C’est une confidence d’une personnalité politique de premier plan, faite sous couvert de l’anonymat. En substance : « on ne pourra pas établir que les avions de la CIA sont passés par des aéroports belges, car il existe un accord tacite entre services belges et américains autorisant ces derniers à opérer sans entraves sur le territoire du royaume ». C’est bien sur invérifiable (l’intérêt des accords tacites est de ne pas laisser de trace) mais cela expliquerait la très mauvaise information des parlementaires lorsqu’ils tentent de contrôler les activités des services de renseignements étrangers. Ce fût le cas ces dernières semaines lors de la « crise » des avions de la CIA où le Sénat, chargé de ce contrôle a du se contenter de lire la presse.
Selon notre interlocuteur la confiance entre services belges et américains implique un secret absolu notamment vis à vis des décideurs politiques. Comité R et comité de suivi mis en place au sénat sont donc condamnés à rester des spectateurs passifs. LA CIA sait qu’elle peut opérer en toute tranquillité sur le territoire belge, et des arrangements comparables existent probablement ailleurs en Europe. L’amitié belgo-américaine a donc un prix : renoncer à exercer une souveraineté totale sur son territoire. Avec une question subsidiaire : les américains sont ils les seuls à bénéficier d’un tel accord tacite ? Peut-on imaginer que les services britanniques, français, ou même israéliens bénéficient de la même latitude ? Réponse de mon interlocuteur : "il n'est pas exclu que cela soit le cas..."
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