La ministre bruxelloise de l'environnement était ce matin mon invitée sur Bel RTL pour évoquer l'inauguration de la station d'épuration Bruxelles Nord. Au cours de l'interview j'interroge Evelyne Huytebroeck sur l'interdiction de circuler dans les espaces boisés bruxellois les jours de tempète (le timing de l'interdiction n'était pas tout à fait celui des rafales) ainsi que sur cette information relevée par la DH : la région bruxelloise imposera le tri sélectif à ses habitants, sanctions à la clef (aujourd'hui le tri est recommandé mais on peut continuer à mettre tout ses déchets dans le sac blanc des ordures ménagères). La ministre reste prudente. Et pour cause : elle ne savait rien du projet du secrétaire d'état en charge de Bruxelles Propreté, le socialiste Emir Kir. C'est un bel exemple d'une version bruxelloise de l'esprit d'équipe.
1 commentaire:
De toute façon, cher Fabrice, ils ne font tous deux que prolonger l'oeuvre de leur prédécesseur, Didier Gosuin, ancien ministre bruxellois de l'Environnement, pendant 15 ans, de 1989 à 2004. C'est lui qui a lancé les collectes sélectives porte-à-porte sur base volontaire en Région bruxelloise. A l'époque, vu les mentalités, c'était plutôt culotté: rares étaient ceux qui croyaient à son expérience-pilote, pourtant étendue progressivement de commune en commune depuis. Et aujourd'hui, la question quant au fait de les rendre éventuellement obligatoires, c'est... qui en recueillera le mérite éventuel ;-))
Tiens, au fait, hier, hormis Jean Vandriessche, de l'agence Belga (un excellent observateur de l'actualité bruxelloise et un des rares à avoir de la mémoire, apparemment), aucun journaliste n'a jugé utile de signaler que la Station d'épuration Nord de Bruxelles, qu'inaugurait Evelyne Huytebroeck, était pour l'essentiel l'oeuvre de Didier Gosuin... Encore lui, et oui: il avait pris toutes les grandes options (financement, concession au privé...) et lancé tous les grands chantiers (égouttage, station proprement dite...), souvent d'ailleurs sous les quolibets... d'Ecolo. D'accord, Evelyne Huytebroeck n'avait pas eu l'élégance d'inviter son prédécesseur à inaugurer officiellement les lieux avec elle: elle l'avait... noyé dans la masse des officiels, à l'écart de la presse. Mais de là à ce que les médias se contentent de relayer la com' sans recul, tout de même, il y a de quoi désespérer de l'avenir du journalisme, non?
Pascal Ambresin
Enregistrer un commentaire