04 juin 2007

Le sourire et le papillon


Pas beaucoup de temps cette semaine : dernière ligne droite avant dimanche, les préparatifs et le stress de la soirée électorale m'occupent à temps plein. Pour ne pas vous abandonner je vous propose la version écrite du portrait d'Elio Di Rupo écrit ce matin pour Bel RTL. Ces billets sont diffusés vers 07h10.


Pour évoquer Elio Di Rupo c’est très simple. Il faut un sourire et un nœud papillon.
Commençons par le sourire. Je me suis souvent demandé Elio Di Rupo si vous n’aviez caché sous votre tignasse, une sorte de radar qui vous permet dès qu’une caméra s’approche à moins de 10 mètres d’afficher immédiatement un sourire digne d’un représentant d’une grande marque de dentifrice.

Elio Di Rupo sourit donc, c’est vrai en toutes circonstances et surtout face aux difficultés. De ce coté là vous avez été servis. Né à Morlanwelz dans une famille d’immigré wallon. Avant de diriger le parti à la rose, votre enfance ne l’a pas été, rose. Ensuite vous avez croisé la route de quelques adversaires. D’abord au sein de votre parti. Cela commence à Mons avec un bourgmestre qui ne voulait pas vraiment vous laisser la place. Cela se termine quelques kilomètres plus loin à, Charleroi, par ceux que vous appelez les parvenus. Le seul problème avec vos parvenus c’est qu’ils ne sont pas réellement partis.

Vous avez également des adversaires en dehors du parti socialiste. Coté flamand, ou on vous accuse de bloquer la Belgique à vous tout seul. Coté MR aussi ou on n’est pas loin de dire que vous incarneriez le mal wallon.
Ce mouvement réformateur vous l’avez débarqué des majorités régionales en 2004. Avec le sourire bien sûr. 3 ans plus tard les bleus ont une peur bleue que vous leur fassiez le même coup au fédéral. Ce qui nous permet d’avoir un fin de campagne un petit peu épicée.

Coté papillon, vous avez eu une carrière en Zigzag. Député, sénateur, ministre de l’éducation, puis vice premier ministre du gouvernement fédéral. Il faut bien sûr ajouter bourgmestre empêché à Mons. Empêché dans votre cas, on a encore vu hier au doudou que cela ne veut pas dire grand chose.

Pour être complet, ajoutons vos cours de néerlandais. Cela vous a permis d’aller exhiber vôtre sourire sur les chaînes de télévisions flamandes, mais aussi de laisser s’installer l’idée que vous pourriez, si l’occasion s’en présentait, ne pas refuser de devenir premier ministre. En 2003 vous aviez été informateur. En 2007 vous pourriez l’être encore. Et on se demande qui gérera la Wallonie dans ce cas là. C’est un peu çà d’ailleurs le problème des papillons. On ne sait jamais si la fleur qu’ils sont en train de butiner est la dernière, ou si ils en rêvent d’une plus belle.

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