La plupart de mes confrères l’ont nettement souligné : nous venons de vivre en Belgique francophone un engouement pour les élections présidentielles françaises qui n’est pas comparable avec l’intérêt très mesuré que le grand public semble porter aux élections législatives du 10 juin.
Prenons donc acte de ce désintérêt et tentons d’en identifier les causes. Il ne saurait y avoir de fatalité à voir les belges se passionner pour la politique française alors qu’ils semblent bouder celle du royaume où ils exercent leur droit de vote.
On oppose parfois la qualité des débats belges et français en affirmant que leurs principaux acteurs (hommes et femmes politiques) ne seraient pas du même niveau. L’argument est disgracieux et ne me convainc pas vraiment. La moralité et le sens de l’Etat seraient une exclusivité de Ségolène et Nicolas alors qu’Elio, Didier, Jean Michel et Joëlle seraient diablement machiavéliques, médiocres et peu inspirés ? François Hollande serait meilleur orateur que Louis Michel et Philippe Moureaux moins incisif que Philippe Douste Blazy ? Cette interprétation, outre qu’elle repose sur un sentiment populiste désagréable à mes oreilles, ne tient pas la route. Cherchons ailleurs.
Les hommes et femmes politiques belges souffrent-ils d’une exposition au public inférieure à celle de leurs collègues français ? Je note au contraire que l’on assiste à une starification de la vie politique belge désormais organisée autour de président(e)s de parti fortement médiatisé(e)s. Didier Reynders, Elio Di Rupo ou Joëlle Milquet ont droit à autant d’interviews que François Bayrou, et je ne suis pas sûr que le chef de groupe Udf de l’assemblée nationale soit plus connu en France que Melchior Wathelet (fils) en Belgique.
Observons plutôt les modes de scrutin et leurs impacts. Il est indéniable que le scrutin majoritaire permet de clarifier les enjeux et favorise la bipolarisation, tandis que notre mode proportionnel assure une représentation plus juste et nuancé de la société. Mais dans le débat qui nous occupe le scrutin majoritaire a un avantage qui fait défaut à son concurrent proportionnel : le sentiment que l’élection permet un vrai choix, tranché par l’électeur.. Si une majorité adhère au projet de Nicolas Sarkozy, c’est bien celui-ci qui sera appliqué, pas une combinaison des programmes PS/UDF/UMP. Le scrutin majoritaire a donc l’avantage de la clarté. A l’inverse l’électeur belge a le sentiment que son bulletin n’a pas un effet immédiat, le rapport de forces issu de l’élection se diluant ensuite dans une négociation gouvernementale qui lui échappe.
Ajoutons que la personnalisation du pouvoir permet une relation forte entre un peuple et son dirigeant : cette dimension nous est étrangère. Médiatiquement parlant, le partage de l’arène politique à 4 n’est en outre pas toujours très facile à décoder (qui est avec qui à quel niveau de pouvoir et sur quelle question ?). Le débat politique gagnerait sans doute à être plus frontal, sans que cela ne signifie une brutalité déplacée chez un homme ou une femme qui aspire à représenter le plus grand nombre.
Interrogeons nous sur les thèmes de campagne. Est il logique que le débat communautaire, le climat et les alliances possibles soient les seuls thèmes émergeants ici ces derniers mois ? Certes, tous les partis évoquent l’emploi. Mais comment se fait-il que la sécurité, la fiscalité, le temps de travail, les transports, l’accès à la culture, l’immigration et l’intégration, l’Europe ne fasse-t-il pas plus débat ? On serait tenté d’exhorter les partis politiques a-à se montrer plus imaginatifs pour se démarquer. Il existe d’autres thèmes porteurs que ceux utilisés jusqu’à présent.
Bien sûr la moralité des hommes politiques n’est pas étrangère au débat. On mesure mal l’impact des affaires à répétition sur le crédit des hommes politiques, quel que soit le parti auquel ils appartiennent. Chaque affaire révélée (et c’est le rôle normal de la presse et de la justice) atteint l’ensemble des formations démocratiques. Même dans une rédaction il faut parfois rappeler que la gestion des affaires publiques ne se résume pas aux instructions en cours et que la décision politique n’est pas la répartition des strapontins. Pour retrouver la pleine confiance du citoyen il serait sans doute plus sage d’écarter à l’avenir franchement et définitivement tous ceux dont la moralité est douteuse.
Enfin je ne veux pas exonérer ma profession d’une légitime interrogation. Si les belges ne se passionnent pas pour le débat politique, n’est-ce pas aussi parce que les journalistes ne feraient pas leur travail aussi bien que leurs collègues français ? En suivant la campagne électorale française je constate que le temps d’antenne accordé aux différents candidats a permis un débat de qualité. Les différences de programme des candidats ont été clairement établies et soulignés, y compris sur une chaîne de télévision privée à une heure de très grande écoute, sans qu’il faille attendre d’être dans la dernière semaine de campagne. Cela implique que les journalistes eux-même comprennent et suivent la politique…et si possible qu’ils l’aiment même un peu pour avoir envie de la défendre. Cela implique aussi qu’ils soient capables de relater le débat avec neutralité et sans céder à la tentation populiste du « tous pourris » qui gangrène trop souvent l’opinion publique de ce royaume.
Bref au lieu de nous demander pourquoi la politique française nous passionne, demandons nous plutôt comment rendre la politique belge attirante. Ce sera déjà un premier pas.
Prenons donc acte de ce désintérêt et tentons d’en identifier les causes. Il ne saurait y avoir de fatalité à voir les belges se passionner pour la politique française alors qu’ils semblent bouder celle du royaume où ils exercent leur droit de vote.
On oppose parfois la qualité des débats belges et français en affirmant que leurs principaux acteurs (hommes et femmes politiques) ne seraient pas du même niveau. L’argument est disgracieux et ne me convainc pas vraiment. La moralité et le sens de l’Etat seraient une exclusivité de Ségolène et Nicolas alors qu’Elio, Didier, Jean Michel et Joëlle seraient diablement machiavéliques, médiocres et peu inspirés ? François Hollande serait meilleur orateur que Louis Michel et Philippe Moureaux moins incisif que Philippe Douste Blazy ? Cette interprétation, outre qu’elle repose sur un sentiment populiste désagréable à mes oreilles, ne tient pas la route. Cherchons ailleurs.
Les hommes et femmes politiques belges souffrent-ils d’une exposition au public inférieure à celle de leurs collègues français ? Je note au contraire que l’on assiste à une starification de la vie politique belge désormais organisée autour de président(e)s de parti fortement médiatisé(e)s. Didier Reynders, Elio Di Rupo ou Joëlle Milquet ont droit à autant d’interviews que François Bayrou, et je ne suis pas sûr que le chef de groupe Udf de l’assemblée nationale soit plus connu en France que Melchior Wathelet (fils) en Belgique.
Observons plutôt les modes de scrutin et leurs impacts. Il est indéniable que le scrutin majoritaire permet de clarifier les enjeux et favorise la bipolarisation, tandis que notre mode proportionnel assure une représentation plus juste et nuancé de la société. Mais dans le débat qui nous occupe le scrutin majoritaire a un avantage qui fait défaut à son concurrent proportionnel : le sentiment que l’élection permet un vrai choix, tranché par l’électeur.. Si une majorité adhère au projet de Nicolas Sarkozy, c’est bien celui-ci qui sera appliqué, pas une combinaison des programmes PS/UDF/UMP. Le scrutin majoritaire a donc l’avantage de la clarté. A l’inverse l’électeur belge a le sentiment que son bulletin n’a pas un effet immédiat, le rapport de forces issu de l’élection se diluant ensuite dans une négociation gouvernementale qui lui échappe.
Ajoutons que la personnalisation du pouvoir permet une relation forte entre un peuple et son dirigeant : cette dimension nous est étrangère. Médiatiquement parlant, le partage de l’arène politique à 4 n’est en outre pas toujours très facile à décoder (qui est avec qui à quel niveau de pouvoir et sur quelle question ?). Le débat politique gagnerait sans doute à être plus frontal, sans que cela ne signifie une brutalité déplacée chez un homme ou une femme qui aspire à représenter le plus grand nombre.
Interrogeons nous sur les thèmes de campagne. Est il logique que le débat communautaire, le climat et les alliances possibles soient les seuls thèmes émergeants ici ces derniers mois ? Certes, tous les partis évoquent l’emploi. Mais comment se fait-il que la sécurité, la fiscalité, le temps de travail, les transports, l’accès à la culture, l’immigration et l’intégration, l’Europe ne fasse-t-il pas plus débat ? On serait tenté d’exhorter les partis politiques a-à se montrer plus imaginatifs pour se démarquer. Il existe d’autres thèmes porteurs que ceux utilisés jusqu’à présent.
Bien sûr la moralité des hommes politiques n’est pas étrangère au débat. On mesure mal l’impact des affaires à répétition sur le crédit des hommes politiques, quel que soit le parti auquel ils appartiennent. Chaque affaire révélée (et c’est le rôle normal de la presse et de la justice) atteint l’ensemble des formations démocratiques. Même dans une rédaction il faut parfois rappeler que la gestion des affaires publiques ne se résume pas aux instructions en cours et que la décision politique n’est pas la répartition des strapontins. Pour retrouver la pleine confiance du citoyen il serait sans doute plus sage d’écarter à l’avenir franchement et définitivement tous ceux dont la moralité est douteuse.
Enfin je ne veux pas exonérer ma profession d’une légitime interrogation. Si les belges ne se passionnent pas pour le débat politique, n’est-ce pas aussi parce que les journalistes ne feraient pas leur travail aussi bien que leurs collègues français ? En suivant la campagne électorale française je constate que le temps d’antenne accordé aux différents candidats a permis un débat de qualité. Les différences de programme des candidats ont été clairement établies et soulignés, y compris sur une chaîne de télévision privée à une heure de très grande écoute, sans qu’il faille attendre d’être dans la dernière semaine de campagne. Cela implique que les journalistes eux-même comprennent et suivent la politique…et si possible qu’ils l’aiment même un peu pour avoir envie de la défendre. Cela implique aussi qu’ils soient capables de relater le débat avec neutralité et sans céder à la tentation populiste du « tous pourris » qui gangrène trop souvent l’opinion publique de ce royaume.
Bref au lieu de nous demander pourquoi la politique française nous passionne, demandons nous plutôt comment rendre la politique belge attirante. Ce sera déjà un premier pas.
11 commentaires:
Très bon billet...
1) Je pense que le mode de scrutin ne favorise pas la bipolarisation. En effet, en France il y a beaucoup plus de partis politiques qu'en Belgique ; il y a la LCR, les Verts, le PC, le FN, le MPF, l'UMP, le PS, LO, l'UDF (MD), etc. Aux élections législatives françaises, l'immense majorité de ces partis sont capables de présenter un candidat dans chaque circonscription. Je pense que le débat est surtout beaucoup plus personnalisé ; pour moi la question n'est pas scrutin propotionnel vs. scrutin majoritaire mais bien plus la question vote de liste ou vote sur une personne. Perso, un premier pas vers la suppression de la case de tête et des listes plus courtes (aucun parti ne récolte 100% des suffrages) constituerait un avancement.
2) On critique souvent nos politiques car on les voit sur nos marchés uniquement en campagne ; en définitive on les voit souvent puisqu'on vote souvent ! Les médias devraient parler de l'action politique tous les jours. Je constate qu'en France, les JT indiquent quotidiennement que le premier ministre était en déplacement, que le ministre de l'intérieur a inauguré un commissariat, etc. Ici, rien de tout cela. J'ai l'impression que l'agenda médiatique est cadenassé. Par qui ? Mystère !
3) Réflexion de ménagère...peut-être que le cordon sanitaire n'arrange rien au désintéressement.
4) Il est évident que les thématiques de campagne sont fondamentales et il est vrai que les partis ne se démarquent pas assez. J'estime que le jeu des alliances évite la prise de risque afin de ne pas stigmatiser son camps ou la diabolisation. Il y a donc plus d'audace. J'espère que très rapidement, le PS et Ecolo vont réaffirmer leurs valeurs et que le MR - en difficulté dans les sondages - va oser amener de nouvelles thématiques comme la justice, l'immigration ou encore la sécurité sur le devant de la scène médiatique avec des propositions tranchées.
Il faut aussi prendre en considération la taille des deux pays. Quoiqu'on en dise, la France reste une puissance régionale voire même mondiale. Il suffit de voir l'intérêt des journalistes étrangers pour ce scrutin. Cela ajoute à l'effet surmédiatisation de cette élection...
Mais sur les enjeux...Etaient-ils vraiment plus clairs en France qu'ils le sont en Belgique ? J'en doute.
Pour rendre la politique intéressante, pourquoi ne pas l'imaginer plus incisive, moins consensuelle. Je m'explique: comme vous le dites , les partis utilisent tous plus ou moins les mêmes thèmes de campagne.
Personne n'est agressif (pas envers son adversaire, mais dans l'élaboration du programme). Personne , par exemple, ne propose la diminution du nombre de fonctionnaire, d'un gain de productivité de la fonction publique. Un autre "monstre", personne ne cherche réellement à marquer la différence entre travail-chômage. Au final, plutôt que réduire les coûts (et forcément "virer" des amis), on opte pour le choix "taxe"...
Et comme tout le monde est amené à collaborer à un niveau de pouvoir ou l'autre...Y a-t-il réelle chance de voir un parti oser?
Quel président de parti va oser la politique de la franchise et de la transparence? Faire ce que je dis et dire ce que je fais?
Avoir aussi autant de niveaux de pouvoir en Belgique, dilue fortement le rôle de l'élu... L'électeur n'est pas bête, mais est ce que le commun des mortels est réellement capable de dire qui du fédéral, de la région, de la communauté, est compétent pour telle ou telle matière?
Pour moi, ce sont quelques raisons qui expliquent en partie le faible intérêt des belges pour la campagne en cours...
Merci Monsieur pour votre intéressant post
Au moins les élections françaises auraient servi à quelque chose …
Un peu de réflexion s’impose avant les nôtres …
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre article. Je me suis posé la question sur mon propre engouement pour la campagne française (et notamment pour la démarche bayrouiste) et certaines de vos pistes me parlent.
Cela m'inspire une réflexion: si on compare la gouvernance d'un pays à la conduite d'un (gros) bateau, je crois que le système majoritaire à la française permet des coup de volant plus francs, le système belge au final aboutit à une conduite plus "souple". Sur ce point, je préfère la conduite "souple", qui laisse aux citoyens le temps de digérer les phases de réforme, alors qu'en France, j'ai le sentiment que cela va être la guerre civile larvée pendant 5 ans maintenant.
Par contre, nous souffrons d'autres maux, et, que les francophones l'admettent ou non, le mal politique belge est institutionnel : les flamands veulent le régionalisme, les wallons disent non mais au final ne sont pas contre. Et les deux font comme si la région bruxelloise n'existait pas. Alors que, nous l'avons vu ces dernières semaines, de nombreuses études montrent que la prospérité économique flamande et wallonne dépend du dynamisme bruxellois. Or, au lieu de permettre à Bruxelles de s'épanouir dans ses multi-fonctions, ils lui refusent les moyens de croitre. A long terme, il y a un risque selon moi qu'ils scient la branche sur laquelle ils sont assis.
L'autre aspect du problème institutionnel est le nombre de gouvernements. Forcément cela amène une opacité et une lourdeur, une granularisation du pouvoir qui ne permet pas de mener de grandes politiques. Est-ce un bien, est-ce un mal, cela dépend du point de vue.
La politique belge est faite par les politiciens belges.
Ayant les politiciens qu'on mérite, on a la politique qui va avec.
Faut pas s'attendre à des miracles.
Povez-vous me citer un grand oratuer belge ?
Le dernier qui me vienne en mémoire est Paul Henry Spaak. Ca ne nous rajeunit pas n'est-ce pas...
Qui est celui qui pourrait faire un discour à l'ONU tel qu'il l'a fait ?
Poser la question est y répondre
Fabrice, Bravo pour le billet !! Je suis passioné par la politique, j'ai suivi les élections fçaises avec un engouement extraordinaire alors que celle qui vont se derouler chez nous me passent qq peu au-dessus de la tête. Vote analyste est très juste, je ne'y reviendrai pas (bi-polaristaion, tribun, problèmes communautaires plus importants que les économiques ...). Comme je l'ai dit ds un autre post, j'ai essayé d'en parler à un président de parti et me suis pris l'iceberg de face !!!
Un autre élément me choque profondément, c'est l'obligation de voter ! Une démocratie qui se respecte peut-elle obliger ses concitoyens à voter avec "un couteau" dans le dos ?? Pour moi pas ! Regardez la fierté de la France d'avoir voté à 85% ... Si les politiques devenaients responsables et respectables ils n'auraient pas peur de laisser libre le choix de voter ou non !!
Tout-à-fait d'accord sur votre analyse du mode de scrutin.
Mais là où je moins d'accord, c'est sur votre paragraphe relatif "aux affaires à répétition".
Elles ont émaillé la France de la même manière qu'en Belgique -je ne parle ici (pour ne citer qu'elles) que les emplois fictifs à la Mairie de Paris ou à l'acquisition du château en Corrèze - et Chirac s'est fait réélire. Certes, contre Le Pen, mais qui dit que la gauche aurait triomphé au Premier tour des élections de 2002?
Ce qui me choque dans ces élections fédérales, c'est que les ministres régionaux (Elio Di Rupo, Catherine Doyen-Fonck, Benoît Lutgen, Marie Arena, etc.) sont également candidats. S'ils sont élus, ils laisseront leur siège à un suppléant inconnu. Cela ne permet pas non plus aux citoyens de bien comprendre le fonctionnement de notre système fédéral si particulier. Hier encore, j'entendais une institutrice qui disait : "Heureusement dans un mois, on change de ministre à l'enseignement". J'ai dû lui expliquer que Marie Arena se présente bien aux élections mais qu'entre un siège de députée fédérale et le poste de ministre-présidente de la communauté française, le choix sera vite fait...
Je ne vais pas revenir sur les raisons, déjà exposées sur ce blog, pour lesquelles la politique française nous passionne selon moi. Je retiens surtout l'interrogation journalistique, qui me paraît essentielle. Comment faire pour rendre la politique plus intéressante? Selon moi, en creusant plus les thèmes, et en répercutant moins les "petites phrases"; en assurant le suivi de dossiers aussi...
Mais je sais par expérience que convaincre une direction de média de l'intérêt d'un travail à long terme se révèle un exercice de plus en plus ardu.
Bien que je ne sois pas un expert, il me semble que vous ayez tous souligné des problèmes fondamentaux de la politique belge : enlisement par les médias, le mode de scrutin proportionel, le caractère éloigné par rapport aux électeurs, tant des débats que de certaines disputes pueriles auxquelles nous assitons. la corruption aussi... Mais sans vouloir être défaitiste, le système belge est justement ainsi fait qu'il semble très difficile de changer quoi que ce soit. Ce qui amène les citoyens les plus actifs à se réunir et à discuter sur les problèmes et solutions possibles et imaginables (ou pas). Mais bien que vous disiez tout haut ce que j'aimerais que tout le monde pense tout bas, je ne comprends pas l'utilité de tels débats, aussi cohérents soient-ils, sans action associée. Quelle action? me direz vous. Ou encore : mais nous agissons ! Je ne peux répondre à la question, je la pose avec vous. Et quant à l'affirmation, je dirai qu'alors vous nagez courageusement dans des sables mouvants et j'admire votre courage. Vaut-il mieux se laisser couler?? Certainement pas ! C'était juste la réflexion d'un nageur inexpérimenté qui se demandait si finalement il n'y avait pas un autre moyen de sortir du marais que de se tirer par les cheveux...
Pardonnez mes réflexions si elles vous semblent populistes ou extrêmes, on pourrait les comparer à un simple "à quoi ça sert??" pas plus noble qu'un "tous pourris". Mais c'est le sentiment que la politique belge m'inspire. Tout en acceptant le fait que beaucoup de choses sont belles dans notre pays, et que les politiciens y sont aussi pour quelque chose.
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