18 juin 2006

Le fédéral est à cran


C'est un couac magistral. Ce dimanche les vice premiers ministres auraient du au moins se mettre d'accord sur le principe d'une allocations de rentrée scolaire (quitte, c'était l'un des scénari envisagés, à ne valider la mesure qu'une fois le contrôle budgétaire éffectué). Il n'en fût rien. Alors que la réunion était censée se terminer vers 18 heures les ministres sont finalement sortis deux heures plus tôt, sans qu'aucune décision réelle ne soit prise et d'assez mauvaise humeur. On peut bien sûr relativiser la portée de l'évènement : le premier a distribué une note de travail, personne n'est officiellement contre l'allocation de rentrée et il est encore possible de rattraper le tir dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Cela n'efface pas une impression d'ensemble désastreuse. Alors qu'il annonçait une grande réflexion sur le coût du travail et le pouvoir d'achat le gouvernement aura du mal à admettre qu'en réalité il patine. Le grand conseil des ministres consacré à ces questions économiques et sociales avait déjà été déprogrammé en avril à la suite du meurtre de Joe Van Holsbeeck. Il avait été prudemment vidé d'une partie de sa substance ces dernières semaines (on ne rédigerait plus qu'une déclaration d'intention avant les congès et les vraies décisions attendraient septembre ou octobre) avant d'être réduit à une décision symbolique applicable dès la rentrée scolaire. C'est cette décision, destinée à doper le pouvoir d'achat des familles ayant des enfants en âge scolaire et portant sur 130 à 150 millions d'euro qui se retrouve désormais engluée. Il y eu aujourd'hui au Lambermont (résidence officielle du premier ministre ou se déroulent depuis 2législatures toutes les discussions sensibles) quelques franches colères nous indique-t-on à plusieurs sources. Ce climat, à ajouter aux noms d'oiseaux (voir ci dessous) et à l'incapacité de décider de réformes à priori consensuelles est étonnant. La violette n'aime sans doute pas les fortes chaleurs...

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