23 octobre 2006

Charleroi : un "renovateur" au collège ?


Jacques Van Gompel est donc emporté par le mauvais vent qui souffle (depuis quelques années semble-t-il) dans les couloirs de l’hôtel de ville de Charleroi. Outre sa responsabilité judiciaire le bourgmestre, désormais très empêché, endosse les critiques de ses camarades de parti pour leur avoir dissimulé la réalité de ses interventions dans les dossiers (il faut bien un pluriel) qui intéressent la justice. Au jeu de « jacques a dit », se prétendre l’incarnation locale de l’honnêteté et passer sous silence la rédaction de fausses délibérations alors que la justice est aux porte de votre bureau relève d’une grande confiance en soi ou d'une certaine naïveté. Voici des éléments que Jacques Van Gompel n’avaient probablement pas dévoilés le 29 mai lorsque le bureau du parti socialiste le confirmait, en pleine crise, au poste de bourgmestre.
Aujourd’hui Jean Claude Van Cauwenberghe et Elio Di Rupo peuvent employer le même vocabulaire pour se dire « trahis » par un camarade auquel le premier avait confié les clefs de l’hôtel de ville et que le second avait cru pouvoir confirmer en vertu d’ un désintéressement et d’un sens du bien public qui font parfois défaut dans la plus grande ville de Wallonie. Jean Claude Van Cauwenberghe a indiqué aujourd’hui publiquement qu’il n’avait découvert la réalité des affaires « que » depuis un mois (notez que comme le PV de la juge d’instruction date du 6 octobre cela lui ferait deux semaines d’avance sur la justice). Le président de l’USC ajoutait d’ailleurs avec malice qu’il avait été tenu « à l’écart de la grande réconciliation » qui, le 29 mai, était censée transformer son dauphin en décideur indépendant. En clair ce que Jacques a garanti (à tort vraisemblablement) à Elio ne le regarde pas.
Mais si Van Cau est en apparence de nouveau au centre du jeu, les négociations sont probablement plus dures qu’il n’y paraît entre le carolo et le montois sur la constitution de la future équipe échevinale. A ce stade il semble acquis que Léon Casaert (sauf accident judiciaire) sera le prochain bourgmestre, et que Philippe Van Cauwenberghe (le fils) se contentera d’être échevin. On peut écrire sans crainte d’être démenti que le boulevard de l’empereur considérerait l’entrée au collège d’Alisson De Clerq (fille de l’ancien député permanent) comme un casus belli, alors que la désignation d’un échevin « rénovateur » permettrait d’adoucir les rapports entre Charleroi et Bruxelles. Si Van Cau accepte (il indiquait aujourd’hui qu’il réfléchissait à la question) Eric Massin (député fédéral, un peu plus de mille voix aux communales) ou plus vraisemblablement le député wallon Paul Ficheroulle (1600 voix, mais c’est quand même 10 fois moins que Van Gompel) feraient leur entrée au collège.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Van Gompel qui a trahi 18.000 électeurs ....