En faveur de Benoît Cerexhe, son poids électoral et son expérience. En faveur de Céline Fremault sa jeunesse et sa place de ministre en poste.
Ces derniers jours les deux élus ont indiqués plus ou moins ouvertement leur souhait d'être tête de liste. On s'abrite derrière des formules de prudence rappelant que c'est une décision collective et qu'en cas de conflit c'est le président de parti (ici Benoît Lutgen) qui tranche. Une fois les micros coupés, on est plus bavard... Et moins consensuel.
Dans le camp de Benoît Cerexhe on met rapidement en avant le nombre de voix récolté par les uns et les autres et on souligne que prendre un maïorat donne une assise supplémentaire et qu'il n'est pas question d'être désavoué. En 2009 Cerexhe avait obtenu 11000 voix et ses partisans gloussent en signalant que la challenger de leur champion ne dépasse pas les 1000 voix aux dernières communales (rappelons quand même qu'en 2009 la tête de liste était Joëlle Milquet et qu'elle obtenait 23 000 suffrages). Les supporters de Céline Fremault suggèrent un changement de génération nécessaire, une image plus jeune. Les plus incisifs glissent que quitter la région pour une commune, pour finalement revenir à la région est plus PSC que CDH et que ce ne sera paz facile à expliquer aux electeurs. Bref, la guerre d'influence fait rage, mélange de confidences discrètes et de lobbying intense.
On serait à la place du président du CDH on ne laisserait pas trop s'envenimer les choses. Deux candidats l'un contre l'autre c'est bon pour l'émulation. Quand la lutte personnelle prend trop d'ampleur cela nuit au discours collectif.
La concurrence Fremault-Cerexhe permet de poser une question de logique partisane. Le candidat tête de liste doit il être celui qui sera appelé à devenir ministre en cas d'accord électoral ? Si la réponse est oui, Céline Fremault s'impose comme une évidence. Si l'on souffre des exceptions, Benoît Cerexhe conserve touts ses chances. C'est finalement le même différent que celui qui oppose Didier Reynders à Vincent Dewolf. Il y a celui qui mène la liste et celui qui fait le plus de voix. Deux logiques qui s'opposent.
Aux dernières nouvelles le CDH s'apprête à présenter une partie de son programme électoral pour Bruxelles dans quelques jours. La question de la tête de liste ne sera pas tranchée d'ici là.
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