05 septembre 2006

Alain Destexhe - Vincent Decroly : même combat ?


Ils ont en commun un franc parler certain, une grande indépendance d’esprit, une réticence maladive à se plier aux ordres de l’état major et une capacité à mobiliser les médias grâce à un discours simple, tranché et audible. Ils ont aussi en commun la certitude absolue d’être dans le vrai, une difficulté à entendre les arguments des autres et une haute idée de leur personnage. Entre Alain Destexhe et l’ancien député Ecolo Vincent Decroly il y a à l’évidence quelques points communs, et une grande différence idéologique. Au point que le sénateur MR marche un jour sur les traces de l’ancien parlementaire et quitte à terme la vie politique ?
Cette journée de lundi a donc vu le trublion libéral fortement sermonné par son président de parti. « Alain Destexhe se met en marge de la majorité et donc du MR en critiquant sans cesse les ministres du gouvernement fédéral » dit en substance Didier Reynders. Ce matin, sur Bel RTL, Alain Destexhe persiste et signe : c’est la liberté d’un libéral de pouvoir tout dire et le travail d’un parlementaire de contrôler le gouvernement.
On ne reviendra pas sur les faits : un vulgaire cambriolage de second rang, même dans un service sensible ne mérite pas une affaire d’état.
Pour comprendre l’affaire, il faut s’intéresser au contexte. A la personnalité de Destexhe d’abord, si prompt à jouer « perso » et à faire passer son image personnelle avant l’intérêt de sa famille politique. Destexhe en irrite plus d’un y compris au sein du mouvement réformateur. « Il passe plus de temps à faire des conférences de presse dans la salle de la rotonde qu’à venir travailler en commission » m’indiquait un jour un parlementaire alors que je cherchais le sénateur au parlement. Destexhe ne retient du travail parlementaire que l’aspect «contrôle» : sa participation à la rédaction des projets de loi est plus limitée. Pour beaucoup de ses collègues Destexhe ne se préoccupe que du plus visible et laisse le travail de fond de côté. Cela irrite, et, comme l'homme a du succès, engendre des jalousies. Un franc tireur, aussi talentueux soit-il, doit savoir qu’il ne peut pas compter outre mesure sur la solidarité des siens quand d’aventure la ligne rouge est franchie.
Sa déclaration intervient aussi à un moment sensible. A quelques mois des communales, alors qu’il jouit déjà d’une grande autonomie en pouvant se présenter contre le bourgmestre sortant d’Auderghem, le MR n’a pas besoin de provoquer le parti socialiste.
Il y a moins de deux semaines le président du PS avait adressé un avertissement codé au président du MR (voir ci dessous). Sanctionner Destexhe c’est donc aussi indiquer à Elio Di Rupo qu’on a bien reçu le message.
Enfin la majorité est à cran. Cela ne concerne pas que les socialistes. En voulant interroger Laurette Onkelinx et Patrick Dewael le sénateur se mettait à dos le PS et le VLD. Cela fait beaucoup pour un seul homme, surtout que les deux ministres n’apprécient pas forcément leurs passages à répétition en commission. On ne serait pas étonné d’apprendre que Didier Reynders a du aussi donner des gages aux libéraux flamands et pas qu’au seul PS.
Pour en revenir à Vincent Decroly, celui ci a opéré une reconversion réussie. Il est actuellement avocat stagiaire. Il n’a rien renié de ses engagements et de ses combats passés. Sa nouvelle profession lui permet, à un autre niveau, de poursuivre ce qui fondait, selon lui, le cœur de son action politique : lutter contre les injustices et défendre les faibles. IL ne rend plus de comptes qu’au bureau d'avocats qui l’emploie, ce qui est souvent moins compliqué qu’un bureau de parti. Un exemple pour Destexhe ?

27 commentaires:

Anonyme a dit…

Certes, Alain Destexhe a joué le tonton flingueur. Il a sans doute exagéré... Ceci étant, je ne sais si on peut qualifier cette intrusion dans ce service sensible comme un vulgaire cambriolage...De deux choses l'une: soit le service n'a d'important que le nom et alors peut importe qu'on y entre comme dans un moulin, soit il a un rôle capital à jouer, et alors il faut en parler, le faire savoir à la population.

Peut-être Destexhe est-il un peu trop "conférence de presse", mais il faut je pense quelqu'un qui remue ce qui reste caché du grand public...

melodius a dit…

Bref, si je vous comprends bien, vivent les pousseurs de bouton qui obéissent à l'état-major du parti le doigt sagement aligné sur la couture du pantalon ?

Destexhe, ne vous en déplaise, tranche agréablement avec la grisaille clientéliste ambiante et dit clairement ce que pensent nombre de Belges, pas nécessairement fans du MR d'ailleurs. Il le fait par ailleurs à l'endroit censé servir à cela, le Sénat de Belgique, où il a été élu par ses concitoyens. Si vous, un commentateur averti de la politique belge, estimez qu'il n'a pas à critiquer le gouvernement lorsque celui-ci essaie de couvrir une ennième "gaffe", je considère que c'est un excellent indice de l'état de notre démocratie ainsi que du rôle de plus en plus pernicieux et anti-démocratique que jouent les journalistes.

Votre commentaire me rappelle la manière dont la presse a assassiné Ecolo pour avoir joué son rôle et refusé de mentir démagogiquement aux citoyens lors de l'affaire Francorchamps, avec le résultat électoral que l'on sait. Il serait bon que le "quatrième pouvoir" nous parle un peu moins de démocratie et respecte un peu mieux son esprit, plutôt que de jouer aux porteurs de valises du pouvoir politique.

Bref Monsieur Grosfilley, vous me décevez au-delà de toute expression.

Anonyme a dit…

Cette affaire soulève la réalité politique belge : le parlement n'est plus qu'un parlement croupion, une assemblée de presse-boutons qui ne doit surtout pas contrôler l'action de l'exécutif. Dans la mythologie démocratique, les trois pouvoirs (juges/judiciaire, gouvernement/exécutif, parlement/législatif) sont supposés être indépendants les uns des autres et se contrôler mutuellement. Dans la réalité, le parlement ne fait plus que voter les lois rédigées dans les appareils de partis et les parlementaires sont avant tout pressés de plaire à leur président de parti (car s'ils ne le font pas, ils ne seront pas bien placés sur les listes électorales et auront donc moins de chances d'être élus).

Bref, Destexhe, s'il n'est pas parfait et s'il reste un homme politique, vaut bien mieux que les myriades d'hommes liges qui suivent servilement les ordres de Reynders et Di Rupo et n'ont de parlementaires que le traitement (fort élevé, en l'occurence).

Anonyme a dit…

Le rôle du Sénat est de contrôler l’Exécutif et non déposer des propositions de loi qui dans 95% des cas n’aboutissent jamais ! Mais lorsqu’en commission parlementaire, le ministre de tutelle est votre patron, que voulez-vous faire ? Destexhe est un esprit libre dans un monde politique particratique dans lequel les présidents de Parti, couture sur le pantalon, distribuent les places. C’est eux (et non l’électeur) qui décident qui est élu. C’est un déni démocratique majeur. Destexhe est bien plus utile à dénoncer tous ces scandales qu’à déposer des propositions de loi (il en dépose toutefois beaucoup) qui ne deviendront jamais des lois.
L’affaire du GIA (qui porte le même sigle que le Groupe islamiste armé algérien !) est un scandale. Le problème est que il y a tellement de scandales en Belgique qu’on ne s’étonne plus. On a besoin des Destexhe. Et dans tous les partis. J’espère que Didier Reynders comprendra l’utilité d’une telle personnalité qui a tout de même fait plus de 30.000 voix!

Anonyme a dit…

Mr Grosfilley

je dois dire que je suis un visiteur régulier de votre blog et en général je le trouve très honnête et très détaché des contingences polticiennes ...
Pour ce qui concerne cet article, je m'interroge...
Pourquoi si peu de "distance" par rapport à ce politicien ;
je ne connais pas Mr Destexhe personnellement mais je l'apprécie justement pour son franc-parler .. c'est tellement devenu rare chez nos politiques..c'est lui qui à secouer "le cocotier" pour ce qui concerne la situation économique désastreuse de la Wallonie ..
Je trouve justement que le président du MR dans cette affaire a eu un comportement autoritaire et très tendance "politburo".
Le monde politique actuel a besoin de "franc-tireur" qui ose dire les choses et qui ne reste pas bêtement comme un troupeau avec les doigts sur la couture du pantalon.

Vous considérer que le vol au GIA est un vulgaire cambriolage de second rang : dans les faits c'était heureusement le cas( quoi qu'une arme aie été dérobée.. elle servira peut-être à faire un "carton" sur un policier prochainement) mais celà permet quand même de se poser des questions sur la protection de bâtiments "sensibles".
Ce n'est pas la première fois qu'un bâtiment officiel est "visité" ( Palais de Justice de Bruxelles, Comité P etc ...)

En conclusion je trouve votre post pas du niveau espéré et très tendance "ragots de bas étages".

Peut mieux faire...

Vous avez votre carte du MR ??

Unknown a dit…

Je me doutais bien qu'écrire les lignes ci dessus provoquerait des réactions épidermiques. Alain Destexhe jouit, nous le vérifions ici encore, d'une grande popularité parmi les internautes (plusieurs des commentaires ci dessus émanent de personnes qui visitaient et appréciaient son blog). Qu'il soit utile à la démocratie et qu'il ait dans le passé trouvé une place dans le débat public c'est une évidence. Ce qui est reproché au sénateur MR par la classe politique (moi je ne suis qu'un observateur qui entend et relaie ces reproches, rien de plus ) c'est
1)d'avoir voulu faire un "coup médiatique" avec une affaire de sécurité sommes toutes assez banale.
2)de manquer de solidarité gouvernementale et de se comporter comme s'il appartenait à l'opposition.
3)De ne se concerter ni avec l'état major de son parti ni avec sa chef de groupe quand il effectue une sortie aussi sensible devant la presse.
Qu'on le regrette ou pas la vie politique est effectivement organisée autour des partis politiques (au passage, Alain Destexhe n'est pas élu au sénat mais "Sénateur des communautés", il a donc été "choisi" parmi les députés bruxellois). Ce sont ces partis qui attribuent les places sur les listes, et donc en partie les mandats (le choix des électeurs complétant cette "préselection"). Il est habituellement admis qu'en contrepartie ces formations éxigent de leurs membres une certaine forme de cohésion et l'adhésion à des stratégies collectives. Imagine-t-on une vie parlementaire ou 75 sénateurs (dont un important groupe VB) interrogeraient chaque semaine à leur guise tous les ministres sur tous les sujets, organisant ainsi une grande séance de "tirez sur le pianiste, la télévision filme" ? Que l'opposition mette en exergue un tel incident c'est son rôle. Le fait que cela soit Alain Destexhe qui le fasse indique qu'il ya un problème de distribution.

PS : au cas où la précision serait utile, je n'ai bien sûr aucune carte d'aucun parti.

Constantin a dit…

A partir du moment où c'est le rôle du Sénat de contrôler l'action de gouvernement, il me semble salutaire d'imaginer une telle vie parlementaire.

Anonyme a dit…

Les parlementaires sont notamment élus pour contrôler l'action du Gouvernement. Le président du MR reproche donc, avec une arrogance dont il a le secret, au Sénateur Destexhe d'avoir fait le travail qui lui est dévolu par la Constitution.

La Constitution prend d'ailleurs la peine de préciser que "les membres des deux Chambres représentent la Nation, et non uniquement ceux qui les ont élus". En clair, quelle que soit la couleur politique d'un sénateur, il représente la totalité des citoyens vivant sur le territoire belge.

La particratie, et le rôle déterminant qu’elle octroie aux présidents de partis élus par quelques centaines de militants, n’est, quant à elle, aucunement inscrite dans la Constitution.

Peu importe d'ailleurs, du point de vue de ses prérogatives, si un sénateur est coopté ou élu en fonction des voix de préférence qu’il a obtenues. Le système électoral belge a de toute manière pour effet que ce sont les partis qui choisissent à l'avance, par une savante confection des listes, les individus qui seront élus.

Je suis par ailleurs étonné de voir la confiance qui vous anime lorsque l'autorité vous précise, au sujet d'un évènement, qu'il n'a aucune importance et qu'il vaut d'ailleurs mieux le garder secret.

Pour répondre à votre question, on peut tout à fait imaginer une vie parlementaire ou tous les sénateurs, en ce compris ceux du VB, interrogent chaque semaine à leur guise les Ministres sur les sujets qui les interpellent. Cela s'appelle la démocratie parlementaire.

melodius a dit…

La "solidarité gouvernementale", lorsqu'elle est pratiquée en entreprise afin de couvrir les bourdes du CA, est un délit sévèrement réprimé.

Cherchez l'erreur.

Anonyme a dit…

"Imagine-t-on une vie parlementaire ou 75 sénateurs (dont un important groupe VB) interrogeraient chaque semaine à leur guise tous les ministres sur tous les sujets,"
Oui, on l'imagine tellement bien que c'est sur cette idée qu'est basée la notion même de démocratie. Il y a pleins de pays ou sa fonctionne de cette façon. Renseignez-vous sur ce que recouvre l'affiliation partisane aux Etats-Unis par exemple. Chaque vote est l'occasion d'une "majorité" différente, chaque parti se divisant entre pro et anti. Prétendre que le fonctionnement particratique est l'horizon indépassable de la démocratie belge est une absurdité. N'oublions pas que le seul pays qui nous était comparable, l'Italie a changé totalement de culture politique après l'opération mains propres.

PS : Je me demande bien ce que la saillie sur le VB vient faire là

Anonyme a dit…

Je ne puis qu'abonder dans le sens des autres commentateurs. J'ajouterai que les gaffes à répétition du tandem Dewael/Onckelinckx (fuite de Ferye Erdal, évasions de la prison de Termonde...) ont rendu une telle interpellation indispensable. Mr Destexhe la joue trop personnelle à votre avis? Et alors? Ce sont ses collègues qui devraient rougir , eux qui n'assument pas leurs responsabilités.

Anonyme a dit…

Cher Grosfilley,
Si le cambriolage du GIA était une peccadille, pourquoi diable vouloir éjecter le sieur Destexhe du MR ? Pourquoi Verhofsdadt sort-il du bois et demande la tête du député à Reynders ?
Je crois bien au contraire que Destexhe a touché une corde TRES SENSIBLE. La Belgique a déjà une réputation de passoire, et après l’affaire Merkal et les prisons à ciel ouvert, du point de vue international, l’image de la Belgique commence à se troubler. D’autant que notre pays est très prompt à donner des leçons d’anti-terrorisme à tout le monde (du genre "nous on sait y faire" ou « tout va très bien Madame la Marquise »). La population belge n'est AUCUNEMENT préparée à une attaque terroriste du genre de Madrid. Cela créeait un traumatisme terrible et peut-être un séisme politique. Alors, il vaut mieux comme AD crever les abcès du genre GIA.

Anonyme a dit…

"un vulgaire cambriolage de second rang, même dans un service sensible ne mérite pas une affaire d’état."

Vous êtes bien léger sur le sujet, là. Un cambriolage dans un service s'occupant de la lutte antiterroriste, dans le climat d'aujourd'hui, et c'est sans importance? Ce sont des données confidentielles dont il s'agit, et elles sont confidentielles parce qu'elles peuvent faire du mal à beaucoup de gens. Je ne partage pas votre avis sur la question.

Reynders est écoeurant d'hypocrisie et opportunisme sur ce coup. Il a essayé de la jouer finement, en contentant les socialistes et en cachant sa propre responsabilité. J'espère qu'il s'en ramassera.

"Un franc tireur, aussi talentueux soit-il, doit savoir qu’il ne peut pas compter outre mesure sur la solidarité des siens quand d’aventure la ligne rouge est franchie."

C'est marrant comment en Belgique il arrive souvent que "franchir la ligne rouge" = "dénoncer une incompétence ou infraction".

Au fait non, c'est pas marrant du tout.

Anonyme a dit…

Mr Grosfilley,

je me permets d'abord de vous citer : "Destexhe ne retient du travail parlementaire que l’aspect «contrôle» : sa participation à la rédaction des projets de loi est plus limitée. Pour beaucoup de ses collègues Destexhe ne se préoccupe que du plus visible et laisse le travail de fond de côté".

Si je comprends bien, pour vous, le travail de fond, c'est la production législative et la partie visible c'est le contrôle ?
Et bien, pouvez vous imaginer justement que certains (dont moi) veuillent justement plus de visible, plus de transparence, plus de contrôle ! Que si il ya avait un plus de "contrôles" et moins de "législation", ce pays se porterait surement beaucoup mieux ?

C'est justement le manque de contrôle qui laisse place aux abus dont nous sommes dernièrement régulièrement spectateurs. Alors non, je ne comprends pas qu'on puisse reprocher à qqn de justement le faire.

Anonyme a dit…

Je ne partage pas du tout votre analyse.
C'est une lacune grave et incompréhensible : le sain des sains de la collecte d'infos anti terrorisme visité 2x en 15 jours !!!
Quant à Alain Destexhe, il a joué son role de parlementaire et il a bien fait. La réaction de Didier Reynders est tout à fait disproportionnée et carrement déplacée quand on lit que la sécurité est le 1er point de son programme.

Unknown a dit…

Voici donc un billet qui semble faire l'unanimité contre lui. Tant mieux : vous n'avez jamais été aussi nombreux à réagir (:-)), et le but de ce blog est de permettre le débat, tant qu'il est à l'intérieur de la sphère démocratique et que l'on s'abstient d'attaques personelles .
Un rappel quand même : la pièce sécurisée où se trouvent des documents sensibles n'a pas été "visitée"... et quand à l'arme de service dérobée j'ai peur qu'un grand nombre d'armes comparables soient en circulation.
Reprécisons encore que ce qui est reproché au sénateur (qui devrait me remercier de pouvoir compter autant de commentaires favorables de la part des lecteurs de ce blog) c'est la forme plus que le fond : son absence de concertation avec son parti, et l'utilisation médiatique (sous la forme d'une conférence de presse) de l'incident. Dénoncer les faits face à la presse et "exiger" que les ministres s'expriment en commission alors que le dossier a été évoqué en comité restreint, donc en présence de son président de parti, et considéré comme clos. En d'autres termes Destexhe ne fairait pas confiance à Reynders lorsqu'il s'agit de la sécurité du royaume... Pour un membre du MR c'est quand même délicat comme situation, non ?

Joe a dit…

Je crois que ce n'est pas son travail qui est mis en cause, mais la façon de le faire savoir.
Que de conférences de presse pour montrer son "bon" travail! Et tout ça sans en parler à ses "amis" politiques... C'est là où le bât blesse.
J'apprécie plusieurs de ses prises de position, mais comme dans un match de foot, j'aimerais qu'il fasse des passes.

Anonyme a dit…

Juste pour votre info : le Parlement est composé de la Chambre et du Sénat. Jusque là, je ne vous surpends pas...Par contre, il y a des distinctions très nettes entre ces deux assemblées. La fonction de contrôle de l'exécutif est confiée exclusivement à la Chambre et non au Sénat. Le Sénat, dans notre système bicaméral, est là d'une part, pour voter des textes et d'autre part, pour représenter (sous forme de participation) les Communautés. D'ailleurs, les interpellations sont rares et les motions de défiance n'y sont pas autorisées.
Perso, je crois que Destexhe aurait du la jouer en équipe et éventuellement confier son dossier à un Député.
Petite réflexion : on sait que le Sénateur a déjà été fort défendu par Reynders (Wallonie, Auderghem-><-Gosuin, etc.). N'y a-t-il pas là un "coup monté" entre Destexhe et Reynders pour tenter de mettre en difficulté Onkelincx avant la prochaine échéance électorale ?

Anonyme a dit…

@ Fred,

Et pourriez-vous nous faire savoir sur quels textes constitutionnels se fonde votre opinion "juste pour info" ? Parce que les articles 42 à 73 de la Constitution n'en soufflent mot. Est-ce un directive édictée par les partis politiques ?
Célestin

Anonyme a dit…

Ce qui me frappe c'est que vous n'avez jamais été aussi méchant avec aucun autre homme politique, pas même avec les socialistes véreux de Charleroi.

Unknown a dit…

Vous avez probablement lu la constitution un peu vite, et peut être oublié que le rôle du sénat a été revu récemment. Veuillez trouver ci dessous des articles de la constitution, dont vous noterez qu'ils renvoient effectivement explicitement à la chambre des représentants :

"Art. 100

Les ministres ont leur entrée dans chacune des Chambres et doivent être entendus quand ils le demandent.

La Chambre des représentants peut requérir la présence des ministres. Le Sénat peut requérir leur présence pour la discussion d'un projet ou d'une proposition de loi visés à l'article 77 ou d'un projet de loi visé à l'article 78 ou pour l'exercice de son droit d'enquête visé à l'article 56. Pour les autres matières, il peut demander leur présence.



Art. 101

Les ministres sont responsables devant la Chambre des représentants.

Aucun ministre ne peut être poursuivi ou recherché à l'occasion des opinions émises par lui dans l'exercice de ses fonctions. "

L'intégralité du texte de la constitution est disponible à cette adresse : http://www.senate.be/www/webdriver?MIval=index_senate&M=1&LANG=fr.

Depuis la réforme de 1993 le rôle de contrôle du sénat est réduit, mais, c'est vrai , n'a pas complétement disparu. Les sénateurs peuvent poser des questions écrites et orales, et voter des motions ou des résolutions : ils ne peuvent mettre en cause la responsabilité du gouvernement ou d'un de ses ministres, cette possibilité est réservée aux seuls députés. Dans les faits l'essentiel du "contrôle" politique a lieu à la chambre lors des questions d'actualité du jeudi après midi.

Unknown a dit…

A Cécilia : je ne pense pas que la gentillesse ou la méchanceté aient leur place dans l'exercice que je m'impose en rédigeant ce blog ou en répondant à vos messages. Sur la ville de Charleroi je vous invite à relire mes commentaires des 20 et 22 juin, ou celui du mois de mai dont le titre était "Van Gompel, rénovateur tiède"... Je ne suis pas sûr que le bourgmestre de Charleroi ait trouvé cela moins "méchant"...

Anonyme a dit…

Eh bien, malgré les articles 100 et 101 de la Constitution, je ne comprends toujours pas. Vous l'écrivez : " les sénateurs peuvent poser des questions écrites et orales, et voter des motions ou des résolutions". Sur quoi donc peuvent porter ces question, ces votes de motion et de résolution ? Sur un point d'actualité, tel celui abordé par Alain Destexhe. Alors ?... Donc, ce qui lui est reproché, c'est de ne l'avoir pas fait discrètement dans l'hémicycle feutré du Sénat... Bref, il peut parler pour autant qu'il le fasse à voix basse.
Célestin

melodius a dit…

Votre interprétation de la Constitution est tout simplement fausse.

Les sénateurs ont une fonction de contrôle, ce qui explique qu'ils forment des commissions dont c'est la mission. C'est d'ailleurs par une de ces commissions que Destexhe veut faire examiner l'incident.

Autant de demi-vérités finissent par susciter bien des questions.

Je note par ailleurs que vous ne publiez plus mes billets. Sont-ils trop mal écrits, trop bêtes, ou craignez-vous la contradiction ?

Unknown a dit…

"Le rôle du contrôle du sénat est réduit mais n'a pas complétement dispaur". Je vous mets au défi de trouver un analyste sérieux qui ne partagerait pas cette lecture anodine de la réforme de 1993. La virulence de votre réaction ("une interprétation fausse" et des "demi vérités", affirmez vous bien à l'abri derrière un speudo) illustre la réalité de vos interventions : imposer une lecture idéologique précise de l'actualité. Vous comprendrez que ce n'est pas mon rôle. Je supporte d'autant mieux le débat et la contradiction que j'ai publié plusieurs de vos billets. Il me semble que lorsque ceux ci deviennent agressifs et répétitifs ils n'apportent rien à cette discussion. Je note qu'ayant été pris à parti sur votre propre blog vous avez bien pris soin de ne pas diffuser le commentaire que j'y avais déposé pour faire valoir mon point de vue.

Anonyme a dit…

Mais Monsieur Grosfilley, je ne vous comprends toujours pas mieux. Vous écrivez : "Le rôle de contrôle du Sénat est réduit mais n'a pas complétement disparu". Même réduit, ce rôle existe toujours. Alain Destexhe, en tant qu'élu au Sénat (élu au second degré certes, et non élu direct, mais on n'aperçoit pas en quoi cela modifierait ses prérogatives) est dès lors dans son rôle lorsqu'il se penche sur des dysfonctionnements institutionnels. Et donc, que lui reproche-t-on finalement ? De ne pas avoir parlé à voix basse, bien discrètement, afin de régler ces affaires "de vulgaires cambriolages" entre les copains concernés ? Fondamentalement, c'est cela, vous l'admettrez. Ce n'est pourtant pas acceptable dans une démocratie.
Célestin

Anonyme a dit…
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