28 février 2008

Joëlle Milquet future ministre et présidente ?


Pendant l’été, pendant l’automne et même au début de l’hiver Joëlle Milquet n’en démordait pas. Le poste de vice –première ministre ne l’intéressait pas, répétait-elle à ceux qui lui posaient la question.


Ces dernières semaines la présidente du CDH a infléchit son discours. Le démenti est moins catégorique. Dans 3 semaines Josly Piette, ministre CDH de l’équipe Leterme pourrait donc bien céder sa place à celle que certains de ses lieutenants appellent « la cheftaine ».


Au CDH il existe en réalité trois scénarios. Le premier c’est la nomination de Melchior Wathelet au poste de ministre. Simple et logique, mais certains estiment au CDH que « ce ne serait pas rendre service à Melchior qui doit encore s’aguerrir ».
Scénario numéro 2 : Milquet devient vice-première. Benoit Lutgen prend sa place à la présidence du parti et Melchior Wathelet prend sa place au gouvernement wallon.
Scénario numéro 3 : Joëlle cumule le gouvernement fédéral avec la présidence. « Kinou » Wathelet hérite alors d’un secrétariat d’état (dans le cas contraire, les noms de Maxime Prevost et Anne Delvaux sont régulièrement cités). Car le CDH est face à une difficulté interne : il sera délicat d’installer un nouveau président dans une période instable à quelques mois d’élections régionales sensibles.


Bien sûr tout cela dépend aussi de la répartition des compétences au sein du gouvernement fédéral : le CDH n’est pas assuré de conserver l’emploi, même s’il semble plus logique d’éviter une nouvelle négociation sur la distribution des départements.
Ce matin sur Bel RTL le "sage" Philippe Maystadt en réponse à mes questions « conseillait » à Joëlle Milquet de monter au gouvernement, et indiquait qu’un cumul présidence-gouvernement n’était pas totalement exclu « puisque d’autres le pratiquent ».

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Joelle Milquet qui cumulerait deux mandats? Cela ne correspondrait pas à son discours habituel (quand trouverait-elle le temps d'amener ses enfants à l'école?). Mais ça confirmerait ce que disent bcp au CDH, sur son approche "tentaculaire" du pouvoir; tout décider, tout contrôler...

Anonyme a dit…

D'abord, je pense que Benoît Lutgen doit rester ministre wallon de l'Environnement et du Tourisme jusqu'aux élections régionales de 2009 et ainsi terminer le travail qu'il a entamé. Le gouvernement wallon a déjà été assez perturbé au cours de cette législature 2004-2009 par les très nombreux changements du PS (citons Jean-Claude Van Cauwenberghe, Elio Di Rupo, Christiane Vienne ou Paul Magnette qui sont venus y faire un petit tour). Un peu de stabilité du côté CDH est donc bienvenu et le trio Antoine-Simonet-Lutgen me semble efficace. De plus, je trouve que Benoît Lutgen est trop jeune pour devenir le président du parti.

Cumuler présidence du CDH, échevinat à Bruxelles et députée fédérale me semble déjà beaucoup pour Joëlle Milquet. Aussi je la vois mal entrer également au gouvernement fédéral où elle n'a aucune affinité avec Reynders et Leterme. Vu que c'est quand même elle qui porte l'image du CDH dans l'opinion depuis 1999, il me semble qu'elle doit rester la présidente du CDH pour les élections régionales de 2009.

Enfin, ne pourrait-on pas donner sa chance au parfait bilingue Melchior Wathelet Junior?

Anonyme a dit…

Fabrice...quel est votre avis/regard sur la sortie de Didier Reynders cette semaine dans La Libre ? Un post à ce sujet ?

Unknown a dit…

Réponse à anonyme : j'ai donné l'essentiel de mon avis dans le billet ci dessous. Je ne crois pas aux élections anticipées ni à un changement d'alliance très délicat à mettre en place. N'oubliez pas que celui qui provoque la crise en sort rarement gagnant. Je considère que le CD&V et le MR se "musclent" beaucoup pour préparer une nouvelle répartition des compétences. Ce sont, à mon humble avis, le nombre de ministres flamands et de sécrétaire d'état qui se jouent surtout dans cette joute. Dans l'interview que vous citez la position du président du MR me semble assez contradictoire : indiquer dans un paragraphe que la majorité est à renégocier et dans le paragraphe suivant qu'avec 53 députés contre 42 il faut respecter les francohones (et donc que la majorité actuelle reste en place) n'indique pas clairement quelle est la voie suivie.
Idem pour le CD&V : qu'un chef de groupe au parlement flamand indique que son parti quitterait le fédéral en cas d'échec me semble ... un peu étonnant.
A ma connaissance les deux partis viennent de marquer leur accord pour un programme octopus qui prévoit un second round de négociation qui est déjà bien balisé. Le CD&V en acceptant ce programme renonce explicitement à régionaliser la sécurité sociale, de même que le MR ne peut plus prétendre que l'élargissement de Bruxelles soit sur la table puisque le texte n'en fait pas mention (même si on peut prétendre que la thématique peut revenir par le biais de la discussion sur BHV, mais c'est délicat). J'ajoute un point : au groupe des sages Didier Reynders, comme les autres participants, aurait pu tout bloquer... et il ne l'a pas fait. Mais il faudra sans doute que je revienne sur cette question.