17 juillet 2006

Au Soleil


Vous êtes à peu près une centaine (en moyenne) à consulter ce blog chaque jour. Je vous en remercie. Il est temps pour moi de faire une petite pause et d'évaluer l'intérêt de ce blog et son fonctionnement. Je vous donne rendez vous fin août pour la suite. C'est l'été pour tout le monde, profitez en bien.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour M. Grosfilley,

La rentrée se prépare petit à petit et donc j'ai trois questions en espérant que vous ne fermerez pas, après votre évaluation estivale, votre blog d'ici là.

1) Quel regard avez-vous, en tant que journaliste, sur le "citizen journalism" ? Le service SMS/MMS 4343 de RTL est-il un succès ? La proximité étant le fer de lance de la maison, votre employeur n'aurait-il pas intérêt à être plus accessible aux sources d'infos ?

2) Pourquoi parle-t-on d'une période suspecte de trois mois avant une échéance électorale dans les rédactions. Comme on vote presque chaque année en Belgique, c'est à chaque fois 1/4 de l'année en période suspecte ? Cette même période a-t-elle un sens pour un scrutin communal ? Y'a-t-il aussi chez RTL, un filtre plus strict pendant cette période ?

3) Beaucoup d'observateurs ont remarqué une grande différence dans le traitement de l'info sur conflit au Liban entre RTL et la RTBF. Quel est votre avis ? Pour ma part, j'estime qu'RTL a été et est encore aujourd'hui, beaucoup plus neutre que le service public. Ce n'est que mon avis de citoyen...

D'avance, merci pour vos réponses.

Unknown a dit…

Bonjour

Merci pour vos questions.

Une première réponse courte, pour y revenir plus en détail plus tard.

1)Les sms "4343" ont pour but d'alerter la rédaction. Le message arrive sur l'ordinateur du chef d'édition et du secrétaire de rédaction. Cela fonctionne comme une "alerte" complémentaire à nos autre sources d'infos (dépèches, pompiers, police, etc...). Toutes ces informations sont évidemment vérifiées (ce à quoi je tiens en tant que journaliste). La mention "4343" n'apparait à l'antenne que lorsque la source SMS fut la source unique de l'info.Par exemple sur un accident de la route ou un incendie nous recevons souvent une bonne dizaine de messages sms... mais le plus souvent après une autre source. Il faut voir le système comme permettant à tout telespectateur ou citoyen de pouvoir nous alerter.
2) La période "suspecte" porte mal son nom. Il s'agit d'une période ou nous sommes très attentifs à l'équilibre relatif des formations politiques lorsqu'elles s'expriment au travers d'interviews dans nos journaux. L'équilibre est celui du parlement de la communauté française. En revanche pendant le dernier mois de campagne nous observons (ou tentons d'observer) une égalité stricte entre les formations, à l'exception de celles succeptibles de tomber sous le coup de la loi Moureaux (la politique éditoriale de RTL est de ne pas offrir de tribune à des propos racistes).
3) Je n'ai pas vu les journaux télévisés ces dernieres semaines, je m'abstiendrai de juger la couverture des évènements par les deux chaînes. Il me semble néanmoins clair qu'il s'agît d'une guerre entre deux bélligérants dont les capacités militaires sont inégales et je doute que les opérations aériennes et terrestres lancées par Israël puissent être de nature à relancer un processus de paix et lui permettre à long terme d'entretenir des relations pacifiques avec ses voisins. La grande difficulté (et je vous prie de coire que c'est une difficulté réelle) pour les journalistes est de relater ce type de conflit en évitant d'y projeter ses propres positions morales ou politiques, de distinguer clairement les faits, leur analyse et un éventuel commentaire. Il me semble évident qu'on ne peut se contenter d'analyses manichéennes qui indiqueraient un bon et un méchant, mais que notre rôle est d'expliquer les mécanimes (politiques, économiques, stratégiques, militaires) et les enjeux qui conduisent à une telle confrontation. Indiquer qui bombarde quoi, ce qui est détruit, le nombre de victime me semble déjà très indicatif. Le premier objectif du journaliste est de relater les faits, de receuillir les témoignages, et il faut se méfier des jugements de valeurs. Si l'on me demandait mon avis (mais je reconnais que je n'ai pas d'expertise particulière en la matière et que je ne dispose pas d'autres informations que vous) je serai amener à condamner tant les attentats du Hezbollah (qui abuse de son statut de formation politique pour couvrir les actes d'une milice qui fait justice elle même et vise des civils au seul pretexte qu'ils sont différents), que l'intervention d'Israël (qui agresse militairement un état souverain et démocratique,et vise des installations civiles). Enfin, en tant que journaliste et en tant que citoyen ma compassion va toujours aux vicitimes de la violence, que celle ci soit l'oeuvre du Hezbollah ou de Tsahal. Il est plus confortable de choisir un camp. C'est intellectuellement et profesionnellement peu satisfaisant.