Guy Verhofstadt est donc rappellé en première ligne. Il faut lire attentivement le communiqué du palais pour se rendre compte que la mission du premier ministre est en réalité limitée. Que dit ce communiqué ? D'abord que le premier doit informer le souverain à très court terme sur une sortie de crise. Informer seulement. Le premier lui même a indiqué qu'il n'était pas sûr d'y parvenir. Caméras eteintes il indique qu'il se donne un mois. Son objectif sera donc de lancer la fameuse convention avec le plus grand nombre de participants possibles. Rendez vous fin janvier.
Deuxième mission assigné au premier : permettre des prises de décisions actuellement paralysées par le concept "d' affaires courantes". Guy Verhofstadt va donc chercher des majorités qui permettent d'avancer au coup par coup sur les dossiers les plus urgents. C'est tout.
Dans la journée l'idée d'un gouvernement d'urgence qui aurait joui d'un minimum de stabilité a donc été balayée d'un revers de la main. Il semble qu'un vote de confiance ne soit pas envisageable pour le moment. Il faut surtout constater que le souverain ne charge pas Verhofstadt de chercher un nouveau gouvernement. Albert II semble ainsi prendre acte du fait que la mise sur pied d'une majorité dans les prochaines semaines est illusoire. En chargeant son premier d'une mission d'information le communiqué du roi camoufle l'essentiel : la crise est toujours là et elle est partie pour durer.
Reste l'enthousiasme de Verhofstadt. Volontaire et communicatif. L'homme serait bien sûr ravi d'arriver à une solution et de damner ainsi le pion à son rival Yves Leterme. Verhofstadt a ainsi rencontré la presse pour un brieffing "off the record" ce soir, invitant reporters et éditorialistes francophones et néerlandophones confondus, ce que Leterme en 6 mois n'a jamais fait. Commentaire d'une consoeur : "Il est incroyable. On avait oublié que ça existait".
2 commentaires:
Camouflage, c'est vraimentle mot.
Yves Leterme est la 1ère personne que Guy Verhofstadt ait eue en ligne une fois nommé par le Roi.
Voilà qui confirme ce qui a été dit dès le lendemain de sa démission : pas de renoncement aux ambitions d'Yves Leterme et de son cartel.
La situation ne manque d'ailleurs pas de sel : Verhofstadt prié par le Roi d'ouvrir la voie à celui qui l'a battu le 10 juin...
Michel Bxl
mmmh pas sûr du tout que verhofstadt ne soit qu'un faire valoir...à mon sens, au grand jeu des pronostics, c'est la libre de ce 5 décembre qui tient le bon bout: le cartel a perdu le 16, il suffit aux libéraux de dire non. On reste dans la violette ou, si les chrétiens sont moins ronchons, on monte une asymétrique CDV-VLD-PS-MR...dans les deux cas verhofstadt sera premier mais dans un cas on a une majorité proche des 2/3 (91 sièges qui en deviendraont 105 avec l'appui extérieur des socialistes flamands). Il revient au cdv de faire le choix entre ces deux scénarios. Ils ont déjà perdu le 16 à eux de voir s'ils veulent aussi perdre la réforme de l'état et se présenter sans rien devantl'électeur en 2009.
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