28 octobre 2006

Candidat premier


A propos d’Yves Leterme on pourrait désormais plagier Magritte : « ceci n’est pas un candidat premier ministre ». Officiellement Yves Leterme se déterminera entre noël et le nouvel an. Mais son interview au Grand Défi ce vendredi n’autorise plus le doute : le ministre président flamand sera dans la course pour les prochaines élections législatives et son ambition est bien de prendre la tête d’un gouvernement fédéral. Le délai que s’accorde Yves Leterme avant d’officialiser sa candidature est purement tactique : il lui permet de rester l’incontestable numéro 1 du gouvernement flamand sans que son autorité soit mise en cause par l’un de ses partenaires pour cause de campagne, et entretient un « suspens leterme »que le ministre président ne dédaignerait transformer en « attente leterme ».
De sa prestation télévisuelle on retiendra qu’Yves Leterme se présente comme l’antithèse parfaite de Guy Verhofstadt. Le premier est sec, cassant, ironique, et ne craint pas d’afficher une mine sévère. Le second se veut charmeur, tente de vous séduire et sait sourire aux caméras. Leterme répond brièvement (parfois trop), instinctivement, du tac au tac, son dépit est extrêmement rapide. Verhofstadt part dans de longs développements et prend le temps de construire un raisonnement pour mieux vous convaincre. Sur l’exercice du seul interview télévisé les deux styles tiennent la route. Face à une assemblée, un léger avantage subsiste pour Guy que l’on connaît capable « d’emballer » un hémicycle en quelques minutes.
Sur le fond, et du point de vue d’un francophone, il n’est pas sur que la différence soit énorme. Yves Leterme a su se montrer déterminé dans la défenses de ses objectifs flamands, et même agressif face à Laurette Onkelinx (laquelle le qualifiait, c’est vrai, « d’homme dangereux »).
Certes Yves Leterme a bien ouvert quelques portes aux francophones :
1)la coopération entre communautés pour l’échange d’enseignants est envisageable
2) la régionalisation de certains départements de la sécurité sociale n’entrave pas un financement fédéral « je n’ai pas pour objectif d’appauvrir les francophones »
3) la région Bruxelloise devra bénéficier de davantage de rentrées fiscales (si on a bien compris en échange d’un transfert de compétences des communes vers la région)
Mais sur l’essentiel, il sera resté inflexible. Les facilités linguistiques restent temporaires dans son esprit, et la réforme de l’état est un préalable à sa participation à un gouvernement fédéral.
La force d’Yves Leterme est aussi sa faiblesse. Si l’homme est aujourd’hui le leader incontesté du CD&V c’est en partie parce qu’il est le seul de sa génération à avoir à la fois de l’expérience et du crédit. Pas de concurrence interne en vue (Peter De Crem, chef de groupe à la chambre, s’y est bien risqué, mais il ne joue pas dans la même division). En cas de succès , et à moins de se dédoubler, cela signifie qu’il faudra rappeler l’un ou l’autre ancien (Van Rompuy ? Dehaene ?)pour gouverner à la fois la Flandre et la Belgique. Un problème que n’auront pas les Dewael, De Gucht, Sommers et autre Vehofstadt et qui peut être un élément du débat électoral.


PS :je profite de la Toussaint pour prendre quelques jours de congés. Après les dissensions entre Laurette et Guy, Namur, Charleroi, les élections communales, et la confection du budget 2007 j’ai besoin de souffler. Rendez vous sur ce blog dans une semaine.

25 octobre 2006

L'énigme Yves Leterme


L’émission « Le Grand Défi » recevra vendredi Yves Leterme, ministre président flamand (19h45 sur RTL TVI). En préparant l’émission, j'ai bien sur relu les interviews du ministre président ainsi que le livre-entretien « Le défi » que vient de publier le journaliste du Morgen Filip Rogiers (traduction française aux éditions Luc Pire). Je reste sur ma faim : Yves Leterme y est intransigeant sur les questions communautaires (plus d’autonomie pour la Flandre, point final, sans pour autant avancer d’arguments convaincants justifiant cette autonomie et sans en chiffrer les conséquences), n’ouvre aucune piste de négociation en direction des francophones, et reste ambigu sur son parcours personnel (le 16 ne l’intéresserait pas ?).
Sur une télévision francophone à une heure de grande écoute, comment expliquera t il les propos tenus dans Libération ? Peut il continuer à assurer que la Flandre est prioritaire et porter la responsabilité d'une paralysie institutionnelle si les francophones refusent ses exigences ? Son parti peut il envisager de ne pas occuper le poste de premier ministre si les électeurs le placent en "pôle position" ?

23 octobre 2006

Charleroi : un "renovateur" au collège ?


Jacques Van Gompel est donc emporté par le mauvais vent qui souffle (depuis quelques années semble-t-il) dans les couloirs de l’hôtel de ville de Charleroi. Outre sa responsabilité judiciaire le bourgmestre, désormais très empêché, endosse les critiques de ses camarades de parti pour leur avoir dissimulé la réalité de ses interventions dans les dossiers (il faut bien un pluriel) qui intéressent la justice. Au jeu de « jacques a dit », se prétendre l’incarnation locale de l’honnêteté et passer sous silence la rédaction de fausses délibérations alors que la justice est aux porte de votre bureau relève d’une grande confiance en soi ou d'une certaine naïveté. Voici des éléments que Jacques Van Gompel n’avaient probablement pas dévoilés le 29 mai lorsque le bureau du parti socialiste le confirmait, en pleine crise, au poste de bourgmestre.
Aujourd’hui Jean Claude Van Cauwenberghe et Elio Di Rupo peuvent employer le même vocabulaire pour se dire « trahis » par un camarade auquel le premier avait confié les clefs de l’hôtel de ville et que le second avait cru pouvoir confirmer en vertu d’ un désintéressement et d’un sens du bien public qui font parfois défaut dans la plus grande ville de Wallonie. Jean Claude Van Cauwenberghe a indiqué aujourd’hui publiquement qu’il n’avait découvert la réalité des affaires « que » depuis un mois (notez que comme le PV de la juge d’instruction date du 6 octobre cela lui ferait deux semaines d’avance sur la justice). Le président de l’USC ajoutait d’ailleurs avec malice qu’il avait été tenu « à l’écart de la grande réconciliation » qui, le 29 mai, était censée transformer son dauphin en décideur indépendant. En clair ce que Jacques a garanti (à tort vraisemblablement) à Elio ne le regarde pas.
Mais si Van Cau est en apparence de nouveau au centre du jeu, les négociations sont probablement plus dures qu’il n’y paraît entre le carolo et le montois sur la constitution de la future équipe échevinale. A ce stade il semble acquis que Léon Casaert (sauf accident judiciaire) sera le prochain bourgmestre, et que Philippe Van Cauwenberghe (le fils) se contentera d’être échevin. On peut écrire sans crainte d’être démenti que le boulevard de l’empereur considérerait l’entrée au collège d’Alisson De Clerq (fille de l’ancien député permanent) comme un casus belli, alors que la désignation d’un échevin « rénovateur » permettrait d’adoucir les rapports entre Charleroi et Bruxelles. Si Van Cau accepte (il indiquait aujourd’hui qu’il réfléchissait à la question) Eric Massin (député fédéral, un peu plus de mille voix aux communales) ou plus vraisemblablement le député wallon Paul Ficheroulle (1600 voix, mais c’est quand même 10 fois moins que Van Gompel) feraient leur entrée au collège.

21 octobre 2006

Van Cau ignore Elio, la suite


L'affaire se joue en deux temps.
Acte 1 : peu après 18 heures ce samedi, Elio Di Rupo publie un communiqué où il demande que le MR et le CDH soient associés dès maintenant à la gestion de la ville de Charleroi. Pour le président du PS, ouvrir le colège des échevins aux futurs partenaires de la majorité plus vite que prévu, serait un signal en direction de l'opinion publique après l'incarcération de Jacques Van Gompel, un geste qui indique que le PS carolo prend conscience de la gravité de la situation.
Acte 2 : Jean Claude Van Cauwenberghe, s'exprimant en direct au journal de RTL TVI est invité à confirmer cette ouverture plus rapide que prévue. Le président de l'USC tourne autour du pot, commence par indiquer qu'il n'y a qu'un poste à pouvoir ce qui est compliqué pour deux partis, avant de signaler qu'une entrée au collège pour quelques semaines n'a pas beaucoup de sens. Le communiqué d' Elio est donc torpillé en moins d'une heure. Quelques minutes plus tard sur la RTBF c'est Olivier Chastel (MR) qui fait savoir qu'il n'est pas demandeur d'une entrée précipitée dans l'éxécutif carolo, mais le résultat est le même.
Certes Elio Di Rupo n'était physiquement pas présent à Charleroi et l'on pourra toujours évoquer un problème de communications entre les camarades. Il sembe bien cependant que Jean Claude vient une nouvelle fois de s'affranchir d'Elio, rappelant au boulevard que le vrai patron à Charleroi est le président de l'USC, lequel n'a pas d'ordres à recevoir pour mener sa barque comme il l'entend. Le retrait de Van Gompel renforce même la position de Van Cau, et le score electoral modeste des réformateurs doit relativiser le poids des oppositions locales internes.
L'acte III reste à écrire . La désignation du futur bourgmestre étant réglée par le décret Courard la suite du match Elio /Van Cau se jouera probablement sur l'acceptation ou non d'un audit sur le fonctionnement de la ville, la nomination des échevins (la rumeur qui veut qu'Alisson De Clerq, fille de Jean Pierre, soit sur les rangs est une belle provocation qui ne doit pas faire rire le boulevard de l'empereur)ou encore celle des hauts fonctionnaires qui encadreront la nouvelle équipe (le poste de chef de cabinet du bourgmestre sera sans doute politiquement sensible). Pour l'instant Van Cau a le pouvoir...et Elio trépigne.

20 octobre 2006

Rétroviseur


C'était l'un des objectifs de ce blog : laisser une trace et , le cas échéant y revenir.Sans vouloir jouer les donneurs de leçons je vous invite à lire ce message du mois de mai consacré à Jacques Van Gompel. Le bourgmestre de Charleroi, confirmé par les électeurs le 8 octobre dort ce vendredi soir en prison.

Vote communautaire, bis

Voici, après le vote turc, le vote congolais. J’ai déjà eu l’occasion décrire (voir plus bas, un des commentaires précédents) que le score de Bertin Mampaka (CDH) à Bruxelles était surprenant et peut être pas étranger à un phénomène communautaire. Il faut peut être employer l’expression « vote confessionnel » pour être plus précis. Sur la liste du CDH à Bruxelles figure en effet Lydia Ngoy Mutyebele. Cette candidate, accusée d’avoir utilisé un faux domicile, est la fille d’un pasteur influent de la communauté congolaise de Bruxelles : Martin Mutyebele est l’animateur de la Nouvelle Jérusalem, église pentecôtiste qui revendique 3 000 membres à Bruxelles, essentiellement congolais ou d’origine congolaise. Ce mouvement religieux, semble inspiré des télévangélistes américains, on se prononcera pas à ce stade sur la validité ou la respectabilité de la doctrine (ma connaissance du phénomène est limité, mais j’y reviendrai peut être plus tard), on soulignera juste que Martin Mutyebele se fait nommer « Bischop » (évèque) par ses fidèles. Le plus intéressant est sur le site de la nouvelle jérusalem : on y voit Bertin Mampaka et Lydia Mutyebele participer à un office « spécial élections » où les candidats sont venus remercier leurs fidèles…

Des absents


Le gouvernement Verhofstadt a donc obtenu la confiance ce jeudi soir au parlement. Ce n’est pas un scoop. Il faut cependant noter que l’équipe violette n’a pas fait le plein des voix (94 voix pour et 47 contre, alors qu’il y a théoriquement 98 députés en faveur de la violette). Parmi les absents dans la majorité ont pointera le député PS liégeois Alain Mathot, dont une des camarades de groupe précisait hier qu’il était à l’étranger. Les observateurs attentifs auront noté qu’Alain Mathot n’était pas non plus présent pour écouter Guy Verhofstadt 3 jours plus tôt. Dans l’opposition (mais c’est politiquement moins important) Joëlle Milquet n’a également pas pris part au vote (mais elle était là lors du discours, mais si elle écoutait le premier distraitement, très absorbée par son GSM) : trop occupée par son futur échevinat à Bruxelles ?
Pour rappel le discours de politique fédéral et le vote de la confiance sont symboliquement considérés comme les temps forts de la vie parlementaire.

17 octobre 2006

Opposition sans voix


Cela n’était pas arrivé depuis plusieurs années à la chambre. Le premier ministre a pu prononcer son discours de politique fédérale sans être chahuté ni interrompu par l’opposition. A part une ou deux contestations sur les bancs du CD&V et du VB (lorsque le premier confirmait une taxe emballage ou abordait sa politique de sécurité) l’allocution de Guy Verhofstadt (50 minutes) s’est déroulé comme un long fleuve tranquille. Quel contraste avec ces années précédentes lorsque l’opposition essayait par tous les moyens de procédure possibles de retarder sa prise de parole. En fin de discours alors que le premier venait d’évoquer la fusillade raciste d’Anvers et lançait un appel à la tolérance les députés VB semblaient même KO debout. La retransmission en direct de la séance par la VRT a aussi son influence : le premier était à peine descendu du perchoir que Pieter de Crem (CD&V) se précipitait en dehors de l’hémicycle pour être interviewé en direct. Encore un peu il télescopait Guy…

14 octobre 2006

Vote "communautaire" : appel à (s') en sortir

C’est un débat nécessaire qui devra avoir lieu à tête reposée et hors période électorale. Comment intégrer des candidats d’origine étrangère dans les campagnes électorales et quelle place leur confier sur les listes ? L’excellent article du Soir sur les interrogations qui traversent la section du parti socialiste de Schaerbeek ne peut qu’interpeller, et le témoignage de Sfia Bouarfa (reportage diffusé ce jeudi soir sur RTL) m’a glacé.
Les élections communales que nous venons de vivre viennent de confirmer la réalité d’un vote « communautaire » ou « ethnique » en région bruxelloise (en clair tout vote émis lorsqu’un électeur choisit un candidat en se concentrant exclusivement sur son origine et/ou sa pratique religieuse et en négligeant son programme, son honnêteté, sa sympathie, sa proximité … et autres critères habituels de l’élection).
A Schaerbeek il ne fait aucun doute que quelques candidats d’origine turque ont pu obtenir un vote massif de leur communauté Emil Oskara ( PS) avec 2335 voix réalise le 4ième meilleur score de la commune, Sait Kose (LB) obtient 1566 voix. Tous deux devancent des « personnalités » locales comme Jean Pierre Van Gorp, Eddy Courtheoux, Sfia Bouarfa ou Denis Grimberghs. Certes sur 60 000 électeurs dans la commune, 12 000 seraient « d’origine étrangère », et on ne remet pas en cause ici ni la qualité des candidats ni la réalité de leur travail pour se faire élire. Ce débat n’est pas celui des candidats « allochtones » (en démocratie que vos ancêtres soient marolliens, jettois, bretons ou guadeloupéens, peu importe, vos origines ne suffisent pas à déterminer votre comportement, seuls les racistes pensent le contraire) mais celui des arguments acceptables pour gagner une bataille électorale. L'origine des candidats n'est donc pas le problème, mais l'utilisation d'un sentiment d'appartenance qui exclue les autres communautés pose question.

Si le soupçon d’un vote « ethnique » ou "communautaire" existe, c’est parce que certains candidats, en campagne, ne s’intéressent quasi exclusivement qu’à leur communauté, et qu’il semble bien que des électeurs se reconnaissent dans une démarche « communautariste ». Des campagnes « groupées » appelant à votre pour des candidats de la même origine ont été constatées en région bruxelloise, et des candidats mènent parfois campagne dans une langue étrangère qui rend leurs argumentaire électoral difficile à vérifier. (Notez que Schaerbeek et sa communauté turque ne sont pas le seul exemple : à Bruxelles, Bertin Mampaka (cdh) obtient 2543 voix, mieux qu’Henri Simons ou Frédérique Ries, il a pu bénéficier d’un effet de vote « africain »).
Si Schaerbeek doit retenir notre attention c’est surtout parce que la commune fût le théâtre d’une série de dérapages. La présence d’un « loup gris repenti » sur les listes du parti socialiste interpelle ainsi plus d’un « camarade » au PS (certains candidats confiant même qu’ils ont appris la réalité en cours de campagne et que cela devra faire partie des réunions d’analyse prévues ces jours ci). Mais il faut aussi y ajouter les injures reçues en rue par Sfia Bouarfa ( PS) parce qu’elle serait une mauvaise musulmane. Ou encore les SMS et les consignes orales pour ne pas voter pour l’un ou l’autre parti au motif qu’il reconnaît le mariage homo ou que certains de ses candidats de religion musulmane boivent de l’alcool (plusieurs témoignages sur des messages de ce type délivrés à l’abord des bureaux de vote me sont parvenus). Les partis politiques qui ont suscité , cautionné ou même autorisé ce genre de campagne hideuse, même au modeste niveau local, ne devraient plus avoir de place dans la démocratie belge.
Certes il est sain que tous les citoyens (qu’ils soient belges, d’origine étrangère ou ressortissant d’un autre état) d’une commune participent à la vie locale et que le conseil communal reflète la diversité culturelle des habitants. Mais ce désir légitime d’intégration, combiné à la compétition électorale entre partis, ne permet pas tous les coups.
On voudrait ici que les partis politiques bruxellois saisissent l’occasion qui leur est donnée pour lancer une réflexion sur la place des candidats d’origine étrangères sur leurs liste, le rôle qu’on leur fait jouer et le type de campagnes qu’il conviendrait d’éviter à l’avenir.
Pour que le débat soit fructueux et utile on y ajoutera deux préambules :
1) il ne s’agit nullement de stigmatiser l’un ou l’autre communauté (l’auteur de ces lignes est un anti-raciste convaincu). Pour être concret et précis, le débat n’est possible que si l’on distingue clairement une pratique tolérante de l’islam tout à fait compatible avec l’exercice démocratique (pratique majoritaire il faut le souligner) de ceux qui tentent d’assujettir la vie politique à leur pratique religieuse (minoritaires, mais présents et actifs). Seuls la seconde option mérite qu’on la combatte, ce n’est parfois pas dit clairement.
2) Il serait sot et déplacé d’instrumentaliser ce débat contre une formation politique précise. Les exemples cités plus haut indiquent bien que le problème est en mesure d’atteindre tous les partis politiques s’ils n’y prennent garde.

11 octobre 2006

Trahison, communication et violette


C’est un ralliement qui occulte tous les autres. Dimanche soir Isabelle Durant (ecolo) a donc choisi de soutenir Bernard Clerfayt (MR) dans la course au maïorat à Schaerbeek. Le PS puis le CDH ont immédiatement crié à la trahison.
On peut interpréter la décision de deux manières :
Pour les partisans de l’olivier, Durant a donc trahi un accord et gâché une chance d’implanter un olivier dans la seconde commune de l’agglomération bruxelloise.
Pour les partisans du bourgmestre, ce ralliement est logique puisque Clerfayt est le gagnant de l’élection.
Je me garderais de trancher entre ces deux versions. Isabelle Durant a estimé que la majorité « Olivier » serait trop courte (1 siège) pour être viable. C’est défendable et Denis Grimberghs, par exemple, le reconnaît aussi. Ce que reprochent ses « partenaires » (l’appellation est sans doute à revoir dans le cas présent) à la secrétaire fédérale Ecolo c’est surtout de ne pas les avoir prévenus de cette décision. Grimberghs (CDH), mieux informé, aurait alors négocié son entrée dans la majorité Schaerbekoise. Onkelinx aurait évité cette entrée dans une maison communale qu’elle croyait acquise, affrontant un public hostile devant les caméras avant de devoir rebrousser chemin sans dire un mot (séquence mémorable de TV qui laisse penser que Laurette n’était effectivement pas « au parfum ») . Isabelle Durant affirme pourtant avoir prévenu tant le CDH que le PS. On ne tranchera pas non plus.
On soulignera que le ralliement a bien été soumis au vote de la section locale d’Ecolo, réunie tout près. La vérité est sans doute que dimanche soir Isabelle Durant a pris ses concurrents de vitesse. Qu’elle fût la première à négocier avec Bernard Clerfayt et à accepter une proposition… et qu’elle craignait sans doute de se faire doubler. SI l'affaire ne s'était pas faite entre les bleus et les verts, Bernard Clerfayt aurait alors rencontré Laurette. Le rendez vous était même déjà pris...

Pugilat PS à Courcelles

C’est la conséquence du décret Courard (nouveau mode de désignation du bourgmestre) : il ya eu quelques secousses dans les veilles gardes locales de l’un ou l’autre parti ce dimanche. Ainsi à Courcelles on s’empoigne (au sens propre) entre socialistes : Axel Sœur, 40 ans et tête de liste, a obtenu 1443 voix. Christian Hansenne, plus âgé, a obtenu 1426 voix. A 16 voix près Hansenne était bourgmestre. Entre les deux clans le climat est à l’orage. La police locale a même du intervenir lors d’une réunion interne du PS pour séparer des « camarades » qui en étaient venu aux mains. Il semble que des proches de Christian aient jeté leurs verres de biere à la tête d'Axel. Bonne ambiance…

09 octobre 2006

Audiences


La soirée électorale de RTL TVi a rassemblé 330 000 telespectateurs en moyenne ce dimanche, contre 286 000 sur la RTBF (il s'agit d'une moyenne, pendant la seule durée du journal entre 19h et 19h48 l'audience de RTL etait de 566 000 telespectateurs).
Le "Grand Défi des présidents" de mercredi dernier a rassemblé 333 000 telespectateurs, score supérieur à celui du débat des présidents diffusé vendredi sur la Une.

01 octobre 2006

Les 7 jours les plus longs


Que le lecteur de ce blog prenne patience : la proximité des élections communales me tient éloigné des bureaux et des ordinateurs. Ces derniers jours avant scrutin sont consacrés à l'enregistrement de débats electoraux, à la préparation d'une émission spéciale (le grand défi des présidents, avec Kathryn Brahy, mercredi 19h40) et à la mise en place de la soirée electorale (rendez vous sur RTL TVI le dimanche 8 en fin d'après midi, avec le vote électronique les soirées commencent plus tôt. A bientôt.