25 mai 2006

Van Gompel en sursis ?


Pour les dirigeants du parti socialiste ascension rime avec réflexion. Ce week end de 4 jours sera mis à profit pour tenter de mettre à plat les rapports de force internes dans la ville de Charleroi. En appellant publiquement Elio Di Rupo à son secours le bourgmestre Van Gompel donne au président de parti le levier qui lui manquait pour intervenir sur le terrain local sans paraitre excessivement autoritaire. En demandant , s'il doit rester à son poste, qu'on le laisse être bourgmestre à 100% il vise bien sur (entre autres ?)Jean Claude Van Cauwenberghe.
S'il a pu enregistrer le soutien rapide et fort du président du PS la partie est loin d'être gagnée pour le bourgmestre "en sursis volontaire". D'abord parce qu'il n'a pas l'assise populaire d'un Van Cau. En cas de vote des militants l'ancien ministre président est sûr de l'emporter. Ensuite parce que le sondage belga-RTL d'hier soir (1000 personnes interrogées ce mercredi, marge d'erreur 3,1%) indiquait bien que l'image du bourgmestre est aussi écornée : 54% des personnes interrogées estiment qu'il doit démissioner après l'incarcération de son chef de cabinet (ce pourcentage monte à 57% chez les seuls carolos...). Enfin parce que Jacques Van Gompel n'est pas un homme de fort tempérament, surtout face à des situations de crise. Ce manque de caractère fait parfois dire aux observateurs carolos qu'il est difficile de voir en lui autre chose qu'un bourgmestre de transition...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Après avoir critiqué le lynchage médiatique dont il a été victime, voilà que Jean-Claude Van Cauwenberghe critique la Justice carolo pour son travail d'enquête. A-t-il peur d'être le prochain sur la liste?
En tout cas, je pense qu'il est inacceptable de le voir jouer ainsi le martyr. En s'appuyant, pour s'attirer les sympathies de l'opinion, sur le rejet qu'ont les citoyens pour leurs institutions, il est le meilleur porte-parole du FN.

Il devrait plutôt prendre exemple sur son ami Van Gompel.

Lah Francis a dit…

"Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite." (Talleyrand)

Mateusz a dit…

La question pour moi est : jusqu'où tout cela va-t-til aller ?

Anonyme a dit…

Remettre son mandat "entre les mains de son parti".
Voilà qui est révélateur de la particratie dans laquelle nous vivons. N'empêche, si Van Gompel avait dû remettre son mandat à la Région wallonne, le résultat eut été le même.
Une démission en bonne et due forme aurait été un véritable "geste fort". Mais dans ce cas, Elio aurait été bien embêté...

Anonyme a dit…

Je découvre à l'instant l'existence ce blog...assez sympa de découvrir le coté "web" de notre journaliste d'RTL...

je reviens, c'est certain!

François YSERENTANT
psdt. Exposant H

Anonyme a dit…

Atteignons-nous les limites de la rénovation du PS? Jusqu'à présent, les petits pas de la rénovation avaient touché la façade du boulevard de l'Empereur, l'ouverture aux allochtones, aux chrétiens, aux écologistes,... Maintenant on touche au système de base : j'engage mes amis, ils votent pour moi. Si je dois me débarrasser de mes amis pour répondre aux souhaits de plus d'éthique relayés par Elio Di Rupo, je perds de l'influence. Bref, la spirale... Il est fort à parier que les barons locaux ne voient pas cela d’un bon œil et résistent en espérant que le dossier sorte de l’actualité. Le maintien de la liste communale et la presque confirmation de Jean-Pierre de Clerck sont des signes que la tension monte. De deux choses l’une, soit la rénovation est ralentie et l’image du parti affaiblie ou la rénovation se poursuit mais poussent certains à aller voir ailleurs (voir la situation à Binche lors des précédentes communales). Cela ne constitue-t-il pas les premiers pas d’une recomposition du paysage politique francophone? Les semaines qui viennent seront, à mon sens, très instructives à ce sujet. Dans la perspective d’un ’round’ communautaire en 2007, il n’est peut-être pas bon pour les francophones de voir un trop fort et subite affaiblissement du PS.

Vincent