31 mars 2006

International press

Comment ne froisser ni les journalistes néerlandophones ni les journalistes francophones ? Etienne Davignon a trouvé la solution : en leur parlant anglais. La conférence de presse annoncant la fusion de SNBA et Virgin Express s'est donc tenue ce vendredi exclusivement dans la langue de Shaekespeare. Pratique et efficace pour la presse écrite, plus délicat pour les médias radios et TV qui n'avaient aucune déclaration a se mettre sous la dent...Peut on imaginer de diffuser "steevie" avec une traduction simultanée ?
Au terme d'une heure d'explications et quelques interviews le président de la SNAir Holding a décliné l'invitation que lui faisaient RTLTVI et la RTBF pour une intervention en direct dans leurs journaux de la mi journée. Raison d'emploi du temps. Il s'est donc éclipsé juste avant 13 heures. CNN l'attendait ?

Les bugs de Chirac



Vu a la télévision française ce vendredi soir peu apres 20 heures. La premiere minute de l'intervention du président de la république a été perturbée par un décalage facheux entre le son et l'image et un effet d'echo rendant tr?s difficile l'audition des propos du chef de l'état. Un effet dévastateur qui aurait pu ruiner cette appartion a la télévision s'il n'avait pas été corrigé... Le décalage semble imputable au service audiovisuel de l'Elysée puisqu'il était présent sur les deux chaines tf1 et france 2.
Sur le fond le président français a fait des concessions aux manifestants : le contrat premiere embauche verra sa période d'essai ramenée a 1 an et le licenciement sera motivé. Chirac a aussi promis que la loi ne serait pas appliquée sans ces modifications. Le probleme c'est qu'il a annoncé aussi qu'il promulgait le texte voté (sans ces corrections). En france, la promulgation au journal officiel entraine l'application immédiate...
Chirac a connu deux "bugs" ce vendredi soir : l'un technique, l'autre juridique...

Gentleman reporter

Il ne traitait pas directement de politique mais nous nous étions croisés quelques fois . René Haquin est décédé a 64 ans. Grande plume et grandes infos. La premiere fois que je l'avais vu, j'étais un reporter inconnu en radio, pour une conférence de presse du conseil des ministres, c'est lui qui m'avait tendu la main et s'était présenté. Grande plume et grande classe.

30 mars 2006

Les belges se levent pour Prodi

Romano Prodi est décidement le chouchou des belges. Apr?s le soutien epistolaire d'Elio di Rupo, président du PS, le candidat de centre gauche a la présidence du conseil italien bénéficiera aujourd'hui des encouragements appuyés du monde politique belge. Guy Verhofstadt lui a demandé d'etre a ses cotés pour présenter son livre "les états unis d'Europe". Invitée surprise de cette manifestation : la présidente du CDH , Joelle Milquet, qui voyagera dans l'avion du premier ministre, et Jean Luc Dehaene (CD&V) qui quittera une réunion avec Berlusconi pour etre sur la photo avec Prodi et onze Guy... Manquent plus que les écolos. Pour rappel le CDh et le CD&V sont membres du PPE, avec Berlusconi... Et quand il présidait la commission européenne a Bruxelles, personne (surtout pas Guy Verhofstadt) ne semblait trouver Romano Prodi particulierement sexy...

29 mars 2006

Les pétroliers paieront


La ministre du budget Freya Van den Bosche indique ce mercredi soir que le secteur pétrolier paiera 12 millions pour alimenter le fonds des énergies renouvelables. Il s'agit dune contribution volontaire qui reposera essentiellement sur les plus grosses entreprises du secteur. L'accord prévoit qu'il n'y aura pas de repercussions sur les prix. 12 millions... Comme les pétroliers avaient affirmé qu'ils ne paieraient rien, c'est donc une victoire pour la ministre du budget... mais c'est tres loin des 60 millions parfois avancés dans la presse flamande...

Le PS change sa communication

La nouvelle est désormais officielle, Hugues Bayet, porte parole du gouvernement wallon quitte son poste. Il sera remplacé a Namur par Christopher Barzal,actuel porte parole du groupe PS de la chambre.

La colere de De Croo

Une Belgique sans roi ? Une flandre indépendante ? "Excusez moi du terme, on est en train de déconner" La phrase est d'Hermann de Croo, apres la publication par RTL TVI d'un sondage indiquant que 65% des flamands estiment que le prince Philippe n'est pas apte a régner. Selon cette étude 56% des flamands se sentent flamands avant d'etre belges. Le président de la chambre a estimé que l'indépendance de la flandre n'aurait jamais lieue "est ce que vous imaginez que l'Europe va la reconnaitre ? " lancait-il. Détaillant les apports de la monarchie il concluait "est-ce qu'on va balayer tout ça pour quelques farfelus qui veulent une république de Flandre ? ". La séquence, diffusée au journal de 13 heures ce mercredi est visible sur le site www.rtl.be

28 mars 2006

Difficile sondage

Pas facile d'analyser le dernier barometre RTL-La lbre Belgique. La plupart des mouvements ne portent que sur quelques dixiemes de pourcent : insignifiant. L'écart le plus important par rapport au barometre précédent concerne le CDH. Les démocrates humanistes perdent 1,5% ce qui commence a etre significatif. Une erosion ? Oui mais , Joelle Milquet gagne personnellement 5%. Toutes les personnalités CDH sont d'ailleurs en hausses ou stables... Et le meme parti gagne 1,4% a Bruxelles . On attendra le prochain barometre, en juin, pour y voir plus clair...

Prince : et si on se passait des diplomates ?


Ce n'est pas une information, juste une suggestion. Alors que les journaux bruissent de rumeurs sur des changements a venir dans l'entourage du Prince Philippe, ne peut on lui conseiller de choisir des conseillers, qui pour une fois , ne seraient pas des diplomates ? J'ai souvent été frappé par l'exces de prudence de cet entourage, et son décalage avec les attentes du grandpublic. Si l'on veut rajeunir l'image de la monarchie, des juristes, fonctionnaires des finances ou du budget, chefs d'entreprises, journalistes, etc... feraient peut etre aussi bien l'affaire... non ?

27 mars 2006

Fin de la Belgique : plus un tabou ?

C'est un fait marquant des déclarations de ces derniers jours. Didier Reynders et Elio Di Rupo ont évoqué tous les deux publiquement des scénarios qui conduiraient au détricotage de la Belgique. Pour Didier Reynders il s'agissait samedi de se "préparer aux revendications flamandes" pouvant aboutir a la scission du pays. Elio di Rupo lui exprimait ce lundi le souhait qu'"on ne se retrouve pas dans un cas de figure de difficultés majeures ou de rupture avec les néerlandophones" mais si cette évoultion se présente ajoutait-il l"'idéal serait que les francophones se présentent unis car on parlerait ni plus ni moins que de l'avenir du royaume ". L'apr?s Belgique est désormais un scénario officiellement étudié par les états majors des partis politiques. Cela n'avait jamais été mentionné aussi clairement.

26 mars 2006

Di Rupo : élargir bruxelles est sa priorité


Elio Di Rupo a répondu aux propositions de Didier Reynders pour fusionner la communauté française et la région wallonne. Ce n'est pas la priorité a indiqué le président du parti socialiste. "Nous ne sommes pas demandeurs d'une évolution institutionnelle, mais s'il en fallait une, alors élargissons Bruxelles" a déclaré Elio Di Rupo ? la tribune du congres de lancement de la campagne des socialistes bruxellois pour les prochaines élections communales. Si le président du PS ne ferme pas completement la porte il renvoie ainsi le MR a des discussions ultérieures. Dans les coulisses du congres Philippe Moureaux acceuillait encore plus fraichement la proposition des libéraux "c'est la 27ieme fois qu'ils la formulent" ironisait-il.

"Patrie Francophone" : quelle capitale ?


En évoquant une "patrie francophone" Didier Reynders aura remis du beaume au coeur des militants FDF qui exprimaient un malaise au sein du mouvement réformateur. Il a ainsi explicitement indiqué qu'une constitution francophone aurait sa préférence , mani?re de repousser l'idée d'une constitution wallonne. Il n'a pas répondu a une question essentielle : en cas de fusion de la région wallonne avec la communauté française, quelle sera la capitale des nouvelles institutions ? La réponse la plus évidente semble Bruxelles. Namur perdrait donc son statut de "capitale"... Un "détail" qui risque fort de contrarier les régionalistes wallons...

Reynders dynamite la communauté

"Un seul gouvernement, un seul parlement, un seul budget", c'est en ces termes que Didier Reynders , président du Mouvement Réformateur imagine le futur de la communauté française et de la région wallonne. Le dispositif ressemble donc a une absorption de la communauté par la région. Cette proposition a été formulée officiellement samedi lors d'un congres du MR a Louvain la Neuve dans le but de mettre en place ce que Didier Reynders nomme la "patrie francophone". Didier Reynders reprend ainsi un theme cher a son mentor Jean Gol et le replace au centre du discours réformateur. Ces dernieres années, l'idée de fusionner communauté et région n'était plus reprise par les ténors politiques et apparaissait meme tabou. On notera toutefois que le MR n'est plus au pouvoir ni a la communauté ni a la région et que le dernier MR ayant évoqué une fusion des deux institutions, Jean-Marie Séverin, avait du démissioner de la présidence du parlement de la communauté il ya quelques années...

24 mars 2006

Moureaux réunit les bruxellois. Di Rupo suivra


Philippe Moureaux a réunit aujourd'hui les partis francophones de Bruxelles. Jacques Simonet, Olivier Maingain, Joëlle Milquet, Isabelle Durant et Christos Doulkeridis ont convenu de mettre en place des groupes de travail pour préparer conjointement les prochaines négociations communautaires. Ces groupes de travail plancheront nottament sur le financement de la région bruxelloise, le fonctionnement de ses institutions et l'élargissement de la région. Le dernier point devrait donner de l'urticaire aux partis flamands. Interrogé par les journalistes , Philippe Moureaux a nottament indiqué qu'il était attaché au maintien de la Belgique fédérale mais qu'il "n'aimait pas se laisser surprendre."
Elio di Rupo devrait vraisemblablement lancer une seconde concertation associant bruxellois et wallons dans les prochains jours.

23 mars 2006

Landuyt en Darry Cowl


"Je dis que je me reconnais dans cet arret car il a des motivations sociales. Je ne dis pas que les arrets précédents n'ont pas de motivations sociales".

"Je me reconnais dans cet arret. Il est juste de vouloir répartir équitablement les nuisances. Mais je me porterai en cassation contre cet arret, c'est évident".

Ce sont quelques unes des phrases prononcées (dans les deux langues) cet apr?s midi par le ministre des tranports et de la mobilité Renaat Landuyt (SPA) devant la commission infrastructure qui se réunissait en urgence pour débattre de l 'arr?t de la cour d'appel qui condamne le gouvernement fédéral ? revoir le plan de vol au départ de Bruxelles National sous peine d'astreinte. C'est le troisi?me arr?t du genre.
Si la situation juridique devient ubuesque (les arr?ts semblent difficilement compatibles) le discours tenu par le ministre de la mobilité n'est pas un mod?le de clarté. A force de dire tout et son contraire dans la m?me phrase, meme avec un sourire, on finirait par penser que le ministre se satisfait tr?s bien de son impuissance... Rennat Landuyt annonce quand m?me un avant projet pour la semaine prochaine. Cleui ci est actuellement en cours d'examen au conseil d'état. Un avant projet qui devra convenir aussi bien aux bruxellois qu'aux flamands...
Pour réunir une majorité sur un sujet aussi sensible , celui qui ressemble de plus en plus ? une copie de Darry Cowl en costume de ministre va devoir faire preuve d'un peu plus de conviction...

20 mars 2006

Vend centrale nucléaire. Cause monopole. A saisir.


Suez et Gaz de France devront, si leur fusion se réalise, céder certains de leurs actifs en Belgique. En visite a Paris ce lundi, Guy Verhofstadt l'a répété devant Dominique de Villepin et Jacques Chirac qu'il a rencontrés chacun pendant 45 minutes. Le premier ministre belge a indiqué devant la presse qu'il avait obtenu l'assurance que les autorités françaises ne s'opposeraient ? des cessions d'actifs en Belgique afin de garantir une concurrence minimale dans les marchés du gaz et de l'électricité, appelés ? se libéraliser. Alors que nous lui demandions si les cessions d'actifs auquels il faisait référence concernaient les centrales nucléaires, le premier ministre a répondu qu'il "n'excluait pas ce scénario". En clair le gouvernement belge envisage que le futur groupe français se sépare d'au moins une des deux centrales qu'il possédera en Belgique. Thiange ou Doel pourrait donc ?tre ? vendre dans les prochains mois. La question sera discutée au sein d'un groupe de travail qui pourrait se réunir avant la fin de la semaine.

La vente d'une centrale nucléaire offrirait l'avantage de sortir des mains "françaises" un site de production extr?mement visible et symbolique aux yeux du grand public. Il est plus simple d'indiquer qu'on c?de une centrale plutot que d'expliquer que l'on ouvre le syst?me de cotation de l'électricité. Comme l'on voit mal quel investisseur belge se lancerait dans l'aventure, le nucléaire belge passerait de toutes façons sous le contrôle d'entreprises étrang?res. L'investissement promet d'?tre rentable puisque les deux centrales sont aujourd'hui amorties. En revanche, en vertu de la loi sur la sortie du nucléaire , l'investissement ne permettra des gains que sur une durée limitée... A moins que le repreneur n'obtienne du législateur qu'il ne revoit sa copie... On parie ?

18 mars 2006

Le paradoxe du score fleuve

Olivier Maingain a été réélu ce samedi ? la présidence du front démocratique des francophones (fdf) avec un score de 79,9% et un peu plus de 880 voix (seuls les militants présents avaient le droit de voter) . L'élection a eu lieue ? Woluwe Sant Pierre. Olivier Maingain, déj? président depuis 11 ans, est-il pour autant "bien élu"? On peut en douter, et pour trois raisons.




1) Le score n'est pas si élevé qu'on pourrait le penser. Depuis le retrait de la candidature de Didier Gosuin (voir chronique précédente) Olivier Maingain n'avait plus qu'un seul challenger : Patrice Horn, président de la fédération FDF du brabant wallon. Que cet homme, inconnu ? la veille du scrutin, ait rallié 1 militant sur 5 (il faut ajouter une quarantaine de bulletins blancs ou nuls) indique sans doute l'existence d'un vote de "défiance " vis ? vis d' Olivier Maingain ? qui l'on promettait un score "stalinien" de l'ordre de 90%.
2) Le retrait de Didier Gosuin a surtout permis ? celui-ci de ne pas avoir ? supporter les conséquences d'une défaite. En refusant in extrémis le combat Gosuin s'épargne le sort des opposants minoritaires. Il conserve sa liberté de parole, et mieux encore , ayant fait passer l'intér?t du parti avant sa propre carri?re, il peut porter son geste de retrait ? son crédit. En refusant le combat, Gosuin a préservé ses chances pour l'avenir. Il reste une force d'opposition interne, une alternative possible. Lors de son discours Maingain s'est d'ailleurs empressé de le reconnaitre , indiquant dans son discours qu'il considérait le bourgmestre d'Auderghem comme son "égal" et que "le parti avait besoin de lui".
3) Bien qu'élu pour 3 ans Olivier Maingain a devant lui une échéance cruciale. Si le FDF devait perdre plusieurs communes lors des élections d'octobre (défaite collective), ou si le président échoue ? Woluwe Saint Lambert (défaite personelle) sa victoire de ce week end ne lui servira pas ? grand chose... C'est un peu comme une élection ? deux tours : l'accession ? la présidence doit ?tre ratifiée par de "bonnes " élections communales pour ?tre valable. Dans le cas contraire Maingain verrait Gosuin revenir dans la course...
C'est le paradoxe de ce score fleuve : le niveau d'eau est artificiellement haut. Sous la surface de cette rivi?re loin d'?tre tranquile il ya encore quelques bancs de sable...

17 mars 2006

3 opérateurs pour le gaz et l'électricité. Dont Gazprom ?

Si la fusion entre Suez et Gaz de france se concrétise, le nouvel ensemble devra vendre une partie de ses activités en Belgique pour éviter une situation de monopole. c'est ce qu'on confirmé le premier ministre Guy Verhofstadt et le ministre de l'énergie Marc verwilghen ? l'issue d'une rencontre avec la commissaire européenne Nelly Croës. Le minsitre de l'énergie a précisé qu'il souhaitait que le marché belge de l'énergie se partage entre 3 oprateurs, faisant référence au marché de la téléphonie mobile o? opérent Proximus, Mobistar et Base. Il a également indiqué que 8 ou 9 compagnie étrang?res pourraient ?tre interessées pour intervenir en Belgique... Lors d'une conversation avec les journalistes présents le ministre a glissé le nom du groupe russe Gazprom...

14 mars 2006

Gosuin prépare-t-il sa sortie ?

14 mars

Ce samedi 18 mars les militants du FDF désignent leur président. Olivier Maingain, président sortant , part grand favori. Son rival le plus sérieur, l'ancien ministre et actuel député bruxellois Didier Gosuin ne devrait pas ?tre en mesure de l'inquiéter. Ce lundi six personnalités influentes du parti ont lancé un apple aux deux hommes pour éviter un duel fratricide. Ils demandent ainsi implicitement ? Didier Gosuin de retirer sa candidature, tout en indiquant, toujours implicitement, qu'Olivier Maingain fasse un geste ? son égard. Didier Gosuin comme Olivier Maingain se sont laissés qualques jours de rélfexion.
S'il décide de répondre favorablement ? cet appel Didier Gosuin retirera donc sa candidature ? quelques heures du vote. Olivier Maingain pourrait alors dire publiquement tout le bien qu'il pense de son rival.... et lui proposer une carri?re au parlement fédéral.... Didier Gosuin, pourrait ainsi se voir garantir une palce de choix pour les élections législatives de 2007... et quitter alors l'ar?ne régionale.