S’agit-il d’un mensonge par omission ? Dimanche soir le gouvernement violet annonçait à l’issue de son conclave budgétaire l’augmentation des allocations familiales pour les familles monoparentales. 20 euros par mois et par enfant. Le parti socialiste mettait la mesure en avant (il semble que cela ait été un des principaux chevaux de bataille des rouges pendant la négociation). Ce qu’oubliaient de préciser les ministres, c’est que cette mesure était réservée aux bas salaires (revenus mensuels inférieurs à 1740 euros bruts). Ce mardi tout le monde reconnait que ce plafond existe, mais le mal est fait : l’info de dimanche soir a été répercutée par tous les médias sans que le plafond ne soit mentionné, au risque de décevoir quelques papas ou mamans légitimement agacés de gagner puis de perdre virtuellement une somme non négligeable dans certains cas (une famille de 3 enfants percevra ainsi 60 euros par mois).
Pour bien comprendre, vous pouvez vérifier ce communiqué officiel de dimanche soir (l’affaire qui nous intéresse est dans le premier paragraphe). Il a été distribué à la presse présente à Louvain vers 18H30. Lisez ensuie ce nouveau communiqué mis en ligne sur le même site dans la journée de lundi (toujours le premier paragraphe). Vous admirerez le style (orthographe incluse) dans lequel la rectification a été rédigée.
Evidement toute la presse (moi le premier) a plongé. En organisant sa conférence de presse à 18H30 le gouvernement sait qu’il en tire un profit médiatique maximum : quasi assuré de faire l’ouverture des JT sans que l’opposition n’ait eu le temps de réagir, et sachant que la presse écrite ne pourra pas non plus faire l’impasse le lendemain puisque tout n’aura pas été dit en télévision. C’est bon pour la com. Mais il en va de la communication, comme du reste : sans éthique et rigueur, les meilleurs armes finissent pas se retourner contre vous.
3 commentaires:
En jetant un coup d'oeil dans les canards ce matin, pas une seule trace de l'info rectifiée... si ce n'est... le dessin de Clou dans La Libre.
Ah non, pardon : 10 petites lignes tout à la fin des journaux du groupe Sud Presse, p. 18
Les liens que je mentionne ci dessus renvoyaient à des documents que la chancellerie du premier a fait retirer... étrange non ? Je vous demande de me croire sur parole. Pour les sceptiques j'ai une copie papier sur mon bureau que je peux faxer si nécessaire...
Enregistrer un commentaire