19 septembre 2006

Karel prête ses salons, mais il ne faut pas en abuser


Petite scène vécue ce mardi. Au palais d’Egmont (c’est l’un des lieux prestigieux appartenant à l’état fédéral, on y organise colloques et rencontres diplomatiques) Laurette Onkelinx organise une rencontre avec le ministre marocain de la justice. Comme le palais appartient aux affaires étrangères, Laurette n’est pas vraiment chez elle, mais elle profite des grandes salles et des dorures pour faire honneur à son hôte de marque. Le personnel de Karel de Gucht, véritable ministre du lieu ne l’entend pas de cette oreille. A peine la délégation marocaine partie une collaboratrice des affaires étrangères pique une véritable petite crise devant les attachées de presse de la ministre (et accessoirement l’équipe de RTL, aux premières loges). Motif de la colère diplomatique : la presse n’a pas le droit de monter à l’étage (avec ces journalistes, surtout les francophones, on ne sait jamais, des fois qu’ils repartent avec un vase), ce n’était pas prévu et cela pourrait perturber le travail de son ministre à elle , qui utilise, lui, le palais pour des rendez vous de travail (faut il en conclure que dans son esprit la ministre de la justice vient au palais d’Egmont pour s’amuser ?). Et la préposée des affaires étrangères de souligner que ces salons sont interdits à la presse… Karel craint-il que l’on diffuse des images de Laurette dans ses appartements ? Avait-il un rendez vous secret dans la pièce d’à coté ? Ou a t-il oublié que le véritable propriétaire c’est l’état fédéral, pas le ministre ? Pour la petite histoire, j’avais eu l’occasion de réaliser des interviews de Louis Michel dans les mêmes salons il y a quelques années. L’accueil était beaucoup plus courtois.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca me rappelle une des scènes de l'excellente BD "Monsieur le Ministre" de Binet où chaque ministre revendique ses meubles, son téléphone etc.. une perle.

http://www.bedetheque.com/serie-329-BD-Monsieur-le-Ministre.html