Maintenant que vous savez ce qui me relie à l'auteur (précisons que je ne l'ai quand même jamais vu en dehors du boulot ), évoquons ce roman. Son premier. "Rosa" conjugue deux histoires en une. Celle du narrateur que son père humilie en le forçant à écrire contre rétribution. 30 euros par page noircie, c'est le salaire accordé à ce fils bon à rien. Lequel se venge en remontant dans le temps et en relatant une seconde histoire, plus ancienne. Celle de sa grand-mère, Rosa, juive italienne face au facisme de Mussolini... et le fils semble en savoir beaucoup plus que son père sur ce secret familial. Je n'irai pas plus loin dans le roman, mais les deux récits s'emboîtent, il est question de la Shoah, de persécutions et de violences, de judéité cachée. On navigue entre l'Italie des années 30 et le Bruxelles des années 2000. C'est cruel et violent comme l'histoire européenne, cosmopolite comme Bruxelles. C'est surtout à milles lieux du blog de Sel et de ses polémiques. Le récit est émouvant, la crédibilité historique s'appuie sur une bonne documentation, la construction maligne et le style, moins bavard que sur le web, est agréable. Quoiqu'on pense du polémiste, ce premier roman mérite d'être abordé sans préjugé et rangé dans la catégorie "bonne surprise". Je ne suis pas critique littéraire. Marcel Sel n'aura pas le Goncourt. Mais lire Rosa ne vous fera pas perdre de temps.
Au carrefour de la politique et de la culture... Belgique, Bruxelles, la communication, le pouvoir, les idées, le théâtre ou la musique ... le blog perso du journaliste Fabrice Grosfilley
27 février 2017
Marcel Sel, de la polémique au roman
Attention, alerte copinage. Je connais Marcel Sel depuis longtemps. Depuis 2006 pour être précis, année où je l'interroge la première fois pour l'émission "le Grand Défi" sur RTL. Marcel vient de publier une série d'articles sur le mouvement flamand. Il est, à l'époque, l'un des rares francophones capable d'expliquer ce qu'est la NVA, ses racines historiques, ses compagnonnages douteux, son penchant populiste, mais aussi cette culture démocratiques qui fait que le parti de Bart De Wever ne peut pas être assimilé à ce qui s'appelle encore, à l'époque, le Vlaams Block de Dewinter. Nous bloguons de concert, ce qui nous fait au moins une activité commune. Puis, en 2012, je recrute Marcel Sel comme chroniqueur pour l'émission "les Experts" sur Télé Bruxelles (aujourd'hui BX1). Il deviendra l'un des piliers de ce rendez-vous hebdomadaire. Oui, je porte une toute petite part de responsabilité dans sa relative notoriété. Je le précise car je sais le personnage clivant. Marcel enthousiasme ou irrite. Ses prises de positions déchaînent les passions, et il raffole de ces polémiques qu'il n'est pas le dernier à provoquer. "La meilleure défense c'est l'attaque" pourrait être la devise du personnage qui adore prendre à parti mais souffre d'être attaqué en retour, ce qui débouche sur des pugilats virtuels aussi spectaculaires qu'inutiles. Parfois même des opérations de bashing, pas toujours honorables. Notoriété de blogueur en bandoulière, ses papiers sont parfois interminables (fais court ! ) mais reconnaissons que Marcel Sel défend souvent de belles valeurs.
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