obtenir une telle place. Le président du MR peut toutefois tirer parti de ce rapport de force lorsque prendra forme le gouvernement semi-définitif du 20 mars. Demain les éditorialistes flamands seront sans doute plus critiques : c’est Leterme lui-même qui avait négocié l’accord avec la NVA. L’épisode peut donc est considéré comme une nouvelle défaite du champion des voix de préférences. Mais il y a des défaites et des séparations qui vous libèrent.


A plus long terme la fin du cartel pourrait quand même secouer le CD&V et peser sur ses performances électorales. Bart de Wever, Geert Bourgeois, Jan Jambon et les autres sont sur la voie de leur autonomie. Et rien ne les empêchera plus demain de conclure un accord avec Jean-Marie Dedecker. Le cocktail sera alors détonnant.

Un premier pas et trois codes de la route

Les "sages" sont finalement arrivés dans la nuit de dimanche à lundi à boucler un premier accord institutionnel. Les négociations se sont conclues discrètement dans les locaux du ministre de la coopération au développement, Charles Michel qui était ce matin mon invité sur Bel RTL.
Que retenir du texte (même si celui-ci ne sera formellement diffusé que demain) et des réformes à venir ?
D'abord que les francophones ont bien posé "le premier pas" succeptible de rendre confiance aux flamands. Oui il est encore possible de négocier des transferts de compétences. Non, celles ci ne sont pas anecdotiques comme le claironnent à tort les leaders francophones. La législation sur les loyers (notamment la réglementation des baux et l'encadrement du prix des loyers) est un sujet qui concerne de près tous les locataires et propriétaires du pays ( et à l'avenir les règles du jeu ne seront plus forcément les mêmes à Bruxelles et en Wallonie).
Même chose pour les compétences touchant à la sécurité routière. Si la vitesse restera limitée à 120 kilomètres par heure sur les autoroutes du royaume, la limitation pourra varier d'un réseau secondaire à l'autre. Certaines catégories d'infraction seront régionalisées (en clair : amendes différentes pour une même infraction suivant que l'on se trouve à Bruxelles, Arlon ou Ostende). La Flandre obtient également une nouvelle répartition du fonds des amendes (tout à fait logique : l'essentiel des perceptions se faisant en Flandre, grâce aux radars automatiques, il n'y avait pas de raison objective pour que l'argent prélevée au nord soit reversée en Wallonie, alors que les wallons ne semblent pas toujours traiter la délinquance routière avec le sérieux et la sévérité qu'elle mérite). Idem pour les implantations commerciales. Ouvrir un magasin d'usine ou un Ikéa ne se fera plus avec la même facilité (ou les mêmes difficultés) dans les 3 régions du pays. Ce sont, pour chaque domaine concerné, autant de "petites révolutions", peu spectaculaires mais très concrètes.
Pour les questions les plus sensibles un arbitrage intra-francophone a été prévu. La question des loyers par exemple devra faire l'objet d'un consensus de la majorité allonne (PS-CDH) avec le MR et Ecolo.
Plus important encore : la seconde phase annoncée pour le mois de juillet. On touchera là au coeur de la négociation. La politique de l'emploi, la politique de la famille, l'arrondissement BHV sont concernés. Il n'y a pas d'obligation de résultats. Mais il y a l'engagement de s'y coltiner. Avec le risque, fin juillet, d'acter un désaccord. Officiellement c'est le gouvernement Leterme Ier qui prendra l'initiative de la négociation sur ce "second paquet". Mais ce matin Charles Michel estimait que le groupe des sages allait peut être devoir reprendre du service.

22 février 2008

Ecolo s'éloigne du gouvernement fédéral


Jean Marc Nollet l’a reconnu à demi-mot ce matin sur Bel RTL (écoutez ou réécoutez l’interview ici) : il est de moins en moins probable que les écologistes s’associent au gouvernement transitoire pour former le gouvernement Leterme I. Les écolos à ce stade ne sont pas encore invités à participer à la fameuse négociation socio-économique. Le chef de groupe écolo à la chambre ironise sur la méthode « c’est bizarre d’annoncer qu’on va vous peut être vous inviter, le redire à plusieurs reprises, dire qu’on va le faire la semaine prochaine, et ne toujours pas recevoir d’invitation … cela doit servir d’autres intérêts dans d’autres réunions ».
Comme à ce stade on voit mal le SPA intégrer un gouvernement où le duo MR-VLD tient à apporter une touche libérale, la probabilité de voir la coalition "penthapartite orange bleue sanguine" se maintenir telle quelle est de plus en plus grande.

21 février 2008

PS et CDH divisés sur les 90km/h en Wallonie


Est-il logique de continuer à rouler à 120 km/h sur les autoroutes wallonnes les jours de pollution, alors que la vitesse est limitée à 90km/h en Flandre ? La réponse ne peut qu’être négative : non ce n’est pas logique, même si l’on peut débattre de l’efficacité de la mesure.
Ce matin sur Bel RTL le ministre wallon de l’environnement a clairement indiqué qu’il souhaitait que la limitation de vitesse à 90km/h les jours de pollution devienne coercitive et plus seulement indicative. Il a tout aussi clairement indiqué que le ministre de l’équipement Michel Daerden y était opposé : « je lui en reparlerai encore ce matin » a glissé le ministre CDH. Le ministre André Antoine (transports, CDH) étant également favorable à une limitation réelle de la vitesse, il y aurait donc un clivage entre socialistes et humanistes sur cette question.
Lors de l’interview, disponible ici, Benoit Lutgen est également revenu sur les ressources en eau de la Wallonie. Sur 5 litres produits dans le sud du pays 1 part vers la Flandre et 1 vers la ragion Bruxelloise. Enfin un exemple de transfert sud – nord !

19 février 2008

Demotte affirme que la Wallonie doit viser l'excellence


Faut il croire au redressement de la Wallonie ? Oui dit Rudy Demotte. Le ministre président wallon, qui était ce matin sur Bel RTL, prononce ce mercredi le discours annuel sur l'état de la Wallonie. L'avantage des chiffres, comme vous le savez, c'est qu'on peut leur faire dire ce que l'on veut. Ainsi les exportations walllonnes augmentent de 10% et le chomâge est en baisse depuis un an. Mais le taux de chômage reste élevé (17%) et l'augmentation de la population en âge de travailler (pour de simples raisons démographiques) représente un vrai défi. Idem pour la prévision de croissance : 1,9% en 2008, c'est mieux que la moyenne de la zone euro mais c'est moins bien que la croissance en Flandre (2,4 selon les prévisionnistes). "En Wallonie la donne a fondamentalement changé. Nous sentons qu'un retour de la prospérité est possible" affirme le ministre président... qui glisse quand même que la clef de la réussite repose sur une forme de consensus, manière implicite de réclamer un peu de solidarité sur les bancs de l'opposition.

Verhofstadt met le turbo vers la sortie


Eric Donkier, éditorialiste du Belang van Limburg l’écrivait dès ce matin : ce n’est pas le 23 mais dès le 20 mars (le jeudi saint) que Guy Verhofstadt remettra son tablier de premier à Yves Leterme. Les services du premier ministre l’ont confirmé dans ce communiqué publié ce midi (texte intégral) :

Le Premier ministre, Monsieur Verhofstadt, a eu un entretien, hier, avec les présidents de parti en vue de fixer l’agenda, pour qu’au plus tard le 23 mars, comme prévu, le flambeau puisse être transmis à M. Leterme. Ci-après, l’agenda mis en avant qui a reçu l’aval des présidents de parti :

Un premier volet relatif aux réformes institutionnelles sera soumis, vendredi, au groupe Octopus. Ce volet sera déposé au Sénat sous la forme d’une proposition de loi.

Ce week-end, l’exercice budgétaire se traduira par un équilibre. La mise en œuvre du budget sera approuvée en deuxième lecture sous la forme d’une loi-programme à l’occasion du Conseil des ministres du 20 mars.

Etant donné que s’achève ainsi le travail de M. Verhofstadt, celui-ci transmettra le flambeau à M. Leterme le 20 mars. Les lignes de force de la déclaration gouvernementale du nouveau Premier ministre se retrouveront, pour ce qui est du volet des réformes institutionnelles, dans le texte explicatif joint à la proposition de loi relative aux réformes institutionnelles. L’amorce du volet socio-économique sera reprise dans l’exposé des motifs de la loi-programme.

Ainsi, M. Verhofstadt respecte-t-il entièrement l’engagement qu’il a pris à la fin de l’année 2007 en vue de résoudre la crise politique et de permettre l’avènement d’un gouvernement définitif sans problème aucun.

Que retenir du texte ci dessus ?

1) Verhofstadt souhaite rester maitre du calendrier et imprime lui même le tempo.
2) Le groupe des sages est bien parvenu (ou est en passe de le faire) à un accord sur une première phase de réformes institutionnelles
3) Verhofstadt n’a aucun doute sur une issue positive des discussions budgétaires
4) Le premier a décidé de soigner sa sortie, au risque, en optimiste indécrottable qu'il est, de s’enfermer une fois de plus dans un calendrier.

A Namur, les méthodes de la mafia


En confiant sa carte essence à son épouse Arnaud Gavroy a sans aucun doute commis une maladresse. Au niveau des principes la carte de l’échevin n’aurait du servir qu’à payer le carburant de ses seuls déplacements professionnels. Qu’un tiers fasse le plein à sa place suffit donc à jeter la suspicion. Le terme de « fraude » est sans doute excessif : le véhicule qui a bénéficié du plein était bien celui d’ Arnaud Gavroy, jusqu’à preuve du contraire.


L’échevin écolo de Namur s’expliquait donc ce matin sur Bel RTL au sujet de la polémique lancée par un conseiller communal PS à ce sujet. Ligne de défense : « on me fait payer mon rôle dans l’affaire Sotegec ». Au cours de l’entretien Gavroy dénonce une ambiance délétère et lance que l’on n’a pas à s’intéresser à ses communications téléphoniques. C’était un message codé. Une fois l’interview terminée l’échevin m’a ainsi expliqué qu’il a reçu en décembre une photocopie de sa note de téléphone. Le « courrier » était sur son bureau, dans une enveloppe de la ville. « On voulait me faire comprendre que j’étais sous surveillance et que l’on savait qui j’appelle » s’indigne Arnaud Gavroy « ce sont des méthodes de la mafia ».


Reste bien sûr à identifier le « on » en question. Un indice : il bénéficie visiblement de la complicité d’un membre du personnel de la ville, susceptible de photocopier les pièces comptables concernant l’échevin écolo. Bref, au niveau de l’ambiance communale il n’y a pas que Charleroi qui vaut le déplacement.

18 février 2008

Reynders contre Leterme ? "arretez avec les spéculations" dit le porte parole du MR


Pierre Yves Jeholet était mon invité ce matin sur Bel RTL. Au sommaire de l’entretien : les problèmes de santé d’Yves Leterme et l’ambiance qui règne au sein du gouvernement transitoire. Le pote parole du MR a fait mine de s’agacer un peu des questions récurrentes sur un « agenda caché » que l’on prête parfois à son président de parti Didier Reynders. «On n’a pas de problème avec Monsieur Leterme, si le gouvernement se met en place avec une équipe stable et un programme clair , mais on a un doute par rapport au programme» a-t-il indiqué avant de préciser « il n’y a pas de volonté de Didier Reynders de devenir premier ministre le 23 mars, il faut arrêter avec les spéculations ». En clair le mouvement réformateur ferait monter la pression sur Yves Leterme et le CD&V pour marquer le futur programme gouvernemental d’une empreinte libérale, et rien de plus.
Pierre Yves Jeholet a également indiqué que les négociations communautaires avançaient positivement au sein du groupe des sages, qui est sur le point de mettre sur la table « un premier paquet de régionalisation qui sont discutables », ensuite « il faudra évidemment aborder la seconde phase » a reconnu le député MR. Hors micro Pierre Yves Jeholet a estimé que les régionalisations dont le groupe octopus va se saisir ne pourront pas intervenir avant 2009.




17 février 2008

Lectures de vacances

Les gars, soyez sérieux. A chaque fois que je m'absente une semaine j'ai l'impression quand je rentre en Belgique de ne pas retrouver le pays dans l'état dans lequel je l'ai laissé en partant. Dépuis que j'ai posté mes trois lignes vous annonçant que je prenais le large une petite dizaine de jours, vous avez pu vous traiter de tous les noms (on a l'habitude) mais aussi ruiner une institution comme le secret du colloque singulier (beau travail du Standaard, même si on peut se demander à quoi ça sert de reconstruire une discussion privée quand on a une seule source), organiser une visite d'expo et un dîner grec façon "esprit d'entreprise es-tu là ?" (on notera au passage que Guy Verhofstadt se découvre des dons de psychothérapeuthe, cela peut être utile pour sa reconversion car "conseil en management gouvernemental pour pays compliqués" est un créneau porteur et assez libre, faudra le noter sur ton CV, Guy ; et que par ailleurs Didier Reynders a préféré bouder au foot, ce qui reste un sport d'équipe, même s'il était simple spectateur). Comme si cela ne suffisait pas vous trouvez le moyen d'envoyer le futur premier à l'hopital (bon rétablissement à lui) et on ne sait plus très bien à qui confier les clefs de la maison. C'est un coup à vous culpabiliser un journaliste politique en repos, ce que je trouve moyennement drôle surtout si mon rédac-chef lit ceci (je plaisante : les gars, mes vacances c'est quand je veux !).


En une semaine j'ai eu le temps de profiter de mes enfants (c'était le but, mais cela ne vous concerne pas) et de lire deux/trois bouquins. Une déception d'abord. J'ai reçu par courrier (un privilège, je le reconnais) "Objectifs blogs", un ouvrage universitaire des facultés Notre Dame de la Paix (Namur) édité par l'Harmatan. L'ensemble de cette étude est sous la direction d'une certaine Annabelle Klein, directrice de département aux facultés et sous-titrée "explorations dynamiques de la blogosphère". Je me suis jeté dessus. Bon départ pour l'intro ou l'on peut lire "le blog est un prolongement de l'activité journalistique, un espace alternatif d'expression. Bref le blogging n'a pas changé les journalistes, il leur a permis de retrouver les sources du métier". Jusque là , plutôt d'accord. La suite est décevante. Passe encore pour le style aride propre aux travaux universitaires. C'est le fond qui cloche. Je n'y ai rien appris de révolutionnaire. Pire, le chapite consacré aux journalites bloggeurs belges me semble sans aucun intéret. A mon sujet il est par exemple écrit que je suis "plus libre dans ruedelaloi.blogspot.com que sur RTL TVI" car sur mon blog précise l'auteur je pourrai "aller plus loin et proposer des analyses complémentaires". Ah bon ? C'est quoi la liberté pour un journaliste ? Et en quoi ma pratique sur ce blog est-elle différente de celle sur l'antenne de TVI (il y en a des différences, et il serait interessant de les étudier, mais pas au niveau de la liberté justement, plutôt dans le style, le rythme, le type d'infos, la périodicité, la fidélisation du lecteur, son profil plus défini, le dialogue par l'intermédiaire des commentaires, les liens, etc...). En clair, le bouquin est inachevé, j'attends le prochain (Serge Coosemans, sur le même ouvrage, est encore plus sévère que moi).


Quitte à faire la promo d'un livre de chevet, je vous recommande plutôt cette autre lecture de la semaine dernière : "Le monde est mon métier", éditions Grasset. Il s'agit d'un entretien croisé entre Jean Lacouture et Bernard Guetta, deux monstres du journalisme français. Pour le journal le Monde le premier a couvert la décolonisation, le second la fin de l'URSS. Voici deux grands témoins qui confirment qu'ils respectent le "OFF", qu'ils s'autocensurent, qu'ils essayent de comprendre le point de vue de chacun et de le restituer correctement et surtout qu'ils doutent. Dans un monde journalistique comptemporain ou l'on est maintenant si prompt à partir en croisade, où les journalistes croient après 5 ans de carrière pouvoir dire où est le bien et le mal et où l'interactivité avec l'auditeur/lecteur/telespectateur tient lieu d'éditorial et d'interview, c'est une lecture qui m'a fait beaucoup de bien. A vous aussi, les gars, je vous la recommande. L'interview d' Hô chi Minh, la bataille d'Alger, les conversations avec Mendès et le destin de Gobatchev vus par ces temoins là, cela vous changera de Bruxelles-Hal-Vilvorde.




08 février 2008

Une semaine de repos

Je vous abandonne une semaine... pour prendre un peu de repos. Rendez vous le 18 février... si je ne me trompe pas nous serons en pleine confection du budget...

07 février 2008

Laurette Onkelinx reconnait une "difficulté " avec le cabinet Uyttendaele


Laurette Onkelinx s'est pononcée ce jeudi matin pour la mise en place de procédures d'appel d'offre dans la désignation des cabinets d'avocats chargés de représenter les autorités publiques. Elle réagissait ainsi à la parution dans la presse d'un courrier de Marc Uyttendaele (son mari) à Frédéric Delcor (le bras droit d'Elio Di Rupo). Dans ce courrier l'avocat semble se plaindre d'avoir perdu certains contrats et suggère un c"oup de pouce" pour améliorer les affaires de son cabinet. Sur Bel RTL la ministre de la santé a confirmé que le cabinet de son mari représentait bien le cabinet de la santé dans certaines affaires mais que la décision avait été prise avant son arrivée à la tête du département. "Je suis confronté à une difficulté" a reconnu Laurette Onkelinw en réponse à mes questions avant d'ajouter "si on pouvait faire cela par appel d'offre cela serait plus simple".



05 février 2008

Véronique Salvi veut travailler pendant son congé maternité


La députée CDH Véronique Salvi se prépare à être maman pour la deuxième fois. En théorie une femme ne peut pas, pendant un congé maternité exercer son mandat de conseillère communale. De même une élue de la chambre doit se mettre en « absence justifiée » et ne peut pas se faire remplacer. L’élue carolo en profite pour s’interroger sur la place des femmes en politiques. Ecoutez l’interview de 7h50 ici.

Denis Ducarme : "je vote Obama"

Le député MR Denis Ducarme (à ne pas confondre avec son père Daniel, même si ils ont la même voix) était mon invité à 7h50 sur Bel RTL. Il est revenu sur la décision de la commune de Zaventem de ne vendre des terrains qu’aux seuls néerlandophones et la question qu’il a posée à ce sujet au ministre de la justice Jo Vandeurzen. Pour Denis Ducarme cette disposition est illégale et contraire à la loi anti-discrimination de 2007.
En début d’interview nous avons également évoqué le « super Tuesday ». Denis Ducarme indique qu’il se sent bien plus proche des démocrates que des républicains à qui il reproche leur proximité avec les courants religieux. L’interview est ici.

04 février 2008

Le mercato d'hiver

J'avoue avoir un peu de mal à mettre ce blog régulièrement à jour ces temps-ci. Les lecteurs réguliers et perspicaces y décoderont le signe d'une intense activité à RTL, et ils n'auront pas tort. A défaut d'analyses plus fouillées, voici quelques nouvelles de départs, nominations, approches diverses et candidatures des cabinets et d'ailleurs parvenues à mes oreilles ces dernières semaines. Si les (très) petites nouvelles du petit personnel ne vous passionnent pas, désolé, mieux vaut revenir un autre jour.
Au MR David Maréchal, après avoir affronté les bourrasques de l'orange bleue n'est plus porte- parole du ministre des finances : il reste au sein du cabinet mais aura en charge désormais l'organisation des évènements et la communication de la loterie. C'est Sophie Van Malleghem, jusqu'ici en charge des journalistes néerlandophones qui reprend l'ensemble des contacts presse à son actif. Comme disait Coluche : il n'est pas interdit de penser dans les milieux autorisés que Didier Reynders puisse, selon certaines sources, recruter un 2ième attaché de presse dans les semaines ou les mois à venir (en clair : ce n'est pas dit mais l'auteur de ce blog s'autorise ce pronostic). Notez que le ministre des finances s'est également séparé du chauffeur qui travaillait pour lui depuis au moins une dizaine d'années (lequel est retourné à la SNCB)... et qu'il n'y a pas eu de petite fête d'adieu.
Par ailleurs Pierre Laurent Fassin (ex RTL) a rejoint le cabinet de Sabine Laruelle.
Au PS, Jean Pol Barras, secrétaire général du parti a pris congés du boulevard de l'empereur ce 1er février. Pas de fête non plus. Il est chargé d'une mission à Paris (ville qu'il apprécie)... et a postulé au poste de délégué de la communauté française dans la capitale française. Toujours au PS Laurence Zanchetta (ex RTL) assure désormais les relations presse de Christian Dupont ( pour rappel la précédente porte parole du ministre travaille désormais pour le président du PS, mais là vous avez une guerre de la communication de retard).
Inutile j'imagine que je vous apprenne que Katrhyn Brahy a demandé un congès sans solde à RTL pour pouvoir postuler au poste de délégué de la communauté française en RDC (ce congès lui évite de devoir interviewer d'éventuels intervenants dans le traitement de sa candidature).
Je ne parle que de RTL ? Non, j'avais gardé le meilleur pour la fin. Yves Leterme s'est semble-t-il mis à la recherche d'un porte parole francophone pour le jour où il sera premier ministre. Et il tient à un trouver un... à la RTBF. Plusieurs confrères du service public ont ainsi été approchés. Oui, oui, la chaîne qui a diffusé "bye bye belgium" et ce fameux reportage sur la marseillaise du 21 juillet. Finalement, vous voyez bien que Leterme progresse : il n'est même plus rancunnier.

José Happart veut relancer le mouvement wallon


Le président du parlement wallon était mon invité ce lundi matin sur Bel RTL. Il a indiqué son souhait de transférer vers la région wallon plusieurs compétences actuellement dévolues à la communauté française. Pour José Happart l’éducation devrait notamment être régionalisée, seul l’enseignement universitaire devant rester de la compétence de la communauté « chaque fois que l’on a transféré des compétences vers la région elles sont été mieux gérées » a-t-il affirmé. Au cours de la même interview José Happart a aussi indiqué que le mouvement wallon s’apprêtait à renaitre de ses cendres. « Nous avons eu une premier réunion, nous en aurons une autre fin février ; ceux qui croient que nous ne jouerons pas dans la pièce se trompent ». A ma question de savoir si le président du PS Elio Di Rupo approuvait la démarche le président du parlement wallon a répondu laconiquement : « il est au courant ».


L’intégralité de l’interview est ici.