19 décembre 2006

Devoirs de Noël

Pour les parlementaires, c’est le même scénario chaque année : juste avant noël il faut, dans l’urgence, voter une « loi programme » et une loi « portant des dispositions diverses ». Ces deux textes « mammouths » (on parle de milliers de pages) sont à avaliser impérativement avant les fêtes : certaines dispositions sont d’application au premier janvier. Cette semaine députés et sénateurs sont donc invités à mettre les bouchées doubles. Les députés qui ont commencé leurs travaux en plénière ce mardi matin devraient avoir voté le tout dans la nuit de jeudi à vendredi. Comme les sénateurs doivent attendre que le texte leur soit transmis par les députés, le vote est programmé dans la haute assemblée pour samedi 19 heures. Les mauvaises langues n’excluent pas que les sénateurs, dans un excès de zèle et n’adoptant pas le train habituel de leur assemblée, se débarrassent de leur corvée vendredi aux petites heures, histoire d’avoir un weekend presque complet.
Que les parlementaires travaillent d’arrache pied, n’est pas un scandale en soi. Ce qui peut être plus difficile à justifier en revanche c’est la présence dans ces textes de dispositions qui mériteraient à elles seuls un débat approfondi. C’est le cas d’un texte sur la double nationalité, ou de l’indemnisation des victimes de l’amiante. Même si l’intention est louable, il faut parfois, pour bien faire, prendre son temps.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un journaliste qui truffe ses bafouilles de fautes d'orthographe donne aussi l'impression d'aller un peu vite.

Anonyme a dit…

Il est symptomatique de constater qu’aucun journaliste – à ma connaissance – n’a examiné ni commenté les dispositions contenues dans cette loi-programme. En se limitant à commenter l’horaire de travail, je constate avec amusement que ce blog s’insère parfaitement dans cet exercice de style de fin d’année.

L’objectif du gouvernement est de faire avaliser en quatrième vitesse par le parlement le fruit des négociations intercabinet et des arbitrages du kern. Lors de ces négociations d’ailleurs, les séquences d’ambiances en direct se limitaient aussi à énoncer le sujet présumé des discussions, à estimer l’heure de la pause et à détailler la composition des sandwiches.