Petite phrase de Didier Reynders alors qu'il sortait ce mardi soir, rue de la loi, d'un entretien avec "l'informateur temporaire" Guy Verhofstadt : " s'il n'est pas possible après six mois de faire l'orange bleue on est obligés de chercher autre chose au moins pour arrêter la crise".
A ce stade on en sait pas encre si cette déclaration enterre définitivement la coalition de centre droit ou si elle a juste pour but de faire pression sur un cartel CD&V-NVA qu'on décrit comme sens dessus dessous.
Si la première interprétation se vérifie c'est évidement un tournant dans la crise. Guy Verhofstadt se doit donc de trouver une majorité alternative. Sur le papier il n'y en a pas : sans CD&V (à moins d'imaginer travailler avec le VB mais on ne fait l'injure à personne d'envisager cette hypothèse) aucune majorité au sein du collège flamand. Le scénario bis consiste donc à "bricoler" une majorité violette "élargie" (socialistes et libéraux n'ont que 75 sièges, il en faut 76) qui pourrait compter, suivant les projets, sur un renfort du CD&V, d'Ecolo-Groen, ou du CDH, et même parfois juste sur l'abstention des uns ou des autres. C'est jouable à court terme et sur des projets "consensuels" et non communautaires, en ayant à l'idée que cette majorité reste "minoritaire" côté flamand.
Dans une seconde phase (traduisez après le lancement de la convention, si on y arrive) on cherchera alors la majorité des deux tiers. Mais pour que ça marche il faut que le SPA accepte de rester dans une "mini-majorité d'urgence"... la visite de Caroline Gennez, nouvelle présidente du SPA, chez le premier ministre ce vendredi sera donc très suivie...
Si les socialistes flamands acceptent d'entrer dans ce scénario, le CD&V pourrait se retrouver momentanément sur la touche... et serait peut être plus facilement enclin à l'une ou l'autre concession. Histoire que son champion Yves Leterme ne reste pas, pour longtemps, au balcon de l'histoire.
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