Il reste un peu moins de 90 jours avant les élections. Retirez les vacances pâques et les congés du mois de mai : nous sommes dans la période cruciale, celle où l’on peut marquer durablement les esprits sans que cela n’apparaisse comme un positionnement de dernière minute. Dans ce contexte le contrôle budgétaire de ce weekend prendra donc une saveur très électorale assez marquée. C’est logique et inévitable. Guy Verhofstadt a d’ailleurs voulu marquer de son empreinte ce dernier exercice comptable de la législature. Le contrôle n’aura pas lieu à Bruxelles, au Lambermont, la résidence du premier, comme c’est l’usage mais à Louvain, dans l’ancienne usine Philips. Un souci du décor qui indique que la mise en scène est un des paramètres fondamentaux de l’exercice. Comme lors des fameux super conseils organisés à Gembloux ou à Ostende les services du premier ont prévu un centre de presse et demande aux journalistes de s’accréditer. Trois jours de discussion programmés, précédés par un grand nombre de conseil restreints (dites « Kern » en néerlandais). Au menu : la traditionnelle « chasse aux millions », un exposé du gouverneur de la banque nationale (viendra-t-il avec de bonnes nouvelles) et une série de mesures de dernières minutes qui pourraient être coulées en loi-programme. La configuration des lieux devrait permettre un bel exercice de communication. Idée générale : éviter les déclarations contradictoires devant la presse et offrir aux heures adéquates (13 et 19 heures) de grands briefings généraux.
Mais il y a un hic : l’ambiance entre les bleus et les rouges. C’est ce qu’a rappelé aimablement ce matin Elio di Rupo en qualifiant la cotisation sur les emballages de « taxe Reynders » (pour un homme politique il y a des produits plus sympathiques pour passer à la postérité) et un indiquant que l’idée de taxer les billets d’avion, présentée comme une alternative par le ministre des finances ne pouvait pas être une solution budgétaire. Le PS a même émis une condition pour que le contrôle se passe bien : l’augmentation de 25 euros du salaire minimum.
Les rouges marquent donc leur territoire. Il n’est pas exclu qu’ils tentent un bras de fer pour avec le message subliminal suivant « nous sommes le seul parti sérieux, les libéraux ne respectent pas leurs engagements et vident les caisses de l’état ». Pari dangereux. Les libéraux aussi sont en campagne électorale et ils ne pourront pas se permettre de sortir affaiblis de l’exercice. On attend la réaction de Didier Reynders avec intérêt.
Ajoutez pour corser le tout que le gouvernement violet ne pourra pas ne pas parler de Kyoto et du réchauffement climatique, sujet porteur du moment. Hors, dans ce domaine le PS n’a pas de compétences ministérielles : il est condamné à donner de la voix pour se faire entendre, peut être même de souligner sa différence vis à vis d’une approche libérale essentiellement fiscale sur le sujet (le SPA est mieux placé, avec un ministre de l’environnement). La semaine dernière le passage de Al Gore au 16, posant pour la photo entre Guy et Didier avait déjà provoqué quelques belles colères. Il n’est pas exclu que ces crispations ressortent, et gâche la belle opération de communication du weekend.
Le PS a d’autant plus intérêt de ne pas laisser le terrain climatique aux seuls libéraux que quelques personnalités ecolos viennent de rejoindre ses rangs (pas des moindres, puisque l’ancien secrétaire fédéral Jacques Baudouin soutient la liste PS à Bruxelles et que le sénateur Josy Dubié fait part lui aussi de ses états d’âme). Comme en chimie, c’est une réaction en chaîne. Le rapprochement réel du MR et d’écolo (coalition turquoise en brabant wallon) entraîne des défections des verts les moins verts vers les rouges (sur un plan purement pictural le mélange des deux couleurs n’est pas terrible), au risque de voir la violette (rouges et bleus ensemble au fédéral) entrer en ébullition.
Mais il y a un hic : l’ambiance entre les bleus et les rouges. C’est ce qu’a rappelé aimablement ce matin Elio di Rupo en qualifiant la cotisation sur les emballages de « taxe Reynders » (pour un homme politique il y a des produits plus sympathiques pour passer à la postérité) et un indiquant que l’idée de taxer les billets d’avion, présentée comme une alternative par le ministre des finances ne pouvait pas être une solution budgétaire. Le PS a même émis une condition pour que le contrôle se passe bien : l’augmentation de 25 euros du salaire minimum.
Les rouges marquent donc leur territoire. Il n’est pas exclu qu’ils tentent un bras de fer pour avec le message subliminal suivant « nous sommes le seul parti sérieux, les libéraux ne respectent pas leurs engagements et vident les caisses de l’état ». Pari dangereux. Les libéraux aussi sont en campagne électorale et ils ne pourront pas se permettre de sortir affaiblis de l’exercice. On attend la réaction de Didier Reynders avec intérêt.
Ajoutez pour corser le tout que le gouvernement violet ne pourra pas ne pas parler de Kyoto et du réchauffement climatique, sujet porteur du moment. Hors, dans ce domaine le PS n’a pas de compétences ministérielles : il est condamné à donner de la voix pour se faire entendre, peut être même de souligner sa différence vis à vis d’une approche libérale essentiellement fiscale sur le sujet (le SPA est mieux placé, avec un ministre de l’environnement). La semaine dernière le passage de Al Gore au 16, posant pour la photo entre Guy et Didier avait déjà provoqué quelques belles colères. Il n’est pas exclu que ces crispations ressortent, et gâche la belle opération de communication du weekend.
Le PS a d’autant plus intérêt de ne pas laisser le terrain climatique aux seuls libéraux que quelques personnalités ecolos viennent de rejoindre ses rangs (pas des moindres, puisque l’ancien secrétaire fédéral Jacques Baudouin soutient la liste PS à Bruxelles et que le sénateur Josy Dubié fait part lui aussi de ses états d’âme). Comme en chimie, c’est une réaction en chaîne. Le rapprochement réel du MR et d’écolo (coalition turquoise en brabant wallon) entraîne des défections des verts les moins verts vers les rouges (sur un plan purement pictural le mélange des deux couleurs n’est pas terrible), au risque de voir la violette (rouges et bleus ensemble au fédéral) entrer en ébullition.
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