03 novembre 2013

Bernard Wesphael

Je n'ai rien à vous dire sur Bernard Wesphael. D'abord parce que ce n'est pas ma rubrique. Je connais l'homme politique, je ne sais rien de l'homme privé. C'est vrai pour lui comme pour beaucoup d'autres. 
Ensuite parce que je n'ai pas beaucoup de goût pour ces matières là. C'est un drame. L'émotion nous touche tous, inutile d'en rajouter. Un peu de pudeur. 
Je n'ai rien à vous dire parce que je ne sais rien. Je laisse les enquêteurs faire leur travail. Sans juger prématurément. Sans défendre aveuglement. Il faut attendre. Le temps de la justice n'est pas le temps de l'émotion, ni celui des médias. 
Je n'ai rien à vous dire par respect pour ma consœur décédée et par respect pour ses proches. 

La seule chose que je pourrai faire c'est vous rappeler le parcours de Bernard Wesphael : ancien chef de groupe Ecolo, trublion, contestataire, sans doute amer d'avoir été écarté des fonctions ministérielles auxquelles il pensait pouvoir pretendre, candidat malheureux à la présidence de son parti, en rupture encore et toujours. Mal à l'aise à Ecolo il demissionne, mais garde son mandat de deputé regional, fonde le mouvement de Gauche, se propose en Melenchon liégeois, mais lucide, constatait récemment que ce mouvement, abritant plusieurs tendances et doublé sur sa gauche par le PTB ne prenait pas l'ampleur souhaitée. La seule chose que je peux vous dire c'est celà. Qu'il avait rêvé à un cartel à la gauche de la gauche, mais que son rêve s'enfuyait.

Parce que nous ne nous réduisons pas à une seule facette de notre existence. Que nous sommes tous des individus complexes qui ne peuvent être réduits à un seul fait, un seul moment, une seule phrase. Que connaître et comprendre une personnalité demande du temps. C'est vrai pour les personnages publics comme pour les autres.

Mon témoignage ce triste week-end de Toussaint n'ira donc pas plus loin que ce rappel du parcours politique de Bernard Wesphael. L'homme n'était plus très présent dans les médias. En juin dernier je le recevais à Télé Bruxelles. Ce n'est pas notre meilleure interview, à l'un comme à l'autre. Mais c'est ce que je peux garder en mémoire, et éventuellement partager avec vous. Car sur le reste, je n'ai rien à vous dire. 

http://telebruxelles.net/portail/emissions/magazines-a-voir-en-ligne/linterview/25896-190613-bernard-wesphael

2 commentaires:

Julien Degreef a dit…

Merci pour ce texte juste et sobre.

Anonyme a dit…

Triste absence de la victime...Rien à dire ?!