C’est désormais à Charleroi que bat le cœur de la campagne électorale. La délicate situation de la majorité communale alimente désormais l’essentiel des discours et commentaires. Le mouvement réformateur en attirant ainsi l’attention de l’opinion publique sur la ville a probablement atteint l’un de ses objectifs : ramener les affaires au cœur de la campagne. Ce n’est évidemment pas positif pour le parti socialiste, mais on ne peut pas être sûr que cela sera forcément bon pour le MR. Accessoirement cela nous éloigne des enjeux d’une élection qui est bien fédérale et ni wallonne ni communale, mais il se peut bien que ce type de cohérence échappe au grand public, et donc, par voie de conséquence, aux conseillers en communication, mais ça c’est une autre histoire.
Revenons à notre campagne et à son épicentre carolo. Le PS, à Charleroi, et le CDH, à Bruxelles, ont tenu de nouvelles conférences de presse aujourd’hui sur les suites de l’affaire. Léon Casaert pour le PS carolo a pris acte du départ des réformateurs et indiqué, pour faire court, qu’il ne les regrettera pas.
A Bruxelles autre discours : le CDH attend le 10 juin mais précise déjà que rester tout seul avec le PS n’est pas du tout à son goût.
Décodons : si le CDH veut ouvrir à tout prix la majorité carolo à un troisième partenaire ce n’est pas par charité chrétienne. Ce n’est pas non plus parce que le CDH aurait peur d’être seul face aux socialistes carolos. Non, ce que cherche le CDh aujourd’hui c’est surtout d’éviter le piège tendu par le mouvement réformateur. A Charleroi les libéraux ont polarisé la campagne, se posant en adversaire résolu du parti socialiste. Et apportent du coup de l’eau à un moulin qu’ils font tourner depuis quelques mois : voter CDH c’est voter PS. Pour le CDH il fallait donc prendre des distances avec le PS carolo. Question de survie, pour éviter que le vote pour le parti du centre ne soit perçu comme un vote inutile. Joëlle Milquet va devoir naviguer entre deux écueils : être suffisamment critique vis à vis du partenaire socialiste pour contrer la manœuvre du MR. Sans renier pour autant le travail effectué en commun dans les régions et à la communauté française, ce qui risquerait de la faire passer pour une renégate. Et de compliquer encore un peu plus le débat.
Revenons à notre campagne et à son épicentre carolo. Le PS, à Charleroi, et le CDH, à Bruxelles, ont tenu de nouvelles conférences de presse aujourd’hui sur les suites de l’affaire. Léon Casaert pour le PS carolo a pris acte du départ des réformateurs et indiqué, pour faire court, qu’il ne les regrettera pas.
A Bruxelles autre discours : le CDH attend le 10 juin mais précise déjà que rester tout seul avec le PS n’est pas du tout à son goût.
Décodons : si le CDH veut ouvrir à tout prix la majorité carolo à un troisième partenaire ce n’est pas par charité chrétienne. Ce n’est pas non plus parce que le CDH aurait peur d’être seul face aux socialistes carolos. Non, ce que cherche le CDh aujourd’hui c’est surtout d’éviter le piège tendu par le mouvement réformateur. A Charleroi les libéraux ont polarisé la campagne, se posant en adversaire résolu du parti socialiste. Et apportent du coup de l’eau à un moulin qu’ils font tourner depuis quelques mois : voter CDH c’est voter PS. Pour le CDH il fallait donc prendre des distances avec le PS carolo. Question de survie, pour éviter que le vote pour le parti du centre ne soit perçu comme un vote inutile. Joëlle Milquet va devoir naviguer entre deux écueils : être suffisamment critique vis à vis du partenaire socialiste pour contrer la manœuvre du MR. Sans renier pour autant le travail effectué en commun dans les régions et à la communauté française, ce qui risquerait de la faire passer pour une renégate. Et de compliquer encore un peu plus le débat.
4 commentaires:
je partage cette très bonne analyse. Stratégiquement, le cdh est mal pris et en cela, le MR joue pas mal. Mais si le MR se permet ça, c'est aussi et surtout parce qu'il est aux abois...
Tiens, à propos, Bruxelles compte aussi son lot d'échevins inculpés : Hermanus (jette - PS), Halbertael (etterbeek - PS), Raes (anderlecht MR). Charleroi-Bruxelles: 2 poids, 2 mesures? Sans parler de Fournaux à Dinant...
Un avis, Fabrice?
Sauf erreur de ma part, le mandataire MR à anderlecht a été éjecté de son siège - ce qui me semble le bon sens élémentaire.
Autre remarque, Fournaux était élu PSC-CDH lors de son inculpation.
@himself : Négatif, Willy Raes est 8e échevin (www.anderlecht.be/fservice.html) et Simonet partage le Collège avec M. Raes depuis plus de deux législatures puisqu'ils siégaient déjà ensemble du temps de Christian Dhoog... Peu importe l'étiquette (PS, MR, cdH, Ecolo), je considère qu'être inculpé se conjugue mal avec une fonction exécutive dans un Collège et ce malgré la sacro-sainte présomption d'innocence. L'auteur du Blog n'a visiblement pas envie de se prononcer là-dessus (ce qui est son droit mais c'est dommage car appréciant ses analyses son avis m'intéresse...)
Je suis désolé de devoir dire cela mais l'attitude du Cdh est pour moi totalement irresponsable à charleroi. je pense qu'il existe effectivement un risque non négligeable de voir l'un ou l'autre élu actuel être inculpé dans l'une des nombreuses affaires. Comment vont-ils s'en sortir avec des démissions à répétition. Le jeu des chaises musicale risque de couter fort cher au Cdh si la situation ne se clarifie pas très vite. Il eut suffit que le Cdh quitte également la majorité pour qu'on doivent repasser aux élections communales étant donné que le collège aurait alors dû constater son incapacité légale à réunir une majorité (contrairement à ce que mademoiselle Salvi avancait lors du débat de dimanche, il n'est pas nécessaire que l'ensemble des élus (FN compris) démissionne).
Si le Cdh avait voulu jouer le jeu de la transparence, il aurait quitté ce conseil communal qui est une bombe à retardement...
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