L’interview est ici.
Au carrefour de la politique et de la culture... Belgique, Bruxelles, la communication, le pouvoir, les idées, le théâtre ou la musique ... le blog perso du journaliste Fabrice Grosfilley
17 juin 2008
Olivier Maingain recale le 15 juillet
L’interview est ici.
14 juin 2008
Docteur premier et mister Flandre
11 juin 2008
Négocier la réforme en ligne
Voici quelques unes des questions qui apparaissent sur le site « je vote pour la Belgique » lancé par deux personnalités actives du monde des blogs et de l'internet (l'un s'affiche de gauche l'autre de droite, cela tombe bien). L’initiative est intéressante : les questions ne sont pas manichéennes. Bien sûr ce questionnaire est « francophone » dans le choix des thèmes et la rédaction des questions, mais les auteurs ont pris soin de proposer une version néerlandaise du questionnaire. Cela n’aura pas de valeur scientifique (on reste sur internet) mais je vous encourage à répondre aux questions : cela permet de s’interroger sur ce qu’est la véritable marge de négociation dans un contexte communautaire difficile. A la fin du questionnaire, j’arrive pour ma part à la conclusion que cet espace du « compromis à la Belge » existe toujours.
Je vote pour la Belgique est ici.
Pourquoi personne ne bouge
Cette absence d’engagement (sur la place publique, les choses peuvent être différentes en coulisses) a des effets collatéraux. Depuis plusieurs jours Didier Reynders indique lui aussi qu’il ne lui revient pas de faire des propositions. Si le premier renvoie la balle aux vice-premiers, le président du MR la dégage aussitôt dans les rangs du CD&V. C’est une attitude logique : le francophone n’est pas demandeur d’une réforme de l’état, il n’a donc pas à en porter la négociation. Continuons à suivre la cascade : si le MR ne prend pas de risques, le PS et le CDH (dont il faut souligner qu’il est en concurrence électorale frontale avec le MR, notamment pour capter un vote « francophonissime » à Bruxelles) n’iront pas dans un sens contraire.
La situation des jours prochains risque donc de se résumer à une course d’observation ou les uns et les autres se regardent sans lancer le sprint. Déposer une note de négociation dans les circonstances actuelles revient à prendre un risque politique majeur. On ne voit pas, actuellement, ce qui permettrait de débloquer la situation. Mais on rappellera aussi aux partenaires de la majorité que si la réforme de l’État peut attendre un an ou deux, la situation juridique de l’arrondissement BHV est plus problématique. Ce serait du bon sens que de vouloir régler ce problème avant de retourner aux urnes.
L'interview d' Yves Leterme est ici.
10 juin 2008
Wathelet : il faut une réforme équilibrée
L'interview est ici.E
06 juin 2008
Le dernier journal
NB : les photos ci dessus ont été prises par Bernard Fourmarier, directeur artistique du JT de RTL TVI. Quand on vous dit que c’est un travail d’équipe…
03 juin 2008
Durant : la manifestation de Woluwe est inutile
02 juin 2008
Négociations, le retour
Discussions institutionnelles, acte IV, scène 1. Après l’échec de l’orange bleue, la tentative avortée de l’explorateur Van Rompuy, les deux gifles de Bruxelles-Hal-Vilvorde, l’Octopus et le gel du premier paquet, le gouvernement d’Yves Leterme s’apprête à mettre sur pied un nouveau cénacle communautaire. Yves Leterme n’est plus en première ligne. Les deux ministres des réformes institutionnelles, Jo Vandeurzen et Didier Reynders, sont chargés de faire le boulot à sa place et multiplient depuis une dizaine de jours les contacts avec les présidents de parti. Cela ne veut pas dire que le premier ministre s’en désintéresse, mais confier le dossier à d’autres a été jugé moins risqué. Mercredi ces deux poids lourds du gouvernement devraient faire un nouveau rapport au conseil restreint et lancer (enfin) une nouvelle négociation. Ce n’est pas que nous trépignions d’impatience et d’enthousiasme, mais il faut se souvenir qu’il ne reste déjà plus que 45 jours avant cette fameuse date du 15 juillet. Ce lundi les négociateurs potentiels sont en possession d'une première note. Il est acquis que Groen et Ecolo seront associés aux discussions, ce qui ne sera pas le cas du SPA. Cela fait donc 7 partis autour de la table. Qui négociera (ou essaiera de le faire) ? L’idée de se limiter au Kern ou celle de reconstituer le groupe des sages ont été abandonnées.
Si je suis bien informé c’est un groupe élargi qui devrait être mis sur pied : chaque parti pourrait envoyer une délégation de 3 ou 4 membres. Un dispositif nécessaire au cartel CD&V-NVA qui souhaite que toutes ses composantes soient autour de la table (oui, vous avez bien compris : Bart sera là, et on fera une place aux deux courants du CD&V avec les régionalistes d’un coté, les historiques de l’autre). Faites le calcul : cela fera entre 20 et 30 personnes autour de la table. Autant dire que les chances de négocier en toute discrétion sont assez minces.
Si je suis bien informé encore, l’équipe gouvernementale procédera de la manière suivante pour Bruxelles-Hal-Vilvorde. En échange de la scission de l’arrondissement il est demandé aux partis de se prononcer sur l’opportunité de discuter 4 thèmes :
- l’élargissement de la région bruxelloise
- le principe d’extra-territorialité qui permettrait à la communauté française et à la région bruxelloise d’être compétentes pour certains domaines dans les communes de la périphérie
- les droits civils accordés aux francophones de Flandre (traduisez la possibilité de voter ailleurs, le régime des facilités et la convention cadre sur les minorités)
- la constitution d’une « communauté urbaine » autour de la région bruxelloise
Les partenaires doivent maintenant indiquer s’ils veulent ou non discuter et de quoi. On peut d’ores et déjà parier que tous les partis flamands ne voudront pas entendre parler de l’élargissement. Ce sera ensuite aux francophones de dire si une discussion sur les thèmes restants est suffisante.
Avec une inconnue : en cas d’échec des discussions le gouvernement Leterme peut-il se maintenir ? Dans la majorité on trouve des partisans des deux thèses. Ceux qui pensent que oui, car un échec en juin et des élections en septembre n’arrangent personne. Ceux qui pensent que non, parce que le CD&V ne peut pas rester éternellement les mains vides. A ce stade on ne sait pas qui a le plus de chance d’avoir raison. Mais honnêtement : on voudrait croire que les premiers l’emporteront, car on mesure bien, depuis notre confortable place d’observateur, combien ce débat lasse les électeurs….
NB : Depuis la rédaction de ce billet, il se confirme que les négociations reprennent ce mardi à 20H. Mon reportage pour le 19 heures de lundi est ici.