Update le 1er octobre à 16 h : j'avais indiqué dans une première version que l'impôt des sociétés figurait dans cette fameuse note. Il semble que cela ne soit finalement pas le cas, et que c'est l'une des raisons pour lesquelles le CD&V n'a pas marqué son accord sur le document. En revanche le programme de travail mentionne l'impôt sur les personnes physiques.
Au carrefour de la politique et de la culture... Belgique, Bruxelles, la communication, le pouvoir, les idées, le théâtre ou la musique ... le blog perso du journaliste Fabrice Grosfilley
30 septembre 2007
Van Rompuy, colonne vertébrale de la négociation
Update le 1er octobre à 16 h : j'avais indiqué dans une première version que l'impôt des sociétés figurait dans cette fameuse note. Il semble que cela ne soit finalement pas le cas, et que c'est l'une des raisons pour lesquelles le CD&V n'a pas marqué son accord sur le document. En revanche le programme de travail mentionne l'impôt sur les personnes physiques.
26 septembre 2007
La petite lueur de l'orange bleue
D’abord deux réunions entre Herman Van Rompuy et les chefs de délégations. La première a eu lieue à la côte, à l’heure du dîner… et il semble que la vaisselle en soit sortie indemne.
Ensuite la commission de l’intérieur. Certes on a bien entamé la lecture des propositions de loi sur la scission de ce célèbre arrondissement BHV que le monde entier nous envie… mais on n’est pas allé bien loin. Surtout, lorsqu’il a fallu interrompre les travaux vers 17 heures, les députés flamands n’ont pas opposé de résistance. Il a suffit que Corinne de Permentier leur explique que les francophones désiraient assister à la cérémonie organisée au parlement francophone bruxellois (ex-cocof) pour les fêtes de la communauté française. Le CD&V a voté pour la suspension de séance… Le VLD s’est abstenu.
Embellie il ya donc bel et bien, et cela est de bonne augure avant la remise d’un rapport écrit au souverain (fatigué, et on comprend désormais mieux pourquoi il ne quittait pas Ciergnon la semaine passée)… et la fin de la mission de l’explorateur. Mais on s’empressera de rajouter deux sérieux bémols. Lorsqu’ils se sont vus à la côte les négociateurs n’étaient que 5 : ni Bart De Wever ni Olivier Maingain n’étaient présents. Et il semble qu’on a surtout parlé ce soir là de la réforme de l’état… pas de BHV.
25 septembre 2007
La photo de Didier 1er... et son pastiche
C’est une couverture "choc". Cette semaine le magazine le Vif/l’Express se demande « en une » si Didier Reynders peut être premier ministre. Ce n’est pas une question anodine dans le contexte tendu des négociations actuelles, même si l’interrogation n’est pas neuve. A vrai dire l’idée que le président du MR pourrait avoir une carte personnelle à jouer est dans l’air depuis l’échec d’Yves Leterme à la mi-aout. Pour illustrer son propos le Vif a trouvé une photo très accrocheuse : on y voit le ministre des finances dans le décor solennel de son cabinet, dans une posture très présidentielle. Renseignement pris auprès de son porte parole la photo ne serait pas neuve, et daterait de plusieurs années. Reynders n’a donc pas voulu provoquer ses partenaires avec un cliché « en habits de premier ministre ».
La preuve que cette une a du succès ? Il existe sur le net des contrefaçons qui détournent cette image. Le cliché ci joint se trouvait ainsi sur le site « politique show » de la DH. La posture « royale » y avait encore été renforcée...jusqu'à la caricature...
Herman en voiture et le calendrier des négociations
Pas abordé par la VRT mais également sur la table : l’organisation d’un calendrier. L’idée d’un comité des sages semble désormais avoir fait son chemin. D’après les bribes d’information que j’ai pu recueillir et recouper à plusieurs sources, on pourrait lui confier deux phases importantes d’une réforme de l’état. D’ici un an ce comité ferait des propositions pour la réforme de la chambre et du sénat. Avant 2009 il devrait accoucher d’une nouvelle régionalisation de compétences actuellement confiées au fédéral.
Cette piste n’est valable que si on y adjoint une solution au casse-tête BHV, qui devrait, elle, être trouvée dès la formation du gouvernement. Et c’est là que le scénario est délicat : certains partenaires rechigneront surement à accepter un compromis sur BHV s’ils ont le sentiment qu’ils risquent devoir faire de nouvelles concessions 6 mois plus tard. Ce communiqué du FDF, passé inaperçu lundi, est de ce point de vue une piqûre de rappel.
23 septembre 2007
Piégés... comme Yves Leterme ?
Ecolo : Javaux-Durant restent en tandem
Rencontre indispensable
Car cela fait maintenant 3 semaines que l’explorateur consulte. Avec la méthode qu’il a choisi et sur les thèmes qu’il a jugé prioritaires. Et après trois semaines de palabres exclusivement consacrées à BHV et aux réformes institutionnelles l’explorateur n’est pas en mesure de produire le moindre résultat.
Officiellement francophones et néerlandophones ne se sont croisés qu’à une seule reprise en trois semaines. Toujours officiellement, les progrès enregistrés sur les deux dossiers ne permettent pas de dessiner les contours d’un accord, même partiel. Seul point positif : tout le monde parle avec Herman. C’est maigre. Cela l’est d’autant plus que des pièces sensibles de l’échiquier, comme Olivier Maingain sont laissées de côté, que l’on ne sait toujours pas si la majorité compte travailler avec une majorité simple ou des deux tiers, et que le programme socio-économique et les questions de société sont restés dans un placard (imaginer que la diminution du nombre de fonctionnaire ou la mise en place d’une nouvelle politique d’asile tels qu’ils figurent dans certains programmes pourront se négocier en quelques heures relève d’un optimisme béat).
On peut bien sûr admettre que les négociateurs ont besoin de discrétion pour progresser. A condition que la discrétion demandée, et obtenue, ne serve à camoufler les difficultés et l'absence de volonté d'aboutir. Après trois semaines l’opinion publique est en droit d’attendre qu’on lui confirme que les négociations progressent et que la formation d’un gouvernement est envisageable… ou le contraire. Vendredi dernier le silence imposé aux négociateurs amenait chez l'observateur que je suis un sérieux malaise : en fonction des interlocuteurs rencontrés on entendait tout et son contraire sur les chances de réussites de Van Rompuy. En l'absence d'éléments tangibles et vérifiables (un document commun que les 4 partenaires accepteraient de discuter par exemple) il est impossible de trancher entre optimistes et pessimistes, et c'est bien cela le problème.
Dans un pays où l’on vote avant la mi-juin, il n’est pas sain que le gouvernement en affaire courante s’attèle désormais au budget de l’année suivante (ce que Freya Vanden Bosche et Guy Verhofstadt doivent pourtant maintenant envisager sérieusement) et que l'on ne sache toujours pas si le gouvernement orange bleue est plus qu'un concept. Imaginez qu’une véritable crise (une grande entreprise en faillite, un scandale sanitaire, une catastrophe écologique, une grève des routiers, un attentat, etc…) survienne dans de telles circonstances…cela achèverait de décrédibiliser l’Etat et ceux qui en ont la charge.
Pour convaincre qu’il ne fait pas du surplace (et que l’on est donc toujours derrière la ligne de départ) l’explorateur a donc besoin d’un progrès visible au moment où il se rend chez le roi pour la 4ième fois. C’est vital pour lui et pour le CD&V : dans le cas contraire le parti social-chrétien flamand risque de perdre la main.
19 septembre 2007
101 jours... et après ?
- L’explorateur s’en tient aux chefs de délégations : Milquet et Reynders pour les francophones, Vandeurzen-De Wever-Sommers pour les néerlandophones. La NVA de Bart De Wever est donc associée aux négociations, alors que le FDF d’Olivier Maingain n’est pas directement consulté. Le parti amarante doit donc compter sur Didier Reynders pour jouer les intermédiaires et représenter ses intérêts. On voit pourtant mal comment une solution globale pourrait voir le jour sans le soutien du FDF.
- L’annonce de la reprise des négociations a été plusieurs fois annoncée et repoussée. Sans doute l’explorateur juge –t-il que le moment n’est pas opportun. Il est possible que la tenue de réunions discrètes et restreintes soit plus favorable à la progression que les grandes négociations à 4, style Val Duchesse.
- Herman Van Rompuy n’a plus beaucoup de temps devant lui. Comme on pouvait le prévoir le cap des 100 jours se traduit par une nouvelle donne médiatique : l’orange bleue sera de moins en moins considérée comme la coalition incontournable. Et l’impuissance d’un gouvernement fédéral en affaires courantes face aux licenciements annoncés par Jansens pourrait accentuer l’impatience des milieux économiques.
Au mieux Van Rompuy a une ou deux semaines devant lui, concèdent, en off, certains partisans de l’orange bleue. Passé ce délai la coalition de centre droit aura du plomb dans l’aile.
En vidéo : le point sur les négociations au 100ième jour
Karel et les mauvaises langues
A titre d’information complémentaire, Stephan Boeve est domicilié à Berlare… la commune de Karel De Gucht. « On comprend mieux pour quoi le ministre est allée en personne jusqu’à Téhéran pour le rechercher » glissait une mauvaise langue socialiste ces derniers jours avant d’ajouter, avec un brin d'amertume, « imaginez que Flahaut fasse le même trajet pour un Nivellois, c’est la une des gazettes assurée ».
17 septembre 2007
L'orange bleue repasse par la case BHV
A peine rentré de Ciergnon, et avant de recevoir ce soir les présidents Milquet et Reynders, l’explorateur a eu en début de soirée un entretien ave Pieter De Crem, président de la commission intérieur de la chambre, sans doute pour évoquer Bruxelle Hal Vilvorde. Demain une partie de l’orange bleue se jouera à nouveau sur ce dossier. La réunion de la commission de l’intérieur devrait permettre d’inscrire BHV à l’agenda et de faire (re)monter un peu la pression sur les francophones. Jusqu’à présent l’orange bleue ne semble nulle part sur ce dossier. Seuls les chefs de délégation rencontrent l’explorateur, ce qui veut dire que ni Olivier Maingain ni Bart De Wever ne sont en première ligne, susceptibles de faire entendre leur point de vue. Ce n’est pourtant surement pas un point de détail. De même l’information, sortie vendredi sur ce blog et désormais reprise par le Standaard, d’une mission de bons offices de Jean Luc Dehaene ne laisse pas supposer d’avancées majeures. Ce mardi, la commission de l’intérieur pourrait bien connaître quelques emballements médiatiques.
14 septembre 2007
Dehaene cherche les deux tiers
A la majorité simple : on peut envisager de refinancer Bruxelles ou obtenir de la région flamande qu’elle retire les circulaire Peeters.
A la majorité des deux tiers : on peut remettre sur la table des compensations (évoquées en 2005) qui permettent à la communauté française d’être compétente pour certaines interventions dans les communes à facilité.
Ce vendredi deux sources distinctes m’ont confirmé que Jean Luc Dehaene a approché le PS en début de semaine pour le « tester » dans le cadre d’un scénario deux tiers. A ce stade il ne semble pas que le PS souhaite donner une suite à l'entretien.
- qu’Herman Van Rompuy ne travaille pas seul et que le plombier de Vilvorde a été rappelé à la rescousse
- que l’orange bleu après une semaine de travail sur BHV n’est toujours nulle part dans ce dossier
- que le CD&V n’a pas encore renoncé à la majorité des deux tiers… à moins que la mission Dehaene ne consiste justement à démontrer qu’elle est inatteignable.
13 septembre 2007
Les photos de la NVA
Règlement de comptes à Courcelles
11 septembre 2007
Laurette s'installe au boulevard
Hervé Hasquin en tenue de surfeur
Le centre Jean Gol, centre d’étude du MR administré par Hervé Hasquin, a présenté hier son nouveau site internet. La volonté est de proposé un portail qui mène vers des sites internet (une 70aine de blogs francophones recensés comme « libéraux ») et surtout l’index de la bibliothèque du centre, outil pratique pour les étudiants dont le sujet serait le libéralisme. Petit recherche amusante dans cette base de donnée, si l’on tape « Gol » on trouve la référence de 22 ouvrages, « Hasquin » 18, et Reynders « 5 ». Avec "Louis Michel" on monte à plus de 180 références, mais le moteur de recherche a additionné tous les "Louis " et tous les "Michel" de la bibliothèque. Indicatif ?
10 septembre 2007
Van Rompuy gagne une semaine
09 septembre 2007
Au dessus de la mêlée
06 septembre 2007
Les solutions BHV
- Au programme, après plusieurs reports : la désignation des présidences de commission.
- A la manœuvre : Herman Van Rompuy qui met sa mission d’exploration quelques heures entre parenthèses pour reprendre sa casquette de président de la chambre.
- Comme point sensible : la commission de l’intérieur qui pourrait commencer à travailler dès les prochaines semaines sur les propositions de loi ( à majorité simple) portant sur la scission de l’arrondissement électoral Bruxelles Hal Vilvorde.
La portée symbolique de l’arrondissement n’échappant sûrement pas aux lecteurs de ce blog, inutile que je vous fasse un dessin. Les francophones surveilleront de près les faits et gestes de l’ « explorateur-président » dans les heures à venir tandis que les négociateurs flamands sont sous la pression grandissante de leurs amis parlementaires ( et la présence d’un groupe « Dedecker » ne facilitera pas les choses).
Est ce faire injure aux négociateurs et aux francophones de la périphérie que d’affirmer pourtant que ce point n’est pas le plus délicat de la négociation ? Certes BHV est un enjeu crucial, mais les solutions existent comme le rappelle opportunément Paul Piret dans la libre Belgique de ce matin (voir aussi, dans le même journal, le papier de Martin Buxant pour comprendre les enjeux ou ce texte, pas très récent mais complet, de François Schreuer sur son blog "des bulles"). Proposons donc quelques pistes de travail, qui ne sont peut être pas si éloignées de celles qui traînent sur les tables de Val Duchesse et de la place de la nation (coté présidence de la chambre).
Scission ? Oui. Elle est incontournable pour les flamands. Refuser le terme revient à faire éclater la Belgique. Les négociateurs francophones devront donc avaler cette couleuvre : l’arrondissement sera bel et bien scindé, mais toute la question réside dans l’aménagement qui permettra de sauvegarder les intérêts des francophones de la périphérie. Il va sans dire que cette partie du problème n’est pas rencontrée par les propositions de loi déposées par les partis flamands à la chambre. L’objectif des négociateurs est donc un classique belge : permettre aux flamands d’exhiber la scission de ce vil arrondissement tandis que les francophones brandiront les compensations obtenues en échange.
Quelles compensations faut-il imaginer ? Pour les francophones concernés (entre 120 et 200 000 selon les sources) il est légitime de pouvoir continuer à voter pour des listes qui représentent leurs intérêts et parlent leur langue (tous les flamands sensés le reconnaissent). On ajoutera à cette légitimité démocratique qu’il est politiquement indispensable que ces listes soient les mêmes que celles présentées aux électeurs bruxellois (ou du brabant wallon, ou les deux, pourquoi pas ?) pour maintenir un lien et affirmer le caractère « bilingue » de la zone. Il faut donc écarter une scission pure et simple qui permettrait certes de présenter des listes type « union des francophones » qui décrocheraient à coup sûr l’un ou l’autre siège, mais qui à terme consacrent le caractère « flamand » des territoires concernés et de leurs électeurs.
Quel dispositif peut-on avancer ? Simple mais considéré comme une provocation par les flamands : l’élargissement de Bruxelles. C’est la position officielle des francophones. Si elle paraît peu tenable à moyen terme cette position est cohérente…mais s’apparente à une redéfinition des frontières linguistiques. Suggestion aux négociateurs : en cas de divorce ne faut il pas préciser aux séparatistes flamands qu’une consultation des populations serait éxigeable (et sans être un expert des relations internationales cela me semble assez démocratique) et que ces frontières sont toujours susceptibles d’être redessinées, au besoin avec l’aide de la communauté internationale ?
Moins tranché, mais plus réaliste, un droit d’inscription pour les électeurs francophones. Je réside en Flandre mais je vote à Bruxelles (c’est la scénario du pacte d’Egmont). Le diable, comme toujours est dans les détails. Ce droit accordé aux francophones s’accompagne-t-il de l’installation de bureaux de votes dans leurs communes, ou bien doivent il se déplacer physiquement en région Bruxelloise ? Et surtout, ce droit est il accordé à tous les francophones de l’arrondissement ou aux seuls habitant des communes à facilités, pour une législature, une génération ou sans limitation de durée ? Il y a là de quoi négocier…
Ajoutez des aménagements spécifiques pour les communes à facilités, permettant à la communauté française d’y subventionner écoles et activités culturelles (c’est le scénario de 2005) et vous obtenez une reconnaissance de fait du bilinguisme de la périphérie.
En combinant ces deux pistes (le droit d’inscription et les aménagements) les francophones peuvent donc négocier une scission apparente de l’arrondissement. En ayant en tête que ne pas obtenir suffisamment de garanties sur les deux tableaux à la fois revient à abandonner les francophones de la périphérie, consacrer la vision d’une « Flandre-Etat » et donc préparer l’éclatement de la Belgique.