16 novembre 2014

Télé Bruxelles s'engage pour le dialogue

 Télé Bruxelles entame cette semaine une série spéciale consacrée au dialogue interculturel. Nous sortons de notre traditionnelle neutralité journalistique pour oser poser un pas de plus : nous avons l'habitude d'écouter les Bruxellois,  nous allons essayer de faire en sorte qu'ils s'écoutent entre eux.  L'opération  « Télé  Bruxelles s'engage pour le dialogue » a débuté par un débat entre quatre jeunes et quatre grands témoins. Elle se poursuivra à 18h55 ce lundi soir avec des capsules où l'on entendra des Bruxellois, connus ou pas,  expliquer ce que sont pour eux l'identité, le respect, les discriminations, la violence (ces emissions sont visibles en cliquant ici  : http://www.telebruxelles.be/emission/tele-bruxelles-sengage-dialogue/ ). Si le "vivre ensemble" nous occupe en permanence nous avons voulu donner pendant deux semaines une visibilité particulière à ces interrogations, faire de la "télé utile" c'est mettre la force de notre média au service d'un débat vital dans une grande ville comme Bruxelles. 
Cela peut paraître basique, évident. Cela ne l'est peut être pas tant que cela. Nous avons  peu l'habitude d'être  confrontés à la parole de l'autre alors qu'il exprime ses peurs ou ses difficultés...   Dans ces témoignages on verra que musulmans, chrétiens, juifs et athées ont tous des appréhensions, mais  le désir de tendre la main est réel. L'idée de l'opération nous est venue dans la foulée de l'attentat au musée juif. En moins de deux mois une synagogue a été incendiée, une église pillée, et on a tenté d'arracher le niqab d'une touriste près de la grand-place. Il faut y ajouter les discriminations au quotidien ( à l'embauche, pour le logement) , la violence verbale, la libération d'une parole raciste qui se cache de moins en moins et le déversoir de haine sur les forums internet. On peut se contenter de hausser les épaules en attendant que reviennent des jours meilleurs. On peut se poser en  victime et décréter  qu'il appartient à l'autre, et seulement à lui, de modifier langage et comportement. Nous avons choisi une autre voie. Celle du dialogue, parce que la confrontation verbale et le choc des idées est préférable à la confrontation physique et au choc des civilisations. Nous avons préféré les témoignages de terrain de bruxellois appartenant à des cultures, des milieux, des générations différentes aux grandes envolées lyriques d'un spécialiste. Dans ces capsules nous nous interrogerons sur la place des religions, le concept de laïcité, le rôle des médias. Nous n'apportons pas de solution et ne prenons pas partie. Mais en proposant plusieurs points de vue nous montrons que la ville est plurielle et le problème complexe. Si nous pouvons simplement en prendre conscience, loin des stéréotypes véhiculés par les différentes communautés, ce sera une première victoire. Si ces emissions peuvent déclencher des debats et des initiatives qui échappent a notre contrôle, tant mieux.  Quand les tensions résonnent en ville, c'est le moment de raisonner.   

1 commentaire:

Tchen a dit…

Bonsoir,

Tout d'abord, je pense que l'initiative est bonne MAIS, le dialogue interculturel doit commencer entre les médias qui sont en "parties" responsables de ces différentes frictions que peuvent exister dans la société entre les différentes communautés avec la diffusion d'information et image qui peuvent renforcer la haine et le repli idenditaire et ainsi, pousser des individus à la violence.

Coté discrimination: On veut faire passer le message que celui-ci est lié à l'origine de l'individu alors que les Medias savent très très bien que la discrimination à l'embauche n'est pas en soit un fléau qui laissent les gens sans travail mais plutôt un manque de création d'emploi de la part de notre gouvernement. (il y a 1JOB de disponible pour en moyenne 40 sollicitation).

si il y a avait des jobs pour tous, je pense qu'il y aurait moins de discriminations lié à celui-ci (emploi)

Pareil pour le domaine de l'enseignement, la Belgique à le système le plus discriminatoire selon ligue des droits de l'homme au niveau de l'enseignement.

Je me demande si il y a une volonté politique d'y remédier? je pense pas, sinon il y aurait que des diplômés et pas de job pour eux au finale.

conclusion en partie:

"le problème n'est pas ethnique mais politique et structurelle."

Côté religion: il y a deux choses qu'il faut distinguer.

La religion (précepte) et son adepte. Le rapport qui peut exister entre les deux.

Est ce que l'acte commis par un individu est forcement lié à sa religion?

Ma question est:

quels sont les critères de choix pour définir l'identité des actes commis par un individu.

-nationalité
-religion
-origine
-milieu social
-classe sociale

????????

j'espère que j'aurais un jour une réponse à ma question.

A part tout ça, bonne chance pour la suite et curieux du résultat.